AAC/CFP – APEN 2025: Le Nord comme espace de contact(s) – VIe Congrès bisannuel de l’Association pour les Études nordiques

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19 – 21 mai 2025

Université de Mons (UMONS),
Faculté de traduction et d’interprétation (FTI-EII)

APPEL À COMMUNICATIONS

Le VIe Congrès de l’Association pour les Études nordiques (APEN) sera organisé en Belgique du 19 au 21 mai 2025 par le Service NORD de la Faculté de traduction et d’interprétation – École d’interprètes internationaux (FTI-EII) de l’Université de Mons.

Cette nouvelle édition d’un événement désormais bien établi a pour ambition de réunir chercheuses et chercheurs, doctorant(e)s et professionnel(le)s intéressé(e)s par les mondes scandinave et nordique afin de renforcer les liens entre spécialistes, nourrir et dynamiser les futurs travaux, et rendre compte de l’état de la recherche en Études nordiques indépendamment des domaines où elle s’exprime. À ce titre, l’appel concerne l’ensemble des champs disciplinaires des sciences humaines et sociales, dès lors qu’elles trouvent dans la thématique nordique un espace fécond où s’exprimer.

Au travers de sa thématique, ce sixième Congrès a pour ambition d’explorer le Nord comme « espace de contact(s) ». La notion est ouverte à un large éventail de réappropriations et paraît particulièrement adaptée à une région qui, paradoxalement, est volontiers qualifiée de « périphérique » tout en pouvant se prévaloir d’une certaine centralité puisque fréquemment glorifiée ou érigée en modèle dans de nombreux débats. Dans le sillage de cette thématique, nous proposons aux chercheurs d’envisager la notion d’« espace de contact(s) » de l’une ou l’autre façon suivante (sans que la liste soit exhaustive) pour leur soumission :

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DESHIMA n°18/2024

DESHIMA n°18/2024

Agent.e.s de la magie imaginé.e.s dans la littérature médiévale scandinave / Les mers septentrionales dans les textes et les images

Un premier dossier sur les agents de la magie imaginés dans la littérature médiévale scandinave, un second sur les mers septentrionales dans les textes et les images.

Dans ce nouveau numéro, DESHIMA propose un double voyage thématique à la découverte de l’imaginaire de l’Europe du Nord. Avec un premier dossier, sur les agents de la magie imaginés dans lalittérature médiévale scandinave, qui montre à quel point la pratique de la magie imprègne la littérature norroise. Son étude éclaire notamment la confrontation des imaginaires chrétien et païen en Scandinavie. Et un second sur les mers septentrionales dans les textes et les images, interrogeant la manière dont des espaces à la fois liminaux et sans limites contribuent paradoxalement à la définition de soi.

Dans la section des Savants mélanges, deux contributions invitent à l’exploration des œuvres des écrivain néerlandais Willem Frederik Hermans et Benno Barnard. Une traduction d’un fragment du roman Jour de chance, de Nelleke Noordervliet, complète le numéro.

Agent·e·s de la magie imaginé·e·s dans la littérature médiévale scandinave

Présentation — Virginie Adam, Gaïa Perreaut, Jules Piet

La magie et l’étranger-roi ou comment définir le seiðr — Nicolas Meylan

The Practitioners of Magic and the Old Norse Concept of Power — Lucie Korecká

Once More, with Feelings. Agents of Magic and their Emotions in Egils Saga — Gaïa Perreaut

La « magie runique » et ses protagonistes dans la littérature norroise — Alessia Bauer

The Wizard and the Soothsayer. Prophecies, Apparitions, Protecting Spirits, and Evil Demons in Oddr Snorrason’s Óláfs Saga TryggvasonarFrancesco Sangriso

Giants, Witches, and Giant Witches. Comparing the Agents of Magic in the Gesta Danorum and the HeimskringlaJules Piet

Þórhalls þáttr knapps. A Re-evaluation of the Portrayal of Magic and Otherness — Solveig Bollig

Les mers septentrionales dans les textes et les images

Mers du Nord. Un voyage en mer en guise d’introduction — Claire McKeown, Thomas Mohnike

Of Whales and Men. Caitríona O’Reilly’s Septentrional Voyage in “The Sea Cabinet” (2006) — Christelle Serée-Chaussinand

On Freedom, Dreams, Wisdom, Life. About Björn Larsson’s Northern Sea(s) — Davide Finco

L’Eau et les rêves. Le Neck et les filles d’Ægir de Blommér vu par Victoria Benedictsson — Maria Hansson-de Laage de Meux

La mer dans Herr Arnes penningar de Selma Lagerlöf — Anders Löjdström

Till Havs! Till Havs! Appel du large et retour au rivage dans les versions de 1868 et 1899 du manuel scolaire suédois Läsebok för folkskolan — Roger Marmus

Savants mélanges

De la « chambre noire » à la « chambre claire ». L’obscurité éclairante de Willem Frederik Hermans — Sasha Richman

Des mots devenus mouettes. De l’anglo(pédo)philie selon Benno Barnard — Daniel Cunin

Arts et lettres

Jour de chance. Lucky Day de Nelleke Noordervliet — Dorian Cumps

Atelier et journée d’études à Caen

Atelier et journée d’études à Caen

Le département d’études nordiques et le laboratoire CRISCO organisent deux événements autour de la thématique de la langue, du vivant et de l’environnement, en collaboration avec le festival les Boréales :

Atelier de traduction avec le traducteur Sébastien Cagnoli : Traduire le Nord, la nature, les vivants

Le jeudi 21 novembre, à 16h, salle LI160, bâtiment I (MLI)

L’acte de traduire permet d’éveiller à d’autres langues, à d’autres univers. Il fait du lien. Quand la traduction est en plus l’occasion de partager des mots de la nature alors elle permet aux lecteurs de s’interroger : Comment les hommes, ailleurs sur cette planète, vivent avec la nature ? Quelles relations pouvons-nous tisser avec elle pour la considérer comme faisant partie de nous ? C’est par cette double mission : de passeur de récits et de sensibilisation aux questions de la nature que le métier de traducteur, traductrice, devient, au regard de l’écosystème du livre, écologique par nature.

Plus d’informations à ce lien.

Journée d’étude Les mots de la nature – la langue du vivant

Le vendredi 22 novembre, à partir de 10h, l’auditorium de la bibliothèque Alexis de Tocqueville

Cette journée d’étude s’intéresse aux liens entre l’environnement et la langue dans les pays nordiques. Comment parle-t-on du paysage et de la nature ? Quelles traces les langues nordiques portent-elles des environnements dans lesquels on les utilise ? De quelles manières la nature boréale nous parle-t-elle ?
La journée d’étude réunit des spécialistes en écolinguistique, en langues indigènes, en traduction, en anthropologie, en études littéraires et culturelles. Elle réserve une place de choix au dialogue entre recherche scientifique et expression artistique. L’évènement se termine par une rencontre littéraire avec Maria Turtschaninoff, auteure du roman « Nevabacka : Terre des promesses » (Éditions Paulsen, 2024).

Le programme complet à ce lien.

AAC : Les sociétés nordiques au prisme des pratiques langagières urbaines contemporaines

AAC : Les sociétés nordiques au prisme des pratiques langagières urbaines contemporaines

Dossier spécial de la revue Nordiques

Date limite de soumission : 31 mars 2025

Rinkebysvenska (Kotsinas, 1988), kebabnorsk (Aasheim, 1997), perkerdansk (Jørgensen, 2000), dialecte de contact urbain (Kerswill & Wiese, 2022), pratiques stylistiques urbaines contemporaines (Svendsen, 2022), ou plus récemment multiethnolecte moderne urbain (Quist, 2024), telles sont les nombreuses dénominations exogènes en circulation depuis près de quarante ans pour désigner les nouvelles façons de parler et d’écrire les langues nationales majoritaires suédoise, danoise et norvégienne par les ‘jeunes’ générations ayant un lien avec l’immigration. Cet objet d’études, aussi vaste que complexe, a d’abord fasciné les linguistes, qui ont tenté d’établir un cadre théorique unique, rendant compte des formes et usages de ces unités lexicales, syntaxiques et phonologiques innovantes, auparavant qualifiées de déviantes de la norme. En effet, l’ouvrage collectif nordique Multilingual Urban Scandinavia : New Linguistic Practices (Quist & Svendsen, 2008) met en évidence pour la première fois des corrélations linguistiques, discursives et idéologiques en Suède, au Danemark et en Norvège, tout en soulignant des particularismes dus aux différences de trajectoires nationales avec l’immigration. Ainsi, si les multiethnolectes se retrouvent dans les grands centres urbains nordiques et plus largement européens, ils ne sont pas représentés, décrits, ni appréhendés à l’identique dans les médias nationaux, la littérature (cf. Khemiri, Skaranger, Lovrenski) et plus largement par le grand public (Østby, 2005).

D’abord considérées comme des erreurs d’apprentissage des langues nationales, les programmes de recherches (et leurs collectes de données) ont rapidement permis de faire évoluer le positionnement théorique sous un angle plus fluide : ces pratiques n’ont pas seulement l’apanage de groupes ethniques minoritaires, et sont observées au sein de groupes élargis de locuteurs, qui ont directement ou indirectement fait l’expérience du multilinguisme dans les sociétés nordiques. En outre, une vision nouvelle du multilinguisme s’est développée, mettant en évidence des répertoires sémiotiques (Agha, 2007), dans lesquels de nombreuses ressources linguistiques et métalinguistiques sont à l’œuvre et reflètent les idéologies sociales et linguistiques. Ces idéologies se diffusent notamment par le biais de la musique (Saetre, 2022), du cinéma (cf. les séries NRK 16-19 et Førstegangstjenesten) et de la littérature, créant de nouveaux espaces de représentations, et s’inscrivant à part entière dans les médiums à prendre en considération pour comprendre les multiethnolectes dans leur ensemble.

Le présent dossier a donc pour vocation de présenter les évolutions dans les usages et les représentations de ces pratiques langagières contemporaines près de deux générations après leur mise en lumière dans les sociétés nordiques. Il s’agira d’une part de croiser les perspectives et de revenir sur les spécificités des formes et des usages nationaux nordiques ; et d’autre part d’observer comment ces formes emblématiques sont diffusées à travers les médias, la littérature et le cinéma.

Parmi les thématiques envisagées pour ce numéro, nous pouvons par exemple mentionner :

  • L’état actuel des pratiques linguistiques hétérogènes dans les pays nordiques : les unités saillantes sont-elles toujours en usage parmi des locuteurs adultes ? Se sont-elles banalisées dans les sociétés nordiques ?
  • L’évolution des usages linguistiques : quelles unités lexicales, prosodiques, syntaxiques et phonétiques sont perçues comme « innovantes » parmi les jeunes générations ? Quelles langues emprunteuses sont aujourd’hui les plus populaires ?
  • La comparaison des pratiques entre Norvège, Suède et Danemark : quelles similarités et différences observe-t-on dans les pratiques des locuteurs, et peut-on en expliquer les raisons ?
  • Les représentations des utilisateurs et de leur « langue » à travers la littérature, les séries télévisées et tous autres médias.
  • Les idéologies linguistiques et populaires en circulation à propos des différentes formes du multilinguisme.

Date limite pour la soumission de propositions d’article (300 mots) :
15 janvier 2025

Veuillez envoyer les documents sous format word à sarah.harchaoui[a]sorbonne-universite.fr

Information sur l’acceptation : 31 janvier 2025.

Dépôt de la première version de l’article (40 000 signes) : 31 mars 2025

Les articles seront soumis à une évaluation en double aveugle.

Nordiques est une revue interdisciplinaire à comité de lecture spécialisée en études nordiques. Publiée deux fois par an, la revue est disponible en accès libre sur (https://journals.openedition.org/nordiques/).

Kerswill Paul & Heike Wiese, 2022. Urban Contact Dialects and Language Change : Insights from the Global North and South. New York and London : Routledge.

Bibliographie

Références bibliographiques

Aasheim Stine Cecile, 1997. “Kebab-Norsk” : fremmedspråklig påvirkning på ungdomsspråket i Oslo, Ulla-Britt Kotsinas ; A.-B. Strenström & A.-M. Karlsson (éds.) Ungdomsspråk i Norden. Föredrag från ett forskarsymposium, pp. 235-243.

Agha Asif, 2007. Language and social relations. Cambridge : Cambridge University Press.

Fraurud Kari & Bijvoet Ellen, 2004. « Multietniskt ungdomsspråk och andra varieteter av svenska i flerspråkiga miljöer », K. Hyltenstam & I. Lindberg (éds.) Svenska som andraspråk – i forskning, undervisning och samhälle. Lund : Studentlitteratur, pp. 389-417.

Hårstad Stian, 2010. “Performing ‘dangerousness’ linguistically : The case of ‘bad Norwegian’ on the Streets of Trondheim”, J.-N. Jørgensen (ed.) “Love ya hate ya”. The Sociolinguistic Study of Youth Language and Youth Identities. Newcastle upon Tyne : Cambridge Scholar, pp. 249–265.

Jørgensen Jens Normann, 2008. “Polylingual languaging around and among adolescents”, International Journal of Multilingualism, n° 5, pp. 161–76.

Jørgensen Jens Normann, 2000. “Perkerdansk – lovende perspektiver for det danske sprog”, Dansk pædagogisk tidsskrift, n° 3, pp. 8-15.

Kotsinas, Ulla-Britt, 1988. “Rinkebysvenskan – en dialekt ?”, P. Linell (ed) Svenskansbeskriving 16. Förhandlingar vid sammankomst för att dryfta frågor rörande svenskansbeskrivning. Linköping : Universitetet i Linköping, pp. 264–278.

Madsen Lian Malai, 2016. “Investigating a register label : Integrated speech in Copenhagen”, A. Agha (ed.), Registers of Communication. Studia Fennica Linguistica.Helsinki : Finnish Literature Society, pp 124-137.

Nortier Jacomine & Dorleijn Margreet, 2013. “Multi-ethnolects : Kebabnorsk, Perkerdansk, Verlan, Kanakensprache, Straattaal, etc.” Peter Bakker & Yaron Matras (éds) Contact Languages : A Comprehensive Guide, Berlin, Boston : De Gruyter Mouton, pp 229-272.

Quist Pia & Bente-Ailin Svendsen, 2020. Urban Speech Styles of Germanic Languages. In M. Putnam & B. Page (éds.), The Cambridge Handbook of Germanic Linguistics (Cambridge Handbooks in Language and Linguistics, pp. 714-735).

Quist Pia, 2024 (Accepted/in press). “Modern Urban Multiethnolects of Germanic Languages”, Oxford Research Encyclopedia of Linguistics. Oxford University Press.

Nortier Jacomine & Svendsen Bente-Ailin, 2015. Language, Youth and Identity in the 21st Century. Linguistic Practices across Urban Spaces. Cambridge : Cambridge University Press.

Saetre Juliette, 2022, “Nationhood, identity and subcultures : A case study of the Norwegian rap duo Karpe”, Global Hip Hop Studies, Volume 2, Issue 1, juin 2021, p. 55–73.

Svendsen Bente-Ailin & Jonsson Rickard, 2024. The Routledge Handbook of Language and Youth CultureNew York and London : Routledge.

Svendsen Bente-Ailin, 2022. “Contemporary Urban Speech Styles. Norway”. Paul Kerswill & Heike Wiese (éds), Urban Contact Dialects and Language Change : Insights from the Global North and South, New York and London : Routledge, p. 206–222.

Østby Andreas E., 2005, Kebabnorsk ordbok, Oslo, Gyldendal Forlag.

Rencontres littéraires internationales MEETing n°21 “Des histoires de la mer”

Rencontres littéraires internationales MEETing n°21 “Des histoires de la mer”

Chaque année, les Rencontres littéraires internationales Meeting de la Maison des écrivains étrangers et des traducteurs de Saint-Nazaire sont à la fois thématiques et géographiques. Elles mettent à l’honneur deux littératures étrangères, en novembre 2024 la suédoise et la tunisienne, autour d’un sujet commun : cette fois la mer.
La Suède comme la Tunisie sont bordées par la mer, baltique et méditerranéenne, et leur histoire, pour le meilleur et pour le pire, est inscrite dans cette proximité maritime.

Concernant le domaine suédois, après une première partie à Saint-Nazaire, c’est à Paris et en région parisienne que quatre écrivains suédois, Daniel Gustafsson, Björn Larsson, Jila Mossaed, et Maja Thrane rencontreront le public au cours de trois manifestations autour de la place de la mer dans leurs livres et dans leur vie.

LUNDI 18 NOVEMBRE
18H / Rencontre avec Daniel Gustafsson, Björn Larsson, Jila Mossaed, Maja Thrane.
7 rue de la Sorbonne 75005 Paris
Porte d’accès ex-École Nationale des Chartes
Salle de thèse D308

MARDI 19 NOVEMBRE
18H30 / Rencontre avec Daniel Gustafsson, Björn Larsson, Jila Mossaed, Maja Thrane.
Présentation : Anna Svenbro
Interprète : Françoise Sule
Bibliothèque Nordique, bibliothèque Sainte Geneviève
6 rue Valette 75005 Paris

MERCREDI 20 NOVEMBRE
13H30 / Dialogue avec Björn Larsson et Maja Thrane
Lycée international, Section suédoise
2 bis rue du Fer à Cheval 78105 Saint-Germain-en-Laye

Conférence : Histoire de la chanson à boire en Suède / Föreläsning : Den svenska snapsvisans historia

Conférence : Histoire de la chanson à boire en Suède / Föreläsning : Den svenska snapsvisans historia

Christina Mattsson

Bibliothèque nordique

Le 29 octobre / den 29 oktober 2024

FR – Dans le cadre de l’année thématique 2024 à la Bibliothèque Sainte-Geneviève autour de la gastronomie, la Bibliothèque nordique accueille Christina Mattsson, chercheuse dans le domaine des chansons populaires, productrice à la radio suédoise et ancienne directrice du Musée nordique de Stockholm, pour une conférence sur l’histoire de la chanson à boire en Suède.
🗓️ Le 29 octobre à 18h30, salle de lecture de la Bibliothèque nordique.
Vous êtes chaleureusement invités à venir l’écouter, et chanter avec nous !

SE – Inom ramen för Bibliothèque Sainte-Genevièves temaår om gastronomi tar Bibliothèque nordique emot Christina Mattsson, svensk folklorist, visforskare och författare, producent på Sveriges Radio och tidigare styresman för Nordiska museet i Stockholm, för en föreläsning om svenska snapsvisans historia.
🗓️ Den 29 oktober kl. 18.30, Bibliothèque nordiques läsesal.
Ni är alla hjärtligt välkomna för att lyssna på och sjunga med oss!

The Aarhus Old Norse Mythology Conference

The Aarhus Old Norse Mythology Conference

Eddic Poetry : Function and Authority

21st-22nd November 2024, University of Strasbourg

Salle de conférence de la MISHA, allée du Général Rouvillois — Strasbourg

Organised by Guillaume Ducœur (University of Strasbourg) & Pierre-Brice Stahl (Sorbonne University)

Entrance is free, but registration is required. Please confirm your attendance by sending an email to the following address: pierrebricestahl[at]gmail.com.

L’entrée est gratuite, mais l’inscription est requise. Merci de confirmer votre participation en envoyant un courriel à l’adresse suivante : pierrebricestahl[at]gmail.com.

Program :

International Conference: Joachim Trier: Urban Memories

International Conference: Joachim Trier: Urban Memories

Gustave Eiffel University, Sorbonne University, Norwegian University of Science and Technology, University of Turku, University of Caen Normandy & the Norwegian University Centre in Paris

Paris, France November 14th-15th, 2024

Joachim Trier is one of the most internationally acclaimed contemporary Nordic filmmakers, and his cinema is a particularly interesting subject for researchers in film studies and Nordic studies. His cinema is an invitation to explore Norwegian culture, as it allows us to discover Oslo and its contemporary art scene. What’s more, he tackles Norwegian social issues that have an international echo: the issues of sexuality today, our relationship with drink or melancholy, freedom of expression and lifestyle choices, etc. In this regard, he has developed one of the finest artworks to catch the urban individual.

Furthermore, Trier is also a filmmaker, whose tradition is rooted in the French auteurism. His work constantly refers to French literary works or films. It is therefore impossible to penetrate his cinema without Paris and France. Trier has a detailed knowledge of French art and literature, while at the same time being a keen observer of his Norwegian contemporaries. In this way, his films establish a dialogue between the two cultures, which deserves to be highlighted and discussed with him. It seems to us that Trier has a lot to say about French culture and that it is time for the Norwegian view of it to be valued. In this respect, Trier is a Norwegian filmmaker in every sense of the word, but he is also the most French of them all. Our project aims to make Joachim Trier better known in France, and to open up the French public to the discovery of Norway through his cinema. To this regard, we aim to showcase this much-loved but still mysterious filmmaker to the French public.

This international conference is an opportunity to bring together a group of international experts in Paris. This event is also the occasion to discuss with Eskil Vogt, Joachim Trier’s screenwriter and himself a filmmaker, about the contemporary norwegian auteur cinema and its importance within the nordic cinema

Programme:

•Thursday, November 14th, 2024. Copernicus Auditorium (Amphithéâtre Copernic) – Gustave Eiffel University

09:00-09:15 Welcome 

   KEYNOTE SPEAKER

09:15-10:25 Anne Gjelsvik: Urban Memories in The Oslo Trilogy

10:25-10:45 Coffee break

POETICS

Chair: Anne Gjelsvik & Aymeric Pantet

10:45-11:15 Christian Bank Pedersen (University of Caen Normandy):    Trier’s Repetitions

11:15-11:45 Diane Arnaud (Gustave Eiffel University): Oslo, mon amour   Either/Or L’Année dernière à Paris

11:45-12:15 Marc Cerisuelo (Gustave Eiffel University): The Ghosts of French   Literature in Oslo, 31th of August

12:15-12:30 Q&A

12:30-14:00 Lunch break

AESTHETICS

Chair: Diane Arnaud & Frédérique Harry

14:00-14:30 Ilona Hongisto (University of Helsinki): Unbound by the Image.   Aesthetics of the Frame in Joachim Trier’s Films

14:30-15:00 Kevin Dahan (Gustave Eiffel University): Sound Makes Sense

15:00-15:30 Aymeric Pantet (University of Turku): ‘Nostalgia is a reaction against  the irreversible’ (Jankélévitch): on Trier’s Use of Rack Focus

15:30-15:45 Q&A

15:45-16:00 Coffee break

SOCIOCULTURAL APPROACHES

Chair: Christian Bank Pedersen & Aymeric Pantet 

16:00-16:30 Corinne François-Denève (University of Burgundy): Oslo-Paris, a One Way Ticket: the Critical Reception of Joachim Trier in France

16:30-17:00 Frédérique Harry (Sorbonne University): Trier: Religion at Stake

17:00-17:15 Q&A 

• Friday, November 15th, 2024. Center for franco-norwegian Cooperation in the Social and Human Sciences, Fondation Maison des Sciences de l’Homme, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris

09:00-09:15 Welcome

INFILTRATION OF REALITY

Chair: Frédérique Harry & Anne Gjelsvik

09:15-09:45 Pietari Kääpä (University of Warwick): Trier’s Ecocinema – From Bad  Environmentalism to Banal Materialism

09:45-10:15 Audun Engelstad (Inland Norway University of Applied Sciences):  Undecidable Focalization in Thelma

10:15-10:45 Andrew Nestingen (University of Washington): Drugging, Drinking,  Addiction and Trier

10:45-11:00  Q&A

11:00-11:15 Coffee break

IDENTITIES, BODIES, INDIVIDUAL

Chair: Diane Arnaud & Christian Bank Pedersen

11:15-11:45 Valérie Carré (Sorbonne University): Representations of Body and World in The Oslo Trilogy

11:45-12 :15 Anne Jerslev (University of Copenhagen): Joachim Trier’s Close-Ups and Autonomous Moments

12:15-12:45 Claire Delahaye (Gustave Eiffel University): Feminism and Anti-Feminism in The Worst Person in the World

12:45-13:00 Q&A

13:00-14:45 Lunch break

CONVERSATION WITH ESKIL VOGT

14:45-16:00 Eskil Vogt in conversation with Anne Gjelsvik 

16:00-16:30 Q&A 

16:30 Closing Words

Organization:

Diane Arnaud, Gustave Eiffel University

Anne Gjelsvik, Norwegian University of Science and Technology

Frédérique Harry, Sorbonne University

Aymeric Pantet, University of Turku

Christian Bank Pedersen, University of Caen Normandy

• Scientific Committee: 

Kevin Dahan, Gustave Eiffel University

Éric Dufour, Paris Cité University & IUF

Anne Gjelsvik, Norwegian University of Science and Technology 

Sarah Harchaoui, Sorbonne University 

Colloque :  L’objet livre et les avant-gardes littéraires et artistiques dans les espaces germanophones et nord-européens de 1945 à nos jours

Dates

17, 18 et 19 octobre 2024 à Strasbourg

Strasbourg est la capitale mondiale du livre selon l’UNESCO en 2024, ce qui est l’occasion d’organiser un colloque sur les liens entre l’objet livre et les avant-gardes :

Comment l’objet livre interroge-t-il le concept d’avant-garde ? Comment les avant-gardes interrogent-elles l’objet livre ?

Programme

Atelier

Jeudi 17 octobre 2024 14h-17h, BNU

Atelier créatif avec les étudiant.e.s de l’université de Strasbourg : créer un objet livre avant-gardiste. Sur inscription, dans la limite des places disponibles : https://framaforms.org/inscription-ateliers-visites-objet-livre-oct2024-1727713583

Colloque

Vendredi 18 octobre 2024 10h00-16h00, salle de la Table Ronde à la MISHA

Le colloque rassemblera des chercheurs et chercheuses des études germaniques et scandinaves et abordera différents supports (livres d’artiste, revues, programmes de théâtre, catalogues d’exposition,…) de diverses aires géographiques (Autriche, Danemark, RDA, RFA, Suède) tout en interrogeant la notion d’avant-garde. Durant le colloque sera proposée une exposition éphémère de livres en lien avec la thématique de la manifestation (également dans la salle de la Table Ronde).

Entrée libre dans la limite des places disponibles

10h – 10h15: Ouverture

10h 15 – 10h45:  Sibylle Goepper (Université Jean Moulin Lyon 3)
Livres d’artiste dans l’underground de RDA : une réappropriation des médiums de l’avant-garde dans les années 1980

10h45  Café

11h – 11h 30 :  Raphaël Jamet (Université de Strasbourg)
Quand l’image fait texte : importance et nécessité de la composition dans trois livres d’Asger Jorn (Signes Gravés, La Corne d’or, La Langue verte et la cuite)

11h30 – 12h00 :  Emmanuel Reymond (Université de Strasbourg)
Du Livre au vivant et retour : matérialité, action et collectif dans les palimpsestes d’Andreas Vermehren Holm

12h – 13h30 Pause déjeuner

13h30 – 14h : Corentin Jan (Université Sorbonne Nouvelle / Ludwig-Maximilians-Universität München)
Fonctions de l’objet-livre pour les avant-gardes théâtrales : dramaturgie augmentée et positionnement institutionnel à la Schaubühne et à la Volksbühne de Berlin

14h-14h30

Elisabeth Kargl (Nantes Université) & Aurélie Le Née (Université de Strasbourg)
L’actionnisme viennois et le livre : une union impossible?

14h30 Café

15h-16h : Exposition éphémère 

Atelier collectif de synthèse autour des objets-livres et des avant-gardes

Lecture – performance

Vendredi 18 octobre 2024 17h30-19h00, jardin intérieur du collège doctoral européen

Lecture-performance du micro collectif de poétesses suédoises Beata Berggren et Helena Eriksson
Entrée libre dans la limite des places disponibles

Visite & Table-ronde

Samedi 19 octobre 2024 9h00-12, BNU

Exploration du fonds de la BNU : présentation exceptionnelle des réserves et de beaux livres en lien avec la thématique du colloque.

Table-ronde avec des éditeurs indépendants d’objet-livres

Sur inscription, dans la limite des places disponibles : https://framaforms.org/inscription-ateliers-visites-objet-livre-oct2024-1727713583

Organisation et financement

Raphaël Jamet et Aurélie Le Née, Maîtres de conférences à l’université de Strasbourg

Cette manifestation scientifique est soutenue par l’Idex Université et Cités dans le cadre de Strasbourg Capitale Mondiale du Livre 2024 et par l’UR 1341 Mondes Germaniques et Nord-Européens

Séminaire de recherche – Les féministes nordiques n’ont pas froid aux yeux

Séminaire de recherche – Les féministes nordiques n’ont pas froid aux yeux

Savez-vous pourquoi les féministes nordiques n’ont pas froid aux yeux ?

Le séminaire de recherche sur le féminisme dans les productions nordiques contemporaines organisé par Frédérique Toudoire-Surlapierre se tiendra le vendredi 4 octobre 2024 de 9h30 à 11h dans la salle 310 du Centre Malesherbes de Sorbonne Université (108 Bd Malesherbes, 75017, Paris).

Les intervenantes seront Marie-Laure Delaporte de l’Université Paris-Nanterre et Minhee Kim de l’Université Paris 8. 

Colloque international “Feu (sur) le canon”, Sorbonne Université, Paris, France. 19-21 juin 2025

Colloque international “Feu (sur) le canon”, Sorbonne Université, Paris, France. 19-21 juin 2025

Le concept de canon littéraire est profondément paradoxal. Si l’existence du canon ou de canons n’est généralement pas remise en cause, la définition même de la notion est fluctuante et ses contours, c’est-à-dire ce que l’on considère comme relevant du canon, ne font pas, loin s’en faut, objet de consensus. Désignant un ensemble de textes au statut presque sacré et aux qualités littéraires aussi incontestables qu’inégalées, le canon représente aussi les œuvres perçues comme pionnières dans l’établissement et la mise en œuvre d’une esthétique donnée. Ayant fonction de modèles et de cadres normatifs, elles appellent une postérité soucieuse d’en respecter les codes. Sont également considérées « canoniques » les œuvres qui constituent les fondations mêmes d’une culture littéraire noble et dont la lecture est incontournable. Connaître ces textes et en reconnaître les vertus sont dès lors des marques d’appartenance culturelle – et, plus largement, sociale. 

Aussi commodes ces définitions soient-elles, en occultant le rôle du temps et de l’espace, elles postulent toutefois de façon trompeuse la stabilité du canon. Celui-ci, en d’autres termes, se structure autour des principes en réalité toujours inatteignables de l’identité à soi et de l’immuabilité. Toutefois, ce qu’est le canon littéraire et quelles œuvres et auteur(e)s il recouvre est indissociable de la chronologie et du lieu. Comme le font observer Didier Alexandre et Michael Bernsen : « Le canon des érudits du XVIème siècle diffère de celui du XXème siècle, sans que l’on puisse réduire ces différences à la seule référence au monde culturel gréco-latin » (Alexandre et Bernsen 2017, 7). 

À rebours de ce qu’avance Harold Bloom, héraut de la canonicité masculine et occidentale, l’on peut affirmer que la liste ouverte et souvent remaniée des œuvres et auteurs canoniques varie d’un moment et d’un lieu à l’autre du monde et pas seulement du monde occidental. S’il existe bel et bien un canon, produit quelque peu flou ou (plus positivement) dynamique de la littérature, il ne peut être conçu indépendamment des forces qui lui confèrent (pour un temps) forme et autorité, c’est-à-dire de ce que l’on peut appeler métaphoriquement « la fabrique du canon ». Pour l’historienne de l’art Griselda Pollock, la canonicité repose principalement sur deux arguments spécieux (Pollock 1999, 3-21; 2007, 45-69). Le premier est que la qualité des œuvres élevées au canon serait révélée spontanément, évidente et qu’elle serait, dès lors, universelle. Le second est que l’inclusion d’un auteur dans le cercle prestigieux des écrivains canoniques résulterait purement d’un accomplissement individuel exceptionnel. Ces principes cachent habilement que ce sont, de fait, des acteurs tiers qui, en toute subjectivité et pour des motifs idéologiques, catapultent œuvres et auteurs au rang de modèles. Pollock ajoute ainsi que les faiseurs de canon et les auteurs qu’ils ont promus sont très majoritairement des hommes blancs et hétérosexuels et que le canon constitué sert à la fois de symbole et de rempart de leur pouvoir.

Qui ou qu’est-ce qui est à l’œuvre dans la création du canon littéraire, en d’autres termes, quels sont les rouages qui font tourner la fabrique du canon ? Dans le sillage de ses six journées d’étude (2023-2025), le colloque final du projet Canon Factory cherchera, dans un premier questionnement, à approfondir l’analyse des institutions et des personnes impliquées dans la formation du canon dans les quatre aires linguistiques et culturelles choisies comme champs exploratoires : les littératures anglophones, germanophones, néerlandophones et nordiques. 

Avec l’arrivée des études féministes, postcoloniales, queer et sur le genre, le canon et ceux qui le font ont été au cœur de ce que Pollock appelle des « guerres culturelles ». La critique de leur hégémonie, menée par des groupes marginalisés et désireux d’être reconnus, ce que David Fishelov (Fishelov 2010, 30-43) appelle l’opposition entre le « camp du beau » et le « camp du pouvoir » (« the beauty  party» et « the power  party»), s’est accompagnée du désir de voir légitimé(e)s des auteur(e)s et des productions jusqu’alors exclu(e)s de la littérature. De nouvelles formes et esthétiques sont apparues dans le champ du littéraire et, à la faveur d’un mouvement anti-élitaire contestant le modèle humaniste libéral d’éducation par le livre canonique (Löffler, 2017, 7), leur valeur a été plus largement reconnue, au-delà même des cercles autorisés de la critique. Ce mouvement a sans doute aussi permis l’émergence d’un canon réel recouvrant les œuvres lues véritablement, distinctes de celles du canon idéel. Ce canon de fait serait ainsi voué à être, selon Christine Meyer, « le produit transitoire d’un processus en cours qui cherche à développer et rénover la liste des œuvres de référence (‘Kanonbildung’) » (« the transitory fruit of an ongoing process of development and renovation of the works of reference (‘Kanonbildung’) », Meyer 2023, 29).

Qu’elle soit idéologique, esthétique, ou les deux, la critique du canon et la reconnaissance progressive de voix et de textes jusqu’alors marginalisés voire ostracisés constitueront le second axe de recherche du colloque. Ce dernier permettra de mettre l’accent sur des évolutions relativement récentes et abordera plus spécifiquement les littératures post- et décoloniales, LGBTQAI+, performées (des expérimentations théâtrales radicales jusqu’au spoken word et au slam poétique) de même que la bande dessinée et les romans graphiques. Qu’advient-il lorsque la fabrique du canon a été remise en question ?

Dans un récent article paru sous le titre « Do We Need To Dismantle the Literary Canon? » dans le Guardian, l’enseignant, journaliste et essayiste Jeffrey Boakye affirme qu’en ce qui concerne les programmes scolaires de littérature, il serait tentant de faire table rase du canon patriarcal et blanc et d’ « opérer un retour de balancier qui, s’éloignant de tous ces hommes blancs, vieux et valides, les remplace par quelques chose de différent, ‘d’autre’, par des auteur(e)s marginalisé(e)s en raison de leur genre, leur ethnicité, leur classe, leur orientation sexuelle et la façon dont on les racise » (« make the pendulum swing away from all those stale, pale, able-bodied males and replace them with something different, something ‘other’, authors who have been marginalised by race, gender, ethnicity, class and sexuality ».) Moins radical, le mode opératoire qu’il propose invite à ménager une place importante à la subjectivité et à l’expérience vécue des enseignant(e)s pour choisir les œuvres proposées à leurs élèves. Cette démarche libératoire décloisonne le canon pour y inclure des textes de tous horizons, attendu que le programme doit être « tout ce que nous voulons qu’il soit » (« anything we want it to be »). Il s’agit selon lui de dénicher, collecter et faire dialoguer entre eux de manière inattendue des textes choisis personnellement pour faire émerger « quelque chose de nouveau » (« something new ») (The Guardian, 12 juin 2023). 

Mais qu’est-ce précisément que cette « chose nouvelle » ? Suppose-t-elle ou non une opposition frontale au canon des œuvres consacrées et à la culture dite légitime ? Il s’agit là de la troisième aire que le colloque cherchera à circonscrire en s’intéressant à la création de canons nouveaux et alternatifs et en posant une question connexe : est-il ou non possible de penser le littéraire sans canon ? Quelles sont les stratégies auxquelles recourent les auteur(e)s qui refusent d’être associé(e)s à un nouveau mouvement de canonisation, notamment parce que, comme le rappelle Henry Louis Gates Jr. en le désacralisant, le canon est aussi « le livre de lieux communs de notre culture partagée » (« the commonplace book of our shared culture », Gates 1992, 21) ? S’ils se maintiennent dans une position marginale, n’en viennent-ils pas cependant et paradoxalement à affirmer leur auto-canonisation ?

Nous accueillerons des communications de 30 minutes en anglais ou en français consacrées à l’une ou l’autre des aires linguistiques et culturelles du projet ou, dans une perspective comparatiste, à plusieurs simultanément. Sans s’y limiter nécessairement, les travaux pourront porter sur :

  •  le / les processus de canonisation : analyses diachroniques du canon et de ses fluctuations ; l’influence des prix et récompenses littéraires, des maisons d’édition, des programmes scolaires et universitaires, des anthologies, des académies et canons nationaux ; la canonicité et les média / les réseaux sociaux
  • la remise en cause du canon : « guerres culturelles » et guerres du canon, origines, formes, étendue ; « l’Empire vous répond », littérature postcoloniale, pratique décoloniale, littérature de la (post)migration ; visibilité accrue d’auteur(e)s et formes tenu(e)s jusqu’alors pour non canoniques : écriture expérimentale, littérature performée, œuvres LGBTQAI+, œuvres inter- ou multimédiales (bande dessinée, roman graphique), textes recourant aux sociolectes / dialectes 
  • nouveaux canons : nouvelles formes et leur institutionnalisation, leur marchandisation, le succès populaire et la critique ; redéfinition du champ du littéraire ; négation radicale du canon ou définition de nouveaux paradigmes de canonicité ; stratégies de résistance à la canonicité ; revendication de marginalité.

Bibliographie indicative :

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Assmann, Aleida. „Kanonforschung als Provokation der Literaturwissenschaft.“ In Von Heydebrand, Renate, ed. Kanon Macht Kultur, Theoretische, historische und soziale Aspekte ästhetischer Kanonbildungen. DFG-Symposion 1996. Heidelberg: Metzler, 1998. 47-59.

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Bloom, Harold. The Western Canon: The Books and Schools of the Ages. New York: Harcourt & Brace, 1994. 

Boakye, Jeffrey. “Do We Need To Dismantle the Literary Canon?” The Guardian, June 12, 2023. 

Bourguignon Annie, Konrad Harrer and Franz Hintereder-Emde, eds. Zwischen Kanon und Unterhaltung: interkulturelle und intermediale Aspekte von hoher und niederer Literatur / Between Canon and Entertainment : Intercultural and Intermedial Aspects of Highbrow and Lowbrow Literature. Berlin: Frank & Timme, 2016.

Brodersen, Randi Benedikte, ed. Kanonisk selskabsleg i nordisk litteratur. Copenhague: Nordisk Ministerråd, 2013. 

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Didier, Alexandre et Michael Bernsen, eds. Un canon littéraire européen? : Actes du colloque international de Bonn des 26, 27 et 28 Mars 2014 ; A European Literary Canon? Acts of the Bonn International Colloquium of 26, 27 and 28 March 2014. Janvier 2017. https://www.europaeische-kulturen.uni-bonn.de/medien-europaeische-kulturen/1_alexandre-bernsen-introduction.pdf. Consulté le 20 septembre 2024. 

Fishelov, David. Dialogues with/and-Great Books: The Dynamics of Canon Formation. Brighton: Sussex Academic Press, 2010.

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Gauthier, Vicky, Camille Islert et Martine Reid. “‘Faire éclater le canon, arriver à un discours commun sur la littérature.’” GLAD! Revue sur le langage, le genre, les sexualités 12 (juillet 2022). DOI : https://doi.org/10.4000/glad.4585. Consulté le 20 septembre 2024.

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Körber, Lill-Ann et Ebbe Volquardsen, eds. The Postcolonial North Atlantic: Iceland, Greenland and the Faroe Islands. Berlin: Nordeuropa-Institut der Humboldt-Universität, 2014.

Langgård, Karen. From Oral Tradition to Rap: Literatures of the Polar North. Ilisimaturarfik: Forlaget Atuagkat, 2011. 

Larsen, Peter Stein. “Nordisme, kanonisering og kvalitetskriterier: Tre vinkler på Nordisk Råds Litteraturpris.”Reception 78 (2019): 29-39.

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Weinmann, Frédéric et Ralf Zschachlitz, eds. Canon et traduction dans l’espace franco-allemandCahiers d’Études Germaniques 59 (2011).

Calendrier de soumission :

  • Merci d’adresser d’ici au 16 décembre 2024 une proposition de communication en 400 mots maximum en français ou en anglais (Times New Roman 12 ; espace simple ; entièrement justifiée) ainsi qu’un titre provisoire, le nom complet de l’auteur.e, son affiliation institutionnelle et une courte notice bio-bibliographique à l’adresse canon_factory@sorbonne-universite.fr
  • Confirmation des propositions retenues après avis du comité scientifique : 24 janvier 2025.
  • Par ailleurs, les communiquant.e.s seront invité.e.s à soumettre leurs textes en anglais (qu’ils aient ou non été présentés dans cette langue au colloque) en vue d’une évaluation en double aveugle et publication. La date limite pour l’envoi des articles est fixée au 1er septembre 2025.

Conférencier.e.s invité.e.s :

  • Pr. Ulrike Draesner, Universität Leipzig ;
  • Pr. Michelle Keown, University of Edinburgh ;
  • Pr. Thomas Mohnike, Université de Strasbourg.

Artiste invitée :

Parisa Akbarzadehpoladi (arts visuels ; NL).

Comité d’organisation :

  • Dr Kim Andringa (études néerlandophones ; REIGENN) ;
  • Dr Sylvie Arlaud (études germaniques ; REIGENN) ;
  • Dr Alessandra Ballotti (études nordiques ; REIGENN) ;
  • Pr Bernard Banoun (études germaniques ; REIGENN) ;
  • Dr Jaine Chemmachery (études anglophones ; VALE) ;
  • Dr Éric Chevrel (études germaniques ; REIGENN) ;
  • Dr Guillaume Fourcade (études anglophones ; VALE) ;
  • Arina Giliazova (chargée de médiation scientifique) ;
  • Dr Jean-François Laplénie (études germaniques ; REIGENN) ;
  • Dr Benjamine Toussaint (études anglophones ; VALE).

Comité scientifique :

  • Pr Jacqueline Bel (études néerlandophones ; Vrije Universiteit, Amsterdam) ;
  • Dr Cédric Courtois (études anglophones ; CECILLE, Lille) ;
  • Dr Bastien Goursaud (études anglophones ; CERCLL, Amiens) ;
  • Dr HDR Christine Meyer (études germaniques ; CERCLL, Amiens) ;
  • Pr Dan Ringgaard (études nordiques, Aarhus).
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