Auteur/autrice : tmohnike

AAC : Écritures du travail : pour une approche comparatiste (1875 – 1975) 

AAC : Écritures du travail : pour une approche comparatiste (1875 – 1975) 

Le travail fait partie intégrante de l’humanité : les traces archéologiques les plus lointaines témoignent de l’activité laborieuse. Depuis la rationalisation du travail, accentuée au XIXème siècle par l’industrialisation, de nombreuses sociétés humaines sont majoritairement composées d’une classe laborieuse, paysanne, ouvrière et employée, faisant du travail un sensible partagé, un dénominateur permettant une expérience commune par-delà les frontières nationales et allant jusqu’à définir l’identité d’un individu. Pourtant, un silence étrange enveloppe le sujet du travail en littérature, sujet qui, selon l’expression de M. Denning, « résiste[rait] à la représentation[1] ». Mais n’est-ce pas plutôt le champ littéraire qui résiste au travail que le travail qui résiste à la littérature ? Car, pour un sujet qui « résiste à la représentation », cette dernière a pourtant été éclectique, foisonnante et diverse.

On ne peut alors que se réjouir de ce qu’il convient d’appeler une dynamique de la recherche en sciences humaines ces dernières années sur le sujet du travail comme en témoignent les colloques « Représentations du travail. Littérature, histoire, sciences sociales, histoire de l’art, cinéma » (UNIL, 2021) et les Rendez-vous de l’Histoire (« Le Travail », Blois, 2021) ainsi que « Les Fables du tri. Travail, entreprise et conflits éthiques dans la littérature et le cinéma des XXe et XXIe siècles » (Strasbourg, 2022). Enfin, notons les événements à venir, qu’il s’agisse de « Enjeux écologiques des littératures du travail françaises et francophones » (Sorbonne Nouvelle, 2024) ou de « Faut-il imaginer Sisyphe heureux ? » (Strasbourg, 2024) Nous aimerions nous inscrire dans le sillage de ces projets, mais surtout dans celui de l’OBERT (Observatoire Européen des Récits du Travail) et de ses colloques « Narrating Labour : Posture and Positionality » (OBERT, 2023) et « Women and Work: Reframing a Narrative Relationship » (OBERT, 2024) et proposer des journées de réflexion sur les littératures du travail dans une perspective comparatiste, internationale et transdisciplinaire, comme proposaient de le faire John Lennon et Magnus Nilsson dans Working-Class Literature(s)[2]

Considérant en effet qu’« [a]ucun événement, aucune littérature d’aucune sorte ne peut se comprendre de façon satisfaisante sans une mise en relation avec d’autres événements, avec d’autres littératures[3] », il nous semble important de nous pencher sur le thème du travail par la méthode comparatiste : ces littératures s’inscrivent en effet aux croisements de champs littéraires nationaux et internationaux. De plus, cette perspective comparatiste est nécessaire du fait même de l’organisation de ces littératures du travail[4] : souvent militantes et marginales, elles s’organisent autour de revues, de partis politiques et, souvent à partir de 1917, en lien avec l’URSS et le Proletkult. Des maisons d’édition comme GIHL ou Arbeiderspers ou des revues comme International Literature (diffusée et traduite en quatre langues simultanément) créent des réseaux de diffusion et de traduction pendant une majeure partie du XXème siècle. Cette circulation a également eu comme conséquence de créer, des États-Unis au Japon, de la Russie au Pérou, de la Suède à l’Inde, des traits génériques et poétiques communs : une certaine fluidité générique, oscillant entre fiction et non-fiction, l’importance de la posture d’authenticité de l’auteur ou de l’autrice, des topoï, des structures, des images revenant d’un pays à l’autre pendant plus d’un siècle etc. Enfin, nous souhaiterions inscrire cette démarche comparatiste dans le cadre de réflexion d’un vingtième siècle décentré, depuis les écrits fondateurs d’Émile Zola pour atteindre la fin des Trente Glorieuses. Cet empan chronologique nous semble en effet particulièrement pertinent pour étudier les spécificités du travail en littérature en permettant de saisir le contexte politique et idéologique d’une définition de la classe travailleuse et des conditions d’exercices du travail nées de l’industrialisation et d’une rationalisation croissante.

Nous souhaitons décentrer notre vision des liens entre littérature et travail en transcendant les frontières nationales et la francophonie[5], en nous demandant, par exemple, ce qui rapproche les récits miniers du Français Zola (Germinal), du Chilien Lillo (Subterra) ou de l’Indien Dutt (Coir) ? En quoi Bonneff avec Aubervilliers ou Sinclair avec The Jungle proposent-ils une esthétique commune de récits sur l’abattoir et les liens entre la déshumanisation des travailleurs et la maltraitance animale ? Peut-on dégager une poétique des autrices militantes ouvrières chez Smedley (Daughter of Earth) aux États-Unis, Lopez (Journal d’une OS) en France, Carnès (Tea Rooms. Mujeres obreras) en Espagne, Moa Martinson en Suède (Kvinnor och äppelträd) ou Pagu (Parque industrial) au Brésil ? Ces récits créent de nouveaux topoï comme la grève, la manifestation, le personnage du syndicaliste : comment esthétisent-ils (ou pas) la politique (comme chez Tokunaga, Taiyō no nai machi, Etcherelli, Élise ou la vraie vie, Isabel De Toleda, La huelga ou Richard Llewellyn, How Green was my Valley?) ? Les récits maritimes du travail, loin de l’exotisme d’un Moby Dick ou de Robinson Crusoé, du Norvégien Hamsun, du Britannique Hanley, du Japonais Kobayashi, de l’apatride Malaquais ou des Français Dabit et Peisson nous présentent-ils un style du vagabondage similaire ? Et peut-on rapprocher des récits du travail de la terre comme The Grapes of Wrath de Steinbeck, les Travaux de Navel ou les nouvelles d’Ivar Lo-Johansson dans ses recueils Statarna I et II ?

Les intervenantes et intervenants pourront travailler, sans s’y limiter, sur les thèmes suivants, dans une optique comparatiste :

  • Histoire littéraire du travail : les tensions entre histoire littéraire nationale et littérature internationale / littérature mondiale ; histoire et contextualisation de la création des canons littéraires ;
  • Théorisations des littératures du travail : littérature prolétarienne, littérature populiste, littérature ouvrière, littérature révolutionnaire, réalisme socialiste, naturalisme, néo-réalisme, faction, factographie, prose documentaire, littérature non‑fictionnelle… ;
  • Champs littéraires et réseaux : communautés d’écrivains (RAPP, collectifs d’écrivains ouvriers), revues (Senki, La Gaceta literaria, Amauta, L’Humanité, New Masses, Masses, The Anvil, International Literature, Musée du soir…), sociabilités littéraires, réseaux de traduction et de diffusion, relation de mentorat (comme Upton Sinclair avec Mike Gold, Jack Conroy ou Agnes Smedley, Roger Martin du Gard avec Eugène Dabit, André Gide avec Jean Malaquais, Roman Rolland avec Panaït Istrati), stratégies éditoriales (Éditions Sociales Internationales, Cenit, Plein Chant, Nada…) ; 
  • Légitimité et illégitimité littéraire : place et discours sur les littératures du travail dans le champ littéraire ; 
  • Authenticité, expérience et la position ambiguë du témoin : les tensions entre fiction et posture d’authenticité ; la littérature du travail est-elle un « document humain[6] » ? La valeur des récits n’est-elle qu’historique ou sociologique ?
  • Plasticité générique des littératures du travail : jeu entre fiction, non-fiction, autobiographie… ; 
  • Poétique du travail : étude des réseaux imagologiques, de la récurrence de certains topoï, de certains personnages ;
  • Transdisciplinarité et intermédialité : comment articuler littérature, sociologie, sciences des techniques, histoire et économie ? ; comment s’adaptent les récits du travail au cinéma, en bande-dessinée ou sous toute autre forme artistique ? 
  • Intersectionnalité : Class studies, gender studies, subaltern studies[7], études décoloniales, études écocritiques… Le travail se situe à l’intersection de nombreuses interrogations contemporaines, dont la littérature s’était emparée parfois bien avant leurs théorisations sociologiques.

Propositions :

Les propositions de communication (3000 signes maximum) seront accompagnées d’une courte notice bio-bibliographique. Elles devront être envoyées à ecrituresdutravail@gmail.com avant le 31 janvier 2025.

Organisation :

Le colloque se déroulera à l’Université Paris Nanterre les 02 et 03 octobre 2025. Les frais d’hébergement et de transport seront à la charge des participants et des participantes. Les déjeuners et le dîner seront offerts par l’organisation du colloque. 

Organisatrices : 

Louise Bernard (Doctorante en littérature comparée, Paris Nanterre) : l.bernard@parisnanterre.fr

Victoria Pleuchot (Docteure en littérature comparée, Artois) : victoria.pleuchot@gmail.com


[1] Michael Denning, The Cultural Front. Cité par Laura Hapke, Labor’s Text. The Worker in American Fiction, New Brunswick, Rutgers University Press, 2001, p. 14 : “Work itself resists representation”.

[2] John Lennon et Magnus Nilsson, Working-Class Literature(s): Historical and International Perspectives, Stockholm, Stockholm University Press, 2017.

[3] Matthew Arnold, « On the modern element in literature » (1857), dans Selected Prose, éd. Peter J. Keating, Londres, Penguin, 1987, p. 59 : “No single event, no single literature is adequately comprehended except in its relation to other events, to other literatures.” Cité par Marx William, Vivre dans la bibliothèque du monde, Paris, Collège de France, 2020.

[4] Victoria Pleuchot, Littérature romanesque et travail précaire 1918-1939, sous la direction d’Anne-Gaëlle Weber, Université d’Artois, 2023.

[5] Comme les organisatrices de ce colloque s’efforcent déjà de le faire dans leur cahier Hypothèse Littératures du travail : Perspectives comparatistes, https://littetravail.hypotheses.org/.

[6] William Stott, Documentary Expression and Thirties America, Chicago, The University of Chicago Press, 1986, p. 6 : « Human document. »

[7] Chakravorty Spivak Gayatri, « Can the Subaltern Speak ? » in Marxism and the Interpretation of Culture, eds. Cary Nelson and Lawrence Grossberg, Basingstoke, Macmillan, 1988, p. 271–313.

Cartes scandinaves sur numistral

Cartes scandinaves sur numistral

Le fonds de la Bnu compte 340 cartes : 60 cartes générales de la Scandinavie et 280 cartes montrant la Norvège, la Suède, le Danemark et la Finlande. Pour compléter les régions du nord, on peut y rajouter l’Islande, le Spitzberg, le Groenland et la région de l’Arctique.

Ce sont essentiellement des cartes anciennes (16e au 19e siècle), gravées par des grands noms de la cartographie : Mercator, Ortelius, Janssonius, Homann… Cette partie du monde qui évoque nombre de légendes viking, de mystères, d’animaux fantastiques.

Que dire de cette carte montrant la province d’Aggerhus qui expose à droite les différentes opérations nécessaires à l’extraction du minerai jusqu’à la fabrication du fer (Homann, 1728) ?

Et ces cartes marines du 16e siècle montrant le littoral très découpé, agrémenté de rose des vents, de bateaux et d’animaux marins ?

Cette carte extraordinaire d’Ortelius montrant l’Islande (p. 6/9), terre de glace et de feu (on y voit parfaitement le volcan), aux côtes dentelées, avec au premier plan cette palette d’animaux fantastiques, effrayants (les seuls de l’atlas “Theatrum orbis terrarum, 1587)” ?

Enfin cette carte de Norvège où apparait un lion qui selon la tradition, tient entre ses pattes la hache de guerre de saint Olav ?

Découvrez toute la collection sur Numistral > Cartes scandinaves.

PS. Les cartes se trouveront aussi sous peu sur https://etudes-nordiques.cnrs.fr/.

Assistant Professor – Swedish or Norwegian Literature, Culture, and Society

Assistant Professor – Swedish or Norwegian Literature, Culture, and Society

The Department of Scandinavian at the University of California, Berkeley seeks applications for an Assistant Professor (tenure-track) in the area of Swedish or Norwegian Literature, Culture, and Society, with an expected start date of July 1, 2025. For more information about the position, including required qualifications and application materials, please visit https://aprecruit.berkeley.edu/JPF04495. The deadline to apply is October 14, 2024. With questions, please contact ISSAHR@berkeley.edu. All qualified applicants will receive consideration for employment without regard to race, color, religion, sex, sexual orientation, gender identity, national origin, disability, age, or protected veteran status.

Séminaire ‘Reflets du Nord’ (Nancy)

Séminaire ‘Reflets du Nord’ (Nancy)

Organisation : Jeremy Tranmer, Claire McKeown et Kerstin Wiedemann

L’axe Dynamiques Transnationales et Transculturelles de l’UR IDEA en collaboration avec l’UR CERCLE est heureux d’annoncer la troisième manifestation de son projet interdisciplinaire “Reflets du Nord : poétiques et politiques de l’Europe septentrionale” qui aura lieu le mercredi 3 juillet de 16h à 17h30 en A233B sur le CLSH de Nancy. Nous aurons le plaisir d’écouter les interventions suivantes :

Rose Barrett (Université de Lorraine) : “Finding the Finnish Sound in the European Prog Rock Scene”

Guillaume Clément (Université de Rennes 1) : “Only a Northern Song’ – Northern identity in contemporary English indie rock”

Pour celles et ceux qui souhaitent suivre ce séminaire en distanciel, merci de contacter les organisateurs.

Maître de langue de danois à l’Université de Lille.

Maître de langue de danois à l’Université de Lille.

La section scandinave de la faculté de LLCER (Langues, littératures et civilisations étrangères et régionales) à l’Université de Lille recherche un Maître de langue de danois à partir du 1e septembre de l’année universitaire 2024/2025.

Il s’agit d’un contrat à temps plein d’un an, renouvelable une fois pour la même durée.

Dans le cadre de la licence parcours langues scandinaves, le/la Maître de langue de danois assure la totalité des heures d’enseignement de la langue danoise, enseignement qui s’adresse à des grands débutants ayant acquis les notions de base du suédois. Il/Elle est également en charge des cours de littérature scandinave générale au niveau de la première année de la formation, ainsi que des cours de littérature danoise dispensés en deuxième et troisième années.

De même, le/la Maître de langue de danois assure l’enseignement optionnel du danois, qui s’adresse aux étudiants non-scandinavistes venant d’autres formations.

Les enseignements assurés par le/la Maître de langue de danois se déroulent en présentiel sur le site de l’université.

Depuis la rentrée universitaire de 2023, la formation est également proposée en enseignement à distance (EAD). Dans le cadre de cet enseignement, les cours sont préparés et déposés sur la plateforme numérique Moodle, où les étudiants y auront accès.

Les candidats justifieront d’un niveau de formation équivalent du Master.

Une expérience de l’enseignement du danois à un public de débutants non-danophones sera un avantage appréciable.

Les candidats sont danophones ou ont une pratique de la langue danoise équivalente.

Les candidats ont également une excellente maîtrise du français (B2), étant donné qu’une partie des heures d’enseignement sera assurée dans cette langue.

Les dossiers de candidature sont à envoyer, dans les meilleurs délais, sous forme numérique, à Anders Löjdström, responsable pédagogique de la section scandinave du département d’études germaniques, néerlandaises et scandinaves à l’Université de Lille, à l’adresse suivante :

anders.lojdstrom@univ-lille.fr

Notre maître de langue de danois actuelle peut également fournir des informations sur le poste et sur le travail. Elle est joignable à l’adresse suivante : cathrine.leth@univ-lille.fr ou cathrineleth@gmail.com

Jobopslag: En stilling som “maître de langue” i dansk på Universitetet i Lille

Den skandinaviske sektion af LLCER-fakultetet (Langues, Littératures et Civilisations Étrangères et Régionales) ved Universitetet i Lille søger en dansklektor fra 1. september i det akademiske år 2024/2025.

Der er tale om en etårig fuldtidskontrakt, som kan forlænges én gang for samme periode.

Som en del af uddannelsen i skandinaviske sprog vil dansklektoren være ansvarlig for alle danskundervisningstimer, der er rettet mod absolutte begyndere, som har erhvervet et grundlæggende kendskab til svensk. Han eller hun er også ansvarlig for kurser i generel skandinavisk litteratur på første år af uddannelsen, hvori der undervises i oversat skandinavisk literatur, samt kurser i dansk litteratur på andet og tredje år.

Den danske lektor tilbyder også valgfri danskundervisning til ikke-skandinaviske studerende fra andre uddannelser.

Dansklærerens undervisning foregår fysisk på universitetet i Villeneuve d’Ascq.

Siden starten af det akademiske år 2023 har bacheloren også været udbudt som fjernundervisning (EAD). Som en del af dette program forberedes kurserne og uploades på den digitale platform Moodle, hvor de studerende har adgang til dem.

«

Kandidater skal have en uddannelse svarende til en kandidatgrad.

Erfaring med undervisning i dansk for ikke-dansktalende begyndere vil være en stor fordel.

Kandidater skal have dansk som modersmål eller have tilsvarende niveau.

Der forvendes en fremragende beherskelse af fransk, da en del af undervisningstimerne vil foregå på dette sprog.

«

Ansøgninger skal i første omgang sendes i digital form til Anders Löjdström, leder af den skandinaviske sektion ved Institut for Germanske, Nederlandske og Skandinaviske Studier ved Universitetet i Lille, på følgende adresse:

anders.lojdstrom@univ-lille.fr

Vores nuværende dansklærer kan også give oplysninger om stillingen og arbejdet. Hun kan kontaktes på følgende adresse: cathrine.leth@univ-lille.fr eller cathrineleth@gmail.com

AAP / CFP : « Retourner le monde contre lui-même » : perspectives critiques sur les poésies nordiques aux XXe et XXIe siècles

AAP / CFP : « Retourner le monde contre lui-même » : perspectives critiques sur les poésies nordiques aux XXe et XXIe siècles

Symposium à l’université de Caen du 6 au 7 mars 2025

accompagné d’une manifestation littéraire consacrée à la poésie nordique contemporaine

La vitalité de la poésie nordique n’est plus à démontrer. Certaines figures majeures, comme Inger Christensen et Tomas Tranströmer, traduites dans le monde entier, comptent parmi les dernières icônes du genre. D’autres comme Sjón, Jón Kalman Stefánsson et le prix Nobel 2023 Jon Fosse, doivent leur renommé à un autre genre, alors qu’ils sont aussi, voire avant tout, poètes, la connaissance de ce pan de leur production profitant progressivement du succès de leurs paroles de chansons, romans et pièces de théâtre. La traduction et la réception de pratiques poétiques plus confidentielles ou expérimentales, souvent liées à des réseaux relationnels, confirme par un autre biais l’impact des poètes du Nord. Des poètes comme Ann Jäderlund, Cia Rinne, Jørn H. Sværen et Pia Tafdrup jouissent ainsi d’une réputation internationale au sein d’une communauté spécialisée de lecteurs et d’auteurs. Il semble cependant que l’inscription de leur écriture au sein d’une historicité nordique ne soit articulée que sur le mode vague d’une provenance géographique, et que la critique peine à voir une plus grande constellation de pratiques, projets, références, traditions ou réseaux partagés derrière ces quelques noms.

C’est dans cette tension que nous voudrions situer les enjeux de ce colloque, en considérant les poésies nordiques en tant que champs travaillés par des dynamiques collectives, pour essayer d’en définir les spécificités éventuelles, tout en s’attachant à certaines œuvres singulières, dont on cherchera à interroger l’historicité, de façon à voir ce qu’elles apportent, au sein de leur champ respectif – mais aussi dans un contexte de lecture plus vaste, lié à des modalités de circulation et de réception spécifique à une échelle européenne voire globale, dont l’articulation avec le domaine nordique reste à analyser.

Pour cela, nous proposons une réflexion autour de cinq axes, entre lesquels existent de possibles intersections :

  • La tradition moderniste nordique

Au cours du XXe siècle, les pays nordiques ont traversé, parfois de façon synchronisée, parfois en s’inspirant les uns des autres, des périodes de remise en question et de renouvellement qui ont fait émerger des figures canoniques et des cadres de valeurs partagés au-delà des frontières nationales. Un air de famille semble souvent réunir des textes publiés dans des langues différentes, mais permet-il cependant de caractériser la poésie moderniste nordique d’une manière systématique ? Pour autant que l’on puisse parler de tradition à son sujet, quels sont les différences et les points de contact avec d’autres traditions, continentales voire transcontinentales ? Dans quelle mesure les poètes contemporains continuent-ils à se référer à cet héritage ?

  • L’impact des avant-gardes et l’héritage des poètes engagés

Peut-on parler d’une spécificité nordique dans la façon dont les champs poétiques ont été traversés autour des années 1960 par des lignes de force caractérisées par des termes tels que konkretisme, nyenkelhet, systemdiktning ou yhteiskunnallisuus ? Peut-on rattacher les pratiques expérimentales contemporaines à ces mouvements d’avant-garde, en tenant compte de leur versant politique dans le contexte de la société multiculturelle/néo-libérale ? Cet axe peut également permettre d’interroger plus en détail des œuvres travaillant avec une dimension multimédia, à la croisée du texte et de la performance, voire entre les langues.

  • L’importance du référent religieux

En lien avec ce contexte d’expérimentation formelle et d’engagement éthique, on remarque depuis une vingtaine d’années la présence accrue d’un référent religieux parmi certaines des pratiques poétiques les plus originales – et ce dans une perspective résolument non confessionnelle. Cette insistance, sans réel équivalent en France, peut surprendre au sein d’une aire géographique considérée comme faisant partie des plus sécularisées au monde. Est-il possible d’y voir une forme de continuité avec la tradition luthérienne du cantique, faisant du poème un objet investi de valeurs morales et éthiques relevant de rites et pratiques ancrées dans le collectif ? Le recours à un matériau biblique peut-il être vu comme porteur d’une dimension subversive dès lors qu’il s’intègre à un espace culturel ou linguistique qui tend de plus en plus à se considérer comme post-religieux ?

  • Le rôle du sujet de l’énonciation dans le monde social

La crise du sujet est un des traits marquants du XXe siècle, avec pour conséquence, chez de nombreux auteurs, une dévaluation de toute forme d’écriture lyrique et autobiographique – des traits pourtant caractéristiques de l’histoire de la poésie. Existe-t-il malgré tout des pratiques qui, tout en prenant acte de cette remise en cause de l’énonciation personnelle, travaillent à la construction d’une poétique articulée à une figure auctoriale, de façon à « retourner le monde contre lui-même » [Å snu verden inn mot verden], ainsi que l’indique la citation de Tone Hødnebø prise pour titre de ce colloque ? Le « je » de l’énonciation peut-il permettre d’établir « une sorte d’identité expérimentale », comme l’écrit Gunnar Wærness, un « lieu de rencontres » des diverses voix qui traversent l’individu et pour lesquelles le poète peut faire figure de parangon ? Est-il possible de parler d’une persistance du sujet lyrique qui traverserait différentes formes poétiques – y compris du côté des pratiques a priori plus radicales ?

  • Modes de production, de circulation et de réception

On assiste depuis le tournant du XXIe siècle à un développement des pratiques de publication indépendantes (que l’on pense à OEI et Chateau en Suède, H Press et Audiatur en Norvège, Basilisk et Forlaget Virkelig au Danemark, poesia en Finlande). Peut-on mesurer l’importance historique de ces pratiques éditoriales, qui cherchent à redéfinir la publication littéraire en opposant aux logiques de marché de l’édition commerciale une réévaluation expérimentale des critères définitoires de l’objet, livre ou revue ? Cet axe peut également donner l’occasion d’évoquer les réseaux de poètes et éditeurs pan-scandinaves mais aussi, en incluant la question de la traduction, les dispositifs de circulation à un niveau plus international.

Le colloque sera accompagné d’une manifestation littéraire consacrée à la poésie nordique contemporaine en présence d’auteurs scandinaves et finlandais.

Date limite des propositions et consignes :

Les propositions de communication, d’une longueur maximale de 300 mots et accompagnées d’une notice bio-bibliographique, doivent être envoyées sous format word aux adresses ereymond@unistra.fr et harri.veivo@unicaen.fr le 15 septembre au plus tard.

Langues :

Français et anglais.

Comité d’organisation : Harri Veivo (ERLIS, université de Caen Normandie), Emmanuel Reymond (MGNE, université de Strasbourg), Diane Chateau Alaberdina (MGNE, université de Strasbourg) et Caroline Bérenger (ERLIS, université de Caen Normandie)

Contact : ereymond@unistra.fr et harri.veivo@unicaen.fr

“To turn the world against itself”: critical perspectives on

Nordic poetry (20th and 21st centuries)

Symposium at the University of Caen, March 6-7, 2025

accompanied by a literary event devoted to contemporary Nordic poetry

The vitality of Nordic poetry is quite evident today. Major figures such as Inger Christensen and Tomas Tranströmer have been translated all over the world and are among the latest icons of the genre. Others, such as Sjón, Jón Kalman Stefánsson, and the 2023 Nobel Prize winner Jon Fosse, may be known mostly as practitioners of other genres, but they are also, if not primarily, poets, this aspect of their work gradually benefiting from the success of their song lyrics, novels, and plays. The translation and reception of more confidential or experimental poetic practices, often linked to relational networks, confirms the impact of poets from the North in another way. Among many others, poets such as Ann Jäderlund, Cia Rinne, Jørn H. Sværen and Pia Tafdrup have enjoyed an international reputation lately within a specialised community of readers and writers. It seems, however, that the inscription of their writing within a Nordic historicity is only addressed in the vague mode of a geographical origin, and that critics struggle to see a wider constellation of practices, projects, references, traditions and networks behind these few names.

We would like to locate the symposium within this tension, considering Nordic poetry as a field shaped by collective dynamics, but also focusing on singular works in order to examine the contribution they make – not only within their respective fields  but also in a wider context, related to specific modes of circulation and reception on a European or global scale, whose links with the Nordic field remain to be analysed.

To this end, we propose a reflection along five lines, between which there are possible intersections:

  • The Nordic modernist tradition

In the course of the 20th century, there have been several periods of questioning and renewal within the Nordic poetry fields – sometimes synchronically, sometimes by way of one field influencing another –, which gave rise to canonical figures and shared aesthetical values across national borders. A family resemblance often seems to unite texts published in different languages, but does that make it possible to characterise Nordic modernist poetry in a systematic way? Insofar as we can speak of a tradition, what are the differences and points of contact with other continental or even transcontinental traditions? To what extent do contemporary poets continue to refer to this heritage?

  • The impact of the avant-garde and the legacy of committed poetry

Can we speak of a Nordic specificity when it comes to the avant-garde movements structured around the 1960s by labels such as konkretism, nyenkelhet, systemdiktning or yhteiskunnallisuus? To what extent can contemporary experimental poetry be linked to these avant-garde movements, repurposing their political side in the context of a multicultural/neo-liberal society? This axis may also allow us to examine in detail works with a multimedia dimension, at the crossroads of text and performance, and even between languages.

  • The importance of the religious material

In line with this context of formal experimentation and ethical commitment, we can notice over the last twenty years an increasing presence of religious images, motifs and vocabulary among some of the most original poetic practices – within a resolutely non-confessional perspective. This insistence, with no real equivalent in France, may come as a surprise in a geographical area considered among the most secularized ones in the world. Is it possible to see a form of continuity with the Lutheran tradition of the hymn, making the poem an object invested with moral and ethical values based on rites and practices rooted in the collective? Can the use of biblical material be seen as carrying a subversive dimension when integrated into a cultural or linguistic space that increasingly tends to see itself as post-religious?

  • The role of the subject of enunciation in the social world

The crisis of the subject is one of the defining features of the twentieth century, resulting in a devaluation of some of the characteristic features of poetry conceived as a lyrical genre. Are there nonetheless practices which, while acknowledging this, experiment with performance and authorial figure, in order to “turn the world against itself” [Å snu verden inn mot verden], as in the quote by Tone Hødnebø used as the title of this symposium? Can the “I” of the poem make it possible to establish “a kind of experimental identity”, as Gunnar Wærness writes, a “meeting place” for the various voices that run through the individual, and for which the poet can serve as some kind of paragon? Is it possible to speak of a persistence of the lyrical subject that runs through different poetic forms – including the seemingly more radical ones?

  • Modes of production, circulation, and reception

Since the turn of the 21st century, we have seen the development of independent publishing structures (such as OEI and Chateau in Sweden, H Press and Audiatur in Norway, Basilisk and Forlaget Virkelig in Denmark, poesia in Finland). Can we measure the historical importance of these publishing practices, which seek to redefine literary publication by opposing the market logic of commercial publishing with an experimental re-evaluation of the defining criteria of the object, book, journal and magazine? This theme may also provide an opportunity to look at the pan-Scandinavian networks of poets and publishers and, through including the issue of translation, the mechanisms of circulation at a more international level.

The symposium will be accompanied by a literary event devoted to contemporary Nordic poetry, with Scandinavian and Finnish authors in attendance.

Deadline for proposals and instructions:

Please send proposals for papers, maximum 300 words long and accompanied by a bio-bibliographical note in Word format, to ereymond@unistra.fr and harri.veivo@unicaen.fr by September 15 at the latest.

Languages:

French and English

Organising committee: Harri Veivo (ERLIS, University of Caen Normandie), Emmanuel Reymond (MGNE, University of Strasbourg), Diane Chateau Alaberdina (MGNE, University of Strasbourg) and Caroline Bérenger (ERLIS, University of Caen Normandie).

Contact: ereymond@unistra.fr and harri.veivo@unicaen.fr

CFP: Sexual Values in the Nordics and Beyond

CFP: Sexual Values in the Nordics and Beyond

January 17th 2025 at the University of Turku, Turku, Finland

As a part of the Turku Institute for Advanced Studies (TIAS) and following on from the framework research project ‘Vice and Virtue in the Nordic and Germanic Countries’, this workshop will look at the question of sexual values in the Nordic countries and beyond.

The provocative idea of ‘sexual values’ evokes questions related to ethics, philosophy, economics, representation, culture, politics and norms. Asking about the value of sexuality might appear analogous to exposing an intimate practice. Exploring further, it contributes to a critical approach to the normative constructs and axiologies that are generally accepted or essentialised, because they are often not made explicit. Moreover, problematising sexual values leads us to, first and foremost, confront the hierarchy of the sexes imposed by the patriarchal structure of our societies. From a kiss on screen to ways of talking about sex to sex work all assign different values which may be problematised and analysed: Who decides the value of a sexual act and how? Can sexuality be seen as the fulfillment of an obligation? Why is it possible to discriminate on the basis of sexual orientation? Who and what decides how we should talk about sex and to whom?

To provide a framework for such questions, we have chosen to limit the workshop’s themes to the modern and contemporary period (19th century up to the present day) and to Northern Europe. As it stands, this allows us to focus on the question of ‘sexual value’ in Nordic societies. As the second part of the subtitle suggests, however, this framework is to be understood permissively as welcoming broader transnational comparative perspectives as well. Considering ‘sexual values’ as not pre- determined and inviting participants to reflect on these concepts, we hope to weave connections between disciplines and contribute to a better understanding of the relationship between sexualities, practices, representations and imaginaries in the Nordic societies and beyond.

The conference seeks presentations in humanities and social sciences on any (but not limited to) of the following themes:

Gender, Sexuality and Intersectionality       
Media representations of ‘sexual values’     
Ethics and politics of ‘sexual values’           
Sex and Health          
Sexual minorities

Abstract Requirements: 250 words and a brief bio-note (150 words) by 1st September 2024 to aymeric.pantet@utu.fi, joona.rasanen@utu.fi and ranjana.saha@utu.fi. Applicants will be notified by 1 October. For any queries, please contact the conference organisers. Coffee, lunch and dinner will be provided for all the presenters, but travel and accommodation are at the participants’ expense.

Journée d’études internationale : Bjørnstjerne Bjørnson hors frontières, un théâtre en jeu/ Symposium: Bjørnstjerne Bjørnson beyond borders, a theater at stake

Journée d’études internationale : Bjørnstjerne Bjørnson hors frontières, un théâtre en jeu/ Symposium: Bjørnstjerne Bjørnson beyond borders, a theater at stake

Strasbourg, 24 mai 2024

L’attribution du Prix Nobel de littérature 2023 au dramaturge norvégien Jon Fosse nous donne l’occasion de revenir sur le parcours de l’un de ses compatriotes qui a obtenu la même récompense en 1903 : Bjørnstjerne Bjørnson (1832-1910). Tantôt rival, tantôt proche de Henrik Ibsen (1828-1906) dont il était le contemporain, il ne bénéficie pas aujourd’hui de la même notoriété. Pourtant il eut de son vivant une aura considérable.

Cette journée d’études internationale se propose de sortir Bjørnson du contexte purement scandinave par lequel son œuvre a souvent été interprétée. En effet, l’œuvre du dramaturge mérite d’être analysée à travers d’autres prismes que celui de la moderne gjennombrudd [percée moderne] ou du sedelighetsdebatten [débat sur la moralité sexuelle]. Ce sera l’occasion de saisir l’influence d’artistes européens (Musset, Schiller…) sur l’homme de théâtre et d’analyser comment ses pièces, à leur tour, ont exercé une influence à l’étranger (France, Slovaquie, États-Unis…). Nous nous interrogerons également sur les possibles raisons de la postérité actuelle limitée de Bjørnson que les nombreuses mises en scènes des pièces d’Ibsen mettent en exergue.

De 13h15 à 14h30aura lieu une lecture-performance d’En Hanske [Le gant] par un groupe d’étudiant.es qui ont participé au cours de littérature et civilisation scandinave du XIXe siècle et qui ont eu le soutien artistique du comédien Benoît Lepecq et de la metteuse en scène Corinne François-Denève. Cet événement s’inscrit dans la programmation de Strasbourg 2024 Capitale Mondiale du livre dans le cadre du projet « Bokmal : lectures et mises en voix de textes nordiques par des étudiant.es ».

INFOS COMPLÉMENTAIRES :

Les interventions seront en français et en anglais.

Il est possible de suivre les communications en ligne en demandant le lien de connexion à rjamet@unistra.fr et guyots@unistra.fr.

Organisation : Florence Fix (Université de Rouen), Corinne François-Denève (Université de Haute-Alsace), Solenne Guyot et Raphaël Jamet (Université de Strasbourg) avec le soutien financier de l’UR 1341 Mondes germaniques et nord-européens.

Lire l’appel à communications

Télécharger le programme

Massimiliano Bampi (Université de Trente) : Forms of Writing in the Medieval North: Multi-text Manuscripts from a Cultural-Historical Perspective

Massimiliano Bampi (Université de Trente) : Forms of Writing in the Medieval North: Multi-text Manuscripts from a Cultural-Historical Perspective

Massimiliano Bampi est invité par l’USIAS

GkS 1005 fol. (Reykjavík, Stofnun Árna Magnússonar í íslenskum fræðum)

The usual form of transmission of medieval texts is the multi-text manuscript. Why is it crucial to read and study texts transmitted in this way as part of a text collection? What do multi-text manuscripts tell us about medieval culture and the use of literary works? These and other related questions will be discussed by illustrating some examples of Nordic multi-text manuscripts from the late medieval period.

Conférence : 10h-12h

LIEU : Université de Strasbourg, Patio, salle 42.02 et sur https://bbb.unistra.fr/b/tho-aek-yvy-dnh

LANGUES : conférence en anglais 

Journée d’étude : Quand la Baltique rencontre la Méditerrané

Journée d’étude : Quand la Baltique rencontre la Méditerrané

VENDREDI 7 JUIN 2024

Organisateurs : Lisa Castro & Hugo Tardy

09h Accueil des participants

09h15 Mots d’introduction

09h20 Conférence introduction [distanciel] : Guillaume Calafat (IHMC – Université Paris I Panthéon Sorbonne) – Méditerranées: mobilités et litiges à l’époque moderne

10h15 Pause

10h30 Observer l’autre

Alessandra Orlandini Carcreff (MGNE) – Giuseppe Acerbi et son Grand Tour nordique (1799-1800)

Olga Simonova (Turku Institute for Advanced Studies (TIAS) et School of History, Culture and Art Studies, Université de Turku) – From Russia with…: Concepts de la narrative des émigrés russes dans un village en Provence.

Modération : Natacha Laurent (Framespa – UT2J)

12h00 Pause déjeuner

13h30 (Re)connecter les espaces

Maxime Belin (Sorbonne Université) – Disserter de liberté : regards croisés sur la circulation des idées nationales, sociales et révolutionnaires entre la Pologne et l’Italie du XIXème siècle.

Federico Meneghini Sassoli (Université de Pavie) – Le port de l’Empire – Les portes du Midi. L’ouverture du chemin de fer de Trieste comme point de rencontre entre la Baltique et la Méditerranée.

Modération : Nicolas Marty (Framespa – Université de Perpignan)

15h00 Pause

15h15 Des voyages d’exploration aux voyages de formation

Anastasia Aksenova (HISOMA – Université Lyon 2) – L’expédition de Otto von Richter (1791–1816) en Egypte : sa collection d’antiquités et son voyage.

Victoria Arzhaeva (HISTARA – Ecole Pratique des Hautes Etudes & PSL) – Bertel Thorvaldsen et Alexandre Ivanov : à la quête d’une représentation idéale du Christ à Rome

Modération : Hugo Tardy (Framespa – UT2J)

16h45 Mots de conclusion

Comité scientifique

Alessandra Ballotti (Sorbonne université),

Pierre-Yves Beaurepaire (Université Côte d’Azur),

Mathieu Grenet (INU Champollion- Albi),

Hélène Leclerc (Université Toulouse II Jean Jaurès),

Patrick Louvier (Université Paul-Valéry Montpellier 3)

Contact : cbaltique@gmail.com

Thème : Overlay par Kaira.