Auteur/autrice : tmohnike

DESHIMA n°18/2024

DESHIMA n°18/2024

Agent.e.s de la magie imaginé.e.s dans la littérature médiévale scandinave / Les mers septentrionales dans les textes et les images

Un premier dossier sur les agents de la magie imaginés dans la littérature médiévale scandinave, un second sur les mers septentrionales dans les textes et les images.

Dans ce nouveau numéro, DESHIMA propose un double voyage thématique à la découverte de l’imaginaire de l’Europe du Nord. Avec un premier dossier, sur les agents de la magie imaginés dans lalittérature médiévale scandinave, qui montre à quel point la pratique de la magie imprègne la littérature norroise. Son étude éclaire notamment la confrontation des imaginaires chrétien et païen en Scandinavie. Et un second sur les mers septentrionales dans les textes et les images, interrogeant la manière dont des espaces à la fois liminaux et sans limites contribuent paradoxalement à la définition de soi.

Dans la section des Savants mélanges, deux contributions invitent à l’exploration des œuvres des écrivain néerlandais Willem Frederik Hermans et Benno Barnard. Une traduction d’un fragment du roman Jour de chance, de Nelleke Noordervliet, complète le numéro.

Agent·e·s de la magie imaginé·e·s dans la littérature médiévale scandinave

Présentation — Virginie Adam, Gaïa Perreaut, Jules Piet

La magie et l’étranger-roi ou comment définir le seiðr — Nicolas Meylan

The Practitioners of Magic and the Old Norse Concept of Power — Lucie Korecká

Once More, with Feelings. Agents of Magic and their Emotions in Egils Saga — Gaïa Perreaut

La « magie runique » et ses protagonistes dans la littérature norroise — Alessia Bauer

The Wizard and the Soothsayer. Prophecies, Apparitions, Protecting Spirits, and Evil Demons in Oddr Snorrason’s Óláfs Saga TryggvasonarFrancesco Sangriso

Giants, Witches, and Giant Witches. Comparing the Agents of Magic in the Gesta Danorum and the HeimskringlaJules Piet

Þórhalls þáttr knapps. A Re-evaluation of the Portrayal of Magic and Otherness — Solveig Bollig

Les mers septentrionales dans les textes et les images

Mers du Nord. Un voyage en mer en guise d’introduction — Claire McKeown, Thomas Mohnike

Of Whales and Men. Caitríona O’Reilly’s Septentrional Voyage in “The Sea Cabinet” (2006) — Christelle Serée-Chaussinand

On Freedom, Dreams, Wisdom, Life. About Björn Larsson’s Northern Sea(s) — Davide Finco

L’Eau et les rêves. Le Neck et les filles d’Ægir de Blommér vu par Victoria Benedictsson — Maria Hansson-de Laage de Meux

La mer dans Herr Arnes penningar de Selma Lagerlöf — Anders Löjdström

Till Havs! Till Havs! Appel du large et retour au rivage dans les versions de 1868 et 1899 du manuel scolaire suédois Läsebok för folkskolan — Roger Marmus

Savants mélanges

De la « chambre noire » à la « chambre claire ». L’obscurité éclairante de Willem Frederik Hermans — Sasha Richman

Des mots devenus mouettes. De l’anglo(pédo)philie selon Benno Barnard — Daniel Cunin

Arts et lettres

Jour de chance. Lucky Day de Nelleke Noordervliet — Dorian Cumps

Atelier et journée d’études à Caen

Atelier et journée d’études à Caen

Le département d’études nordiques et le laboratoire CRISCO organisent deux événements autour de la thématique de la langue, du vivant et de l’environnement, en collaboration avec le festival les Boréales :

Atelier de traduction avec le traducteur Sébastien Cagnoli : Traduire le Nord, la nature, les vivants

Le jeudi 21 novembre, à 16h, salle LI160, bâtiment I (MLI)

L’acte de traduire permet d’éveiller à d’autres langues, à d’autres univers. Il fait du lien. Quand la traduction est en plus l’occasion de partager des mots de la nature alors elle permet aux lecteurs de s’interroger : Comment les hommes, ailleurs sur cette planète, vivent avec la nature ? Quelles relations pouvons-nous tisser avec elle pour la considérer comme faisant partie de nous ? C’est par cette double mission : de passeur de récits et de sensibilisation aux questions de la nature que le métier de traducteur, traductrice, devient, au regard de l’écosystème du livre, écologique par nature.

Plus d’informations à ce lien.

Journée d’étude Les mots de la nature – la langue du vivant

Le vendredi 22 novembre, à partir de 10h, l’auditorium de la bibliothèque Alexis de Tocqueville

Cette journée d’étude s’intéresse aux liens entre l’environnement et la langue dans les pays nordiques. Comment parle-t-on du paysage et de la nature ? Quelles traces les langues nordiques portent-elles des environnements dans lesquels on les utilise ? De quelles manières la nature boréale nous parle-t-elle ?
La journée d’étude réunit des spécialistes en écolinguistique, en langues indigènes, en traduction, en anthropologie, en études littéraires et culturelles. Elle réserve une place de choix au dialogue entre recherche scientifique et expression artistique. L’évènement se termine par une rencontre littéraire avec Maria Turtschaninoff, auteure du roman « Nevabacka : Terre des promesses » (Éditions Paulsen, 2024).

Le programme complet à ce lien.

AAC : Les sociétés nordiques au prisme des pratiques langagières urbaines contemporaines

AAC : Les sociétés nordiques au prisme des pratiques langagières urbaines contemporaines

Dossier spécial de la revue Nordiques

Date limite de soumission : 31 mars 2025

Rinkebysvenska (Kotsinas, 1988), kebabnorsk (Aasheim, 1997), perkerdansk (Jørgensen, 2000), dialecte de contact urbain (Kerswill & Wiese, 2022), pratiques stylistiques urbaines contemporaines (Svendsen, 2022), ou plus récemment multiethnolecte moderne urbain (Quist, 2024), telles sont les nombreuses dénominations exogènes en circulation depuis près de quarante ans pour désigner les nouvelles façons de parler et d’écrire les langues nationales majoritaires suédoise, danoise et norvégienne par les ‘jeunes’ générations ayant un lien avec l’immigration. Cet objet d’études, aussi vaste que complexe, a d’abord fasciné les linguistes, qui ont tenté d’établir un cadre théorique unique, rendant compte des formes et usages de ces unités lexicales, syntaxiques et phonologiques innovantes, auparavant qualifiées de déviantes de la norme. En effet, l’ouvrage collectif nordique Multilingual Urban Scandinavia : New Linguistic Practices (Quist & Svendsen, 2008) met en évidence pour la première fois des corrélations linguistiques, discursives et idéologiques en Suède, au Danemark et en Norvège, tout en soulignant des particularismes dus aux différences de trajectoires nationales avec l’immigration. Ainsi, si les multiethnolectes se retrouvent dans les grands centres urbains nordiques et plus largement européens, ils ne sont pas représentés, décrits, ni appréhendés à l’identique dans les médias nationaux, la littérature (cf. Khemiri, Skaranger, Lovrenski) et plus largement par le grand public (Østby, 2005).

D’abord considérées comme des erreurs d’apprentissage des langues nationales, les programmes de recherches (et leurs collectes de données) ont rapidement permis de faire évoluer le positionnement théorique sous un angle plus fluide : ces pratiques n’ont pas seulement l’apanage de groupes ethniques minoritaires, et sont observées au sein de groupes élargis de locuteurs, qui ont directement ou indirectement fait l’expérience du multilinguisme dans les sociétés nordiques. En outre, une vision nouvelle du multilinguisme s’est développée, mettant en évidence des répertoires sémiotiques (Agha, 2007), dans lesquels de nombreuses ressources linguistiques et métalinguistiques sont à l’œuvre et reflètent les idéologies sociales et linguistiques. Ces idéologies se diffusent notamment par le biais de la musique (Saetre, 2022), du cinéma (cf. les séries NRK 16-19 et Førstegangstjenesten) et de la littérature, créant de nouveaux espaces de représentations, et s’inscrivant à part entière dans les médiums à prendre en considération pour comprendre les multiethnolectes dans leur ensemble.

Le présent dossier a donc pour vocation de présenter les évolutions dans les usages et les représentations de ces pratiques langagières contemporaines près de deux générations après leur mise en lumière dans les sociétés nordiques. Il s’agira d’une part de croiser les perspectives et de revenir sur les spécificités des formes et des usages nationaux nordiques ; et d’autre part d’observer comment ces formes emblématiques sont diffusées à travers les médias, la littérature et le cinéma.

Parmi les thématiques envisagées pour ce numéro, nous pouvons par exemple mentionner :

  • L’état actuel des pratiques linguistiques hétérogènes dans les pays nordiques : les unités saillantes sont-elles toujours en usage parmi des locuteurs adultes ? Se sont-elles banalisées dans les sociétés nordiques ?
  • L’évolution des usages linguistiques : quelles unités lexicales, prosodiques, syntaxiques et phonétiques sont perçues comme « innovantes » parmi les jeunes générations ? Quelles langues emprunteuses sont aujourd’hui les plus populaires ?
  • La comparaison des pratiques entre Norvège, Suède et Danemark : quelles similarités et différences observe-t-on dans les pratiques des locuteurs, et peut-on en expliquer les raisons ?
  • Les représentations des utilisateurs et de leur « langue » à travers la littérature, les séries télévisées et tous autres médias.
  • Les idéologies linguistiques et populaires en circulation à propos des différentes formes du multilinguisme.

Date limite pour la soumission de propositions d’article (300 mots) :
15 janvier 2025

Veuillez envoyer les documents sous format word à sarah.harchaoui[a]sorbonne-universite.fr

Information sur l’acceptation : 31 janvier 2025.

Dépôt de la première version de l’article (40 000 signes) : 31 mars 2025

Les articles seront soumis à une évaluation en double aveugle.

Nordiques est une revue interdisciplinaire à comité de lecture spécialisée en études nordiques. Publiée deux fois par an, la revue est disponible en accès libre sur (https://journals.openedition.org/nordiques/).

Kerswill Paul & Heike Wiese, 2022. Urban Contact Dialects and Language Change : Insights from the Global North and South. New York and London : Routledge.

Bibliographie

Références bibliographiques

Aasheim Stine Cecile, 1997. “Kebab-Norsk” : fremmedspråklig påvirkning på ungdomsspråket i Oslo, Ulla-Britt Kotsinas ; A.-B. Strenström & A.-M. Karlsson (éds.) Ungdomsspråk i Norden. Föredrag från ett forskarsymposium, pp. 235-243.

Agha Asif, 2007. Language and social relations. Cambridge : Cambridge University Press.

Fraurud Kari & Bijvoet Ellen, 2004. « Multietniskt ungdomsspråk och andra varieteter av svenska i flerspråkiga miljöer », K. Hyltenstam & I. Lindberg (éds.) Svenska som andraspråk – i forskning, undervisning och samhälle. Lund : Studentlitteratur, pp. 389-417.

Hårstad Stian, 2010. “Performing ‘dangerousness’ linguistically : The case of ‘bad Norwegian’ on the Streets of Trondheim”, J.-N. Jørgensen (ed.) “Love ya hate ya”. The Sociolinguistic Study of Youth Language and Youth Identities. Newcastle upon Tyne : Cambridge Scholar, pp. 249–265.

Jørgensen Jens Normann, 2008. “Polylingual languaging around and among adolescents”, International Journal of Multilingualism, n° 5, pp. 161–76.

Jørgensen Jens Normann, 2000. “Perkerdansk – lovende perspektiver for det danske sprog”, Dansk pædagogisk tidsskrift, n° 3, pp. 8-15.

Kotsinas, Ulla-Britt, 1988. “Rinkebysvenskan – en dialekt ?”, P. Linell (ed) Svenskansbeskriving 16. Förhandlingar vid sammankomst för att dryfta frågor rörande svenskansbeskrivning. Linköping : Universitetet i Linköping, pp. 264–278.

Madsen Lian Malai, 2016. “Investigating a register label : Integrated speech in Copenhagen”, A. Agha (ed.), Registers of Communication. Studia Fennica Linguistica.Helsinki : Finnish Literature Society, pp 124-137.

Nortier Jacomine & Dorleijn Margreet, 2013. “Multi-ethnolects : Kebabnorsk, Perkerdansk, Verlan, Kanakensprache, Straattaal, etc.” Peter Bakker & Yaron Matras (éds) Contact Languages : A Comprehensive Guide, Berlin, Boston : De Gruyter Mouton, pp 229-272.

Quist Pia & Bente-Ailin Svendsen, 2020. Urban Speech Styles of Germanic Languages. In M. Putnam & B. Page (éds.), The Cambridge Handbook of Germanic Linguistics (Cambridge Handbooks in Language and Linguistics, pp. 714-735).

Quist Pia, 2024 (Accepted/in press). “Modern Urban Multiethnolects of Germanic Languages”, Oxford Research Encyclopedia of Linguistics. Oxford University Press.

Nortier Jacomine & Svendsen Bente-Ailin, 2015. Language, Youth and Identity in the 21st Century. Linguistic Practices across Urban Spaces. Cambridge : Cambridge University Press.

Saetre Juliette, 2022, “Nationhood, identity and subcultures : A case study of the Norwegian rap duo Karpe”, Global Hip Hop Studies, Volume 2, Issue 1, juin 2021, p. 55–73.

Svendsen Bente-Ailin & Jonsson Rickard, 2024. The Routledge Handbook of Language and Youth CultureNew York and London : Routledge.

Svendsen Bente-Ailin, 2022. “Contemporary Urban Speech Styles. Norway”. Paul Kerswill & Heike Wiese (éds), Urban Contact Dialects and Language Change : Insights from the Global North and South, New York and London : Routledge, p. 206–222.

Østby Andreas E., 2005, Kebabnorsk ordbok, Oslo, Gyldendal Forlag.

International Conference: Joachim Trier: Urban Memories

International Conference: Joachim Trier: Urban Memories

Gustave Eiffel University, Sorbonne University, Norwegian University of Science and Technology, University of Turku, University of Caen Normandy & the Norwegian University Centre in Paris

Paris, France November 14th-15th, 2024

Joachim Trier is one of the most internationally acclaimed contemporary Nordic filmmakers, and his cinema is a particularly interesting subject for researchers in film studies and Nordic studies. His cinema is an invitation to explore Norwegian culture, as it allows us to discover Oslo and its contemporary art scene. What’s more, he tackles Norwegian social issues that have an international echo: the issues of sexuality today, our relationship with drink or melancholy, freedom of expression and lifestyle choices, etc. In this regard, he has developed one of the finest artworks to catch the urban individual.

Furthermore, Trier is also a filmmaker, whose tradition is rooted in the French auteurism. His work constantly refers to French literary works or films. It is therefore impossible to penetrate his cinema without Paris and France. Trier has a detailed knowledge of French art and literature, while at the same time being a keen observer of his Norwegian contemporaries. In this way, his films establish a dialogue between the two cultures, which deserves to be highlighted and discussed with him. It seems to us that Trier has a lot to say about French culture and that it is time for the Norwegian view of it to be valued. In this respect, Trier is a Norwegian filmmaker in every sense of the word, but he is also the most French of them all. Our project aims to make Joachim Trier better known in France, and to open up the French public to the discovery of Norway through his cinema. To this regard, we aim to showcase this much-loved but still mysterious filmmaker to the French public.

This international conference is an opportunity to bring together a group of international experts in Paris. This event is also the occasion to discuss with Eskil Vogt, Joachim Trier’s screenwriter and himself a filmmaker, about the contemporary norwegian auteur cinema and its importance within the nordic cinema

Programme:

•Thursday, November 14th, 2024. Copernicus Auditorium (Amphithéâtre Copernic) – Gustave Eiffel University

09:00-09:15 Welcome 

   KEYNOTE SPEAKER

09:15-10:25 Anne Gjelsvik: Urban Memories in The Oslo Trilogy

10:25-10:45 Coffee break

POETICS

Chair: Anne Gjelsvik & Aymeric Pantet

10:45-11:15 Christian Bank Pedersen (University of Caen Normandy):    Trier’s Repetitions

11:15-11:45 Diane Arnaud (Gustave Eiffel University): Oslo, mon amour   Either/Or L’Année dernière à Paris

11:45-12:15 Marc Cerisuelo (Gustave Eiffel University): The Ghosts of French   Literature in Oslo, 31th of August

12:15-12:30 Q&A

12:30-14:00 Lunch break

AESTHETICS

Chair: Diane Arnaud & Frédérique Harry

14:00-14:30 Ilona Hongisto (University of Helsinki): Unbound by the Image.   Aesthetics of the Frame in Joachim Trier’s Films

14:30-15:00 Kevin Dahan (Gustave Eiffel University): Sound Makes Sense

15:00-15:30 Aymeric Pantet (University of Turku): ‘Nostalgia is a reaction against  the irreversible’ (Jankélévitch): on Trier’s Use of Rack Focus

15:30-15:45 Q&A

15:45-16:00 Coffee break

SOCIOCULTURAL APPROACHES

Chair: Christian Bank Pedersen & Aymeric Pantet 

16:00-16:30 Corinne François-Denève (University of Burgundy): Oslo-Paris, a One Way Ticket: the Critical Reception of Joachim Trier in France

16:30-17:00 Frédérique Harry (Sorbonne University): Trier: Religion at Stake

17:00-17:15 Q&A 

• Friday, November 15th, 2024. Center for franco-norwegian Cooperation in the Social and Human Sciences, Fondation Maison des Sciences de l’Homme, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris

09:00-09:15 Welcome

INFILTRATION OF REALITY

Chair: Frédérique Harry & Anne Gjelsvik

09:15-09:45 Pietari Kääpä (University of Warwick): Trier’s Ecocinema – From Bad  Environmentalism to Banal Materialism

09:45-10:15 Audun Engelstad (Inland Norway University of Applied Sciences):  Undecidable Focalization in Thelma

10:15-10:45 Andrew Nestingen (University of Washington): Drugging, Drinking,  Addiction and Trier

10:45-11:00  Q&A

11:00-11:15 Coffee break

IDENTITIES, BODIES, INDIVIDUAL

Chair: Diane Arnaud & Christian Bank Pedersen

11:15-11:45 Valérie Carré (Sorbonne University): Representations of Body and World in The Oslo Trilogy

11:45-12 :15 Anne Jerslev (University of Copenhagen): Joachim Trier’s Close-Ups and Autonomous Moments

12:15-12:45 Claire Delahaye (Gustave Eiffel University): Feminism and Anti-Feminism in The Worst Person in the World

12:45-13:00 Q&A

13:00-14:45 Lunch break

CONVERSATION WITH ESKIL VOGT

14:45-16:00 Eskil Vogt in conversation with Anne Gjelsvik 

16:00-16:30 Q&A 

16:30 Closing Words

Organization:

Diane Arnaud, Gustave Eiffel University

Anne Gjelsvik, Norwegian University of Science and Technology

Frédérique Harry, Sorbonne University

Aymeric Pantet, University of Turku

Christian Bank Pedersen, University of Caen Normandy

• Scientific Committee: 

Kevin Dahan, Gustave Eiffel University

Éric Dufour, Paris Cité University & IUF

Anne Gjelsvik, Norwegian University of Science and Technology 

Sarah Harchaoui, Sorbonne University 

Kierkegaard and French Laïcité

Kierkegaard and French Laïcité

October, 9th 2024—October, 10th 2024

“The French would never understand him,” predicted Mrs. Regine Schlegel, Kierkegaard’s former fiancée, in an interview she gave a few years before her death. It is not clear why Mrs. Schlegel thought that the French would never understand Kierkegaard’s thought as she did not explain herself any further, but if she were right, a conference on Kierkegaard and French laïcité would be of little interest. She seems to have been mistaken though, as the French reception of his thought has been prolific, spurring a broad and intense debate about existence, individuals’ freedom of choice and religious phenomena. However, despite its diversity and richness, the reception of Kierkegaard has rarely discussed the relation between his work and the specific concept of French laïcité.

What is French laïcité? It is usually said that there are two conceptions of laïcité. The first one is traditional and has its roots in the 1905 law on the Separation of the Churches and the State. This law aimed to prevent any state persecution of religious minorities, as it had been the case during the Wars of Religion. It also hoped to constrain the political power of the Catholic Church. The second conception of laïcité is considered more offensive and appeared around twenty years ago. It requires religious neutrality from citizens working for the State and from pupils in public schools. In 2004, a law passed to ban conspicuous religious symbols in public schools. In fact, by having an education system that does not support any particular religious view, the State aims to fight proselytism, communitarian withdrawals and sectarianism. In that case, l’école de la République aspires to show pupils that religion is not determined by birth, but is something that individuals can freely choose or reject.

The common aim of both conceptions is to allow religious plurality and provide religious freedom as well as prevent misconduct from religious communities. In other words, French laïcité is supposed to be an answer to the historical process of secularization that, despite predictions, did not end up with the disappearance of beliefs in the West but with more varied beliefs that cohabit. Laïcité hopes to create a space of vivre-ensemble.

Nevertheless, French laïcité also has its detractors. It has, for example, been criticized for being an attempt to suppress religious phenomena, thus trying to create an atheistic State where religions would not be allowed any political voice. In that case, the goal would be to erase them from the public sphere, which would, by extent, mean that laïcité failed to provide religious freedom.

It is obvious that Kierkegaard does not address the concept of laïcité directly as the word itself is not present in his writings. One can nevertheless find ample resources to address and discuss the question that laïcité represents and the issues of religious life, religious pluralism, and freedom. Kierkegaard’s understanding of existence as interiority and choice, his late “Attack Upon Christendom,” his concept of the crowd and his desire to describe various ways of life, could all be relevant to the debate. Kierkegaard is a religious author who sees faith as an existential need, but at the same time he offers a harsh critique of institutionalized religion and of the Church.

This conference does not aim to talk about Kierkegaard’s own religious context, but hopes to give Kierkegaardian accounts—thus using Kierkegaardian concepts and theses—to discuss the contemporary issues that come with religious plurality and religious freedom in the private and public spheres.

Is French laïcité compatible with a Kierkegaardian conception of religiosity? Does laïcité provide a space for religious freedom and the expression of faith? Is the disappearance of a State Church synonymous to the end of its religion in a country? In a Kierkegaardian perspective, what

place should religions have in the public and political spheres and to what extent should the State be allowed to determine how individuals and communities express their religious beliefs?

*

This Conference is organized by the French Institute of Denmark in Cassandre Caballero (CURAPP-ESS, University of Picardie Jules

collaboration with Verne and Søren

Kierkegaard Research Centre, University of Copenhagen) and René Rosfort (Søren Kierkegaard Research Centre, University of Copenhagen).

Program

October, 9th 2024

10:00-10:15. Words of Welcome.

Morning session (Chairperson: Aaron J. Goldman)

10:15-11:15. Sacha Sydoryk: “Everything You Always Wanted to Know About French Laïcité (But Were Afraid to Ask).”

11:15-11:30. Coffee Break

11:30-12:30. René Rosfort: “Becoming Human Through Faith: Kierkegaard’s Secularization of Religion.”

12:30-13:30. Lunch

Afternoon session (Chairperson: Anna Ravn Mortensen)

13:30-14:30. Cassandre Caballero: “‘Why are the French so Afraid of Kierkegaardian Answer to a Question I once got.”

the Religious?’ A

14:30-14:45. Coffee Break

14:45-15:45. Armande Delage: “Kierkegaard, Education and Faith: Talking about Religion in classrooms within the Confines of Laïcité.”

October, 10th 2024

Morning session (Chairperson: Michael Au-Mullaney)

10:00-11:00. Mélissa Fox-Muraton: “Spaces of Everyday Existence: Kierkegaard, Laïcité and Public Policy.”

11:15-11:30. Coffee Break

11:30-12:30. Bjarke Mørkøre Stigel Hansen: “Radical Secularity: Reconsidering the Question of Faith in Derrida and Kierkegaard.”

12:30-13:30. Lunch

Afternoon session (Chairperson: Rebecca Cecilie Hoffman)

13:30-14:30.    Oliver Norman: “Drag Queens, Icons, and Idols:  Blasphemy  in  a Kierkegaardian Context?”

14:30-14:45. Coffee Break

14:45-15:45. Malwina A. Tkacz: “Exploring Laïcité Through Kierkegaard’s Lens: Law, Ethics, and Secularization.”

15:45-16:00. Concluding Words.

*

Location: Institut Français du Danemark, Rolighedsvej 37, 1958 Frederiksberg C and online.

If you wish to attend in person, please register here : https://billetto.dk/fr/e/kierkegaard-and- french-laicite-billetter- 1082542?utm_campaign=copy_link&utm_content=2&utm_medium=share&utm_source=org aniser

If you wish to attend online, please contact Mélissa Rahmouni (mr@institutfrancais.dk) or Axel Raphalen (ar@institutfrancais.dk) in order to receive the link.

Icelandic regional pronunciation: Recent developments and attitudes

Icelandic regional pronunciation: Recent developments and attitudes

Ásgrímur Angantýsson (University of Iceland)

Le 3 octobre 2024 – 14h – Laboratoire CRISCO – Université de Caen Normandie, campus 1 (bât. N3)

The goal of this talk is to shed light on how individuals change their pronunciation through the lifespan and the extent to which conscious and subconscious language attitudes play a role in explaining such real-time linguistic changes, using the uniquely documented development of local phonological variation in Iceland as a test case. Selected results from the first data collection phase of the research project Regional pronunciation, attitudes and real-time change (https://pronunciation.hi.is/) will be presented.

Voir la suite du résumé à ce lien.

Conférence en anglais.

La conférence a été enregistrée et est disponible sur la chaîne Youtube du CRISCO.

Contact : rea.peltola@unicaen.fr

Crise religieuse et dissidence : Les cultures politiques scandinaves face à l’altérité radicale (XVIe-XXe siècles)

Crise religieuse et dissidence : Les cultures politiques scandinaves face à l’altérité radicale (XVIe-XXe siècles)

Le lien entre identité religieuse luthérienne et culture du consensus dans l’univers scandinave (et en Suède plus particulièrement) a fait l’objet, au cours des dernières décennies, d’analyses fécondes – qui ont mis en lumière les sources religieuses et doctrinaires de différents traits des « modèles nordiques » : de l’éducation à l’État-providence, de la musique à l’urbanisme. Dans la notion de Statskyrka – que la folkhem sociale-démocrate a préservée jusqu’à l’aube du 3e millénaire – une notion de légitimité politique est foncièrement attachée au respect d’une orthodoxie. Dès lors, sur les notions de pluralisme, ou de désordre spirituels, s’étend l’ombre de l’hérésie.

Le programme du séminaire présenté ci-dessous se propose de saisir les implications culturelles de ce modèle par ses marges – en se penchant sur des trajectoires intellectuelles et biographiques marquées à la fois par l’altérité religieuse et par la remise en cause « scandaleuse », sous différentes formes (récit de voyage, conversion…) de l’ethos et de la spiritualité dominantes.

Dans quelques cas, ces postures (une autre face, pourrait-on spéculer, du primat de la conscience individuelle dans l’échelle des valeurs protestantes) amènent au scandale ; dans d’autres, au rejet, à l’exil intérieur, ou à l’émigration. Parfois à une contribution féconde au débat d’idées, dont la singularité s’enracine, aussi, dans une vision du monde antagoniste au mainstream.

Par la diversité des exemples régionaux et des cas historiques traités (du Stormaktstid à la folkhem) le programme essaie de capturer la continuité, mais aussi les inflexions diverses du phénomène de la dissidence religieuse (entre résistance culturelle et choix individuel) – en ouvrant vers le multiculturalisme contemporain, qui fait de l’altérité non plus la figure du péché, mais une dimension (sous certaines conditions) légitime et valorisée.

PROGRAMME DES SÉANCES

14h-16h

14 Octobre 2024

Bât. 4 Patio – salle 4202 (2e étage)

Tomas LINDBOM, journaliste et écrivain (Stockholm)

« L’exception Tage Lindbom (1909-2001) : un critique de la sécularisation au cœur de la modernité politique suédoise ».

Présenté par Piero S. Colla (MGNE – Strasbourg)

25 Novembre 2024

Bât. 4 Patio – salle 4202 (2e étage)

Lisa CASTRO, université Toulouse II Jean Jaurès, Laboratoire FRAMESPA

« Les reines Désirée et Joséphine de Suède et de Norvège : deux catholiques à la cour de Suède (1810-1872) ».

Présenté par Alessandra Orlandini Carcreff (MGNE – Strasbourg)

9 Décembre 2024

MISHA – sale 140 Océanie

Pehr ENGLÉN , université de Fribourg (Allemagne)

« Du désenchantement à l’ésotérisme : les sources conceptuelles de Lars Gustafsson en tant qu’intellectuel engagé ».

20 Janvier 2025

MISHA – salle de la table ronde

Présentation de l’ouvrage Forgotten Roots of the Nordic Welfare State in Protestant Cultures, à la présence des responsables du volume : Thomas Mohnike et Søren Blak Hjortshøj

17 Février 2025

MISHA – salle de la table ronde

Alessandra ORLANDINI CARCREFF, université de Strasbourg, MGNE

« Les Samis païens en Suède chrétienne, une cohabitation controversée : la Lapponia de Johannes Scheffer (1675) ».

17 Mars 2025

MISHA – salle de la table ronde

Pierre SALVADORI, Sorbonne Université, Centre Roland Mousnier, UMR 8596

« Cartographies d’exil : résistances savantes à la Réforme suédoise au XVIe siècle ».

Présenté par Alessandra Orlandini Carcreff (MGNE – Strasbourg)

14 Avril 2025

MISHA – salle de la table ronde

Piero S. COLLA, laboratoires Agora et MGNE

« Rhétoriques de l’altérité dangereuse face au conflit mondial : la mobilisation du Göteborgs Handels- och Sjöfarts-Tidning en faveur des réfugiés juifs comme révélateur ».

AAC : Écritures du travail : pour une approche comparatiste (1875 – 1975) 

AAC : Écritures du travail : pour une approche comparatiste (1875 – 1975) 

Le travail fait partie intégrante de l’humanité : les traces archéologiques les plus lointaines témoignent de l’activité laborieuse. Depuis la rationalisation du travail, accentuée au XIXème siècle par l’industrialisation, de nombreuses sociétés humaines sont majoritairement composées d’une classe laborieuse, paysanne, ouvrière et employée, faisant du travail un sensible partagé, un dénominateur permettant une expérience commune par-delà les frontières nationales et allant jusqu’à définir l’identité d’un individu. Pourtant, un silence étrange enveloppe le sujet du travail en littérature, sujet qui, selon l’expression de M. Denning, « résiste[rait] à la représentation[1] ». Mais n’est-ce pas plutôt le champ littéraire qui résiste au travail que le travail qui résiste à la littérature ? Car, pour un sujet qui « résiste à la représentation », cette dernière a pourtant été éclectique, foisonnante et diverse.

On ne peut alors que se réjouir de ce qu’il convient d’appeler une dynamique de la recherche en sciences humaines ces dernières années sur le sujet du travail comme en témoignent les colloques « Représentations du travail. Littérature, histoire, sciences sociales, histoire de l’art, cinéma » (UNIL, 2021) et les Rendez-vous de l’Histoire (« Le Travail », Blois, 2021) ainsi que « Les Fables du tri. Travail, entreprise et conflits éthiques dans la littérature et le cinéma des XXe et XXIe siècles » (Strasbourg, 2022). Enfin, notons les événements à venir, qu’il s’agisse de « Enjeux écologiques des littératures du travail françaises et francophones » (Sorbonne Nouvelle, 2024) ou de « Faut-il imaginer Sisyphe heureux ? » (Strasbourg, 2024) Nous aimerions nous inscrire dans le sillage de ces projets, mais surtout dans celui de l’OBERT (Observatoire Européen des Récits du Travail) et de ses colloques « Narrating Labour : Posture and Positionality » (OBERT, 2023) et « Women and Work: Reframing a Narrative Relationship » (OBERT, 2024) et proposer des journées de réflexion sur les littératures du travail dans une perspective comparatiste, internationale et transdisciplinaire, comme proposaient de le faire John Lennon et Magnus Nilsson dans Working-Class Literature(s)[2]

Considérant en effet qu’« [a]ucun événement, aucune littérature d’aucune sorte ne peut se comprendre de façon satisfaisante sans une mise en relation avec d’autres événements, avec d’autres littératures[3] », il nous semble important de nous pencher sur le thème du travail par la méthode comparatiste : ces littératures s’inscrivent en effet aux croisements de champs littéraires nationaux et internationaux. De plus, cette perspective comparatiste est nécessaire du fait même de l’organisation de ces littératures du travail[4] : souvent militantes et marginales, elles s’organisent autour de revues, de partis politiques et, souvent à partir de 1917, en lien avec l’URSS et le Proletkult. Des maisons d’édition comme GIHL ou Arbeiderspers ou des revues comme International Literature (diffusée et traduite en quatre langues simultanément) créent des réseaux de diffusion et de traduction pendant une majeure partie du XXème siècle. Cette circulation a également eu comme conséquence de créer, des États-Unis au Japon, de la Russie au Pérou, de la Suède à l’Inde, des traits génériques et poétiques communs : une certaine fluidité générique, oscillant entre fiction et non-fiction, l’importance de la posture d’authenticité de l’auteur ou de l’autrice, des topoï, des structures, des images revenant d’un pays à l’autre pendant plus d’un siècle etc. Enfin, nous souhaiterions inscrire cette démarche comparatiste dans le cadre de réflexion d’un vingtième siècle décentré, depuis les écrits fondateurs d’Émile Zola pour atteindre la fin des Trente Glorieuses. Cet empan chronologique nous semble en effet particulièrement pertinent pour étudier les spécificités du travail en littérature en permettant de saisir le contexte politique et idéologique d’une définition de la classe travailleuse et des conditions d’exercices du travail nées de l’industrialisation et d’une rationalisation croissante.

Nous souhaitons décentrer notre vision des liens entre littérature et travail en transcendant les frontières nationales et la francophonie[5], en nous demandant, par exemple, ce qui rapproche les récits miniers du Français Zola (Germinal), du Chilien Lillo (Subterra) ou de l’Indien Dutt (Coir) ? En quoi Bonneff avec Aubervilliers ou Sinclair avec The Jungle proposent-ils une esthétique commune de récits sur l’abattoir et les liens entre la déshumanisation des travailleurs et la maltraitance animale ? Peut-on dégager une poétique des autrices militantes ouvrières chez Smedley (Daughter of Earth) aux États-Unis, Lopez (Journal d’une OS) en France, Carnès (Tea Rooms. Mujeres obreras) en Espagne, Moa Martinson en Suède (Kvinnor och äppelträd) ou Pagu (Parque industrial) au Brésil ? Ces récits créent de nouveaux topoï comme la grève, la manifestation, le personnage du syndicaliste : comment esthétisent-ils (ou pas) la politique (comme chez Tokunaga, Taiyō no nai machi, Etcherelli, Élise ou la vraie vie, Isabel De Toleda, La huelga ou Richard Llewellyn, How Green was my Valley?) ? Les récits maritimes du travail, loin de l’exotisme d’un Moby Dick ou de Robinson Crusoé, du Norvégien Hamsun, du Britannique Hanley, du Japonais Kobayashi, de l’apatride Malaquais ou des Français Dabit et Peisson nous présentent-ils un style du vagabondage similaire ? Et peut-on rapprocher des récits du travail de la terre comme The Grapes of Wrath de Steinbeck, les Travaux de Navel ou les nouvelles d’Ivar Lo-Johansson dans ses recueils Statarna I et II ?

Les intervenantes et intervenants pourront travailler, sans s’y limiter, sur les thèmes suivants, dans une optique comparatiste :

  • Histoire littéraire du travail : les tensions entre histoire littéraire nationale et littérature internationale / littérature mondiale ; histoire et contextualisation de la création des canons littéraires ;
  • Théorisations des littératures du travail : littérature prolétarienne, littérature populiste, littérature ouvrière, littérature révolutionnaire, réalisme socialiste, naturalisme, néo-réalisme, faction, factographie, prose documentaire, littérature non‑fictionnelle… ;
  • Champs littéraires et réseaux : communautés d’écrivains (RAPP, collectifs d’écrivains ouvriers), revues (Senki, La Gaceta literaria, Amauta, L’Humanité, New Masses, Masses, The Anvil, International Literature, Musée du soir…), sociabilités littéraires, réseaux de traduction et de diffusion, relation de mentorat (comme Upton Sinclair avec Mike Gold, Jack Conroy ou Agnes Smedley, Roger Martin du Gard avec Eugène Dabit, André Gide avec Jean Malaquais, Roman Rolland avec Panaït Istrati), stratégies éditoriales (Éditions Sociales Internationales, Cenit, Plein Chant, Nada…) ; 
  • Légitimité et illégitimité littéraire : place et discours sur les littératures du travail dans le champ littéraire ; 
  • Authenticité, expérience et la position ambiguë du témoin : les tensions entre fiction et posture d’authenticité ; la littérature du travail est-elle un « document humain[6] » ? La valeur des récits n’est-elle qu’historique ou sociologique ?
  • Plasticité générique des littératures du travail : jeu entre fiction, non-fiction, autobiographie… ; 
  • Poétique du travail : étude des réseaux imagologiques, de la récurrence de certains topoï, de certains personnages ;
  • Transdisciplinarité et intermédialité : comment articuler littérature, sociologie, sciences des techniques, histoire et économie ? ; comment s’adaptent les récits du travail au cinéma, en bande-dessinée ou sous toute autre forme artistique ? 
  • Intersectionnalité : Class studies, gender studies, subaltern studies[7], études décoloniales, études écocritiques… Le travail se situe à l’intersection de nombreuses interrogations contemporaines, dont la littérature s’était emparée parfois bien avant leurs théorisations sociologiques.

Propositions :

Les propositions de communication (3000 signes maximum) seront accompagnées d’une courte notice bio-bibliographique. Elles devront être envoyées à ecrituresdutravail@gmail.com avant le 31 janvier 2025.

Organisation :

Le colloque se déroulera à l’Université Paris Nanterre les 02 et 03 octobre 2025. Les frais d’hébergement et de transport seront à la charge des participants et des participantes. Les déjeuners et le dîner seront offerts par l’organisation du colloque. 

Organisatrices : 

Louise Bernard (Doctorante en littérature comparée, Paris Nanterre) : l.bernard@parisnanterre.fr

Victoria Pleuchot (Docteure en littérature comparée, Artois) : victoria.pleuchot@gmail.com


[1] Michael Denning, The Cultural Front. Cité par Laura Hapke, Labor’s Text. The Worker in American Fiction, New Brunswick, Rutgers University Press, 2001, p. 14 : “Work itself resists representation”.

[2] John Lennon et Magnus Nilsson, Working-Class Literature(s): Historical and International Perspectives, Stockholm, Stockholm University Press, 2017.

[3] Matthew Arnold, « On the modern element in literature » (1857), dans Selected Prose, éd. Peter J. Keating, Londres, Penguin, 1987, p. 59 : “No single event, no single literature is adequately comprehended except in its relation to other events, to other literatures.” Cité par Marx William, Vivre dans la bibliothèque du monde, Paris, Collège de France, 2020.

[4] Victoria Pleuchot, Littérature romanesque et travail précaire 1918-1939, sous la direction d’Anne-Gaëlle Weber, Université d’Artois, 2023.

[5] Comme les organisatrices de ce colloque s’efforcent déjà de le faire dans leur cahier Hypothèse Littératures du travail : Perspectives comparatistes, https://littetravail.hypotheses.org/.

[6] William Stott, Documentary Expression and Thirties America, Chicago, The University of Chicago Press, 1986, p. 6 : « Human document. »

[7] Chakravorty Spivak Gayatri, « Can the Subaltern Speak ? » in Marxism and the Interpretation of Culture, eds. Cary Nelson and Lawrence Grossberg, Basingstoke, Macmillan, 1988, p. 271–313.

Cartes scandinaves sur numistral

Cartes scandinaves sur numistral

Le fonds de la Bnu compte 340 cartes : 60 cartes générales de la Scandinavie et 280 cartes montrant la Norvège, la Suède, le Danemark et la Finlande. Pour compléter les régions du nord, on peut y rajouter l’Islande, le Spitzberg, le Groenland et la région de l’Arctique.

Ce sont essentiellement des cartes anciennes (16e au 19e siècle), gravées par des grands noms de la cartographie : Mercator, Ortelius, Janssonius, Homann… Cette partie du monde qui évoque nombre de légendes viking, de mystères, d’animaux fantastiques.

Que dire de cette carte montrant la province d’Aggerhus qui expose à droite les différentes opérations nécessaires à l’extraction du minerai jusqu’à la fabrication du fer (Homann, 1728) ?

Et ces cartes marines du 16e siècle montrant le littoral très découpé, agrémenté de rose des vents, de bateaux et d’animaux marins ?

Cette carte extraordinaire d’Ortelius montrant l’Islande (p. 6/9), terre de glace et de feu (on y voit parfaitement le volcan), aux côtes dentelées, avec au premier plan cette palette d’animaux fantastiques, effrayants (les seuls de l’atlas “Theatrum orbis terrarum, 1587)” ?

Enfin cette carte de Norvège où apparait un lion qui selon la tradition, tient entre ses pattes la hache de guerre de saint Olav ?

Découvrez toute la collection sur Numistral > Cartes scandinaves.

PS. Les cartes se trouveront aussi sous peu sur https://etudes-nordiques.cnrs.fr/.

Assistant Professor – Swedish or Norwegian Literature, Culture, and Society

Assistant Professor – Swedish or Norwegian Literature, Culture, and Society

The Department of Scandinavian at the University of California, Berkeley seeks applications for an Assistant Professor (tenure-track) in the area of Swedish or Norwegian Literature, Culture, and Society, with an expected start date of July 1, 2025. For more information about the position, including required qualifications and application materials, please visit https://aprecruit.berkeley.edu/JPF04495. The deadline to apply is October 14, 2024. With questions, please contact ISSAHR@berkeley.edu. All qualified applicants will receive consideration for employment without regard to race, color, religion, sex, sexual orientation, gender identity, national origin, disability, age, or protected veteran status.

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