Catégorie : Appels à communications

AAC : DE NOUVEAUX CORPUS LITTÉRAIRES DANS LE NORD ET L’ARCTIQUE

AAC : DE NOUVEAUX CORPUS LITTÉRAIRES DANS LE NORD ET L’ARCTIQUE

APPEL — 15 DÉCEMBRE 2023

COLLOQUE — 14 ET 15 MARS 2024 AU CÉGEP DE SEPT-ÎLES

Colloque international organisé par le Laboratoire international de recherche sur l’imaginaire du Nord, de l’hiver et de l’Arctique à l’Université du Québec à Montréal, le Groupe de recherche sur l’écriture nord-côtière (le GRÉNOC) et la revue Littoral au Cégep de Sept-Îles, ainsi que UVSQ/Université Paris-Saclay, dans le cadre des travaux du projet « From Nunavik to Iceland: Climate, Human and Culture through time across the coastal (sub)Arctic North Atlantic » (NICH-Arctic) et du Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture au Québec (le CRILCQ).

Le Nord et l’Arctique ont longtemps été simplifiés par un regard extérieur qui minorait certaines cultures et littératures au profit d’une vision d’ensemble cohérente, mais qui masquait la diversité des perspectives et des expressions culturelles des hommes et des femmes qui y vivent. Depuis une vingtaine d’années, nous remarquons, non l’émergence (puisque ces cultures existent depuis longtemps), mais la mise au jour de corpus tout à la fois autochtones, régionaux, nationaux, transversaux ou historiques, qui définissent de nouveaux paradigmes de corpus littéraires, et qui révèlent, par la littérature, la richesse et la diversité des œuvres littéraires du Nord.

Dans ce colloque, nous nous intéressons particulièrement à la mise au jour de corpus par la recherche, l’édition, la traduction, la rédaction d’histoires littéraires, la mise en valeur numérique, l’étude et l’enseignement.

Nous pensons notamment, mais non exclusivement :

• Aux littératures autochtones (innue, atikamekw, sâmes, aïnoue, inuites, etc.)

• Aux corpus régionaux dans des littératures nationales (Côte-Nord, Labrador, Abitibi, Alaska, Nord de la Norvège, etc.)

• À des corpus nationaux de petite taille (Îles Féroé, Estonie, Islande, etc.)

• À des perspectives transversales qui délimitent des corpus sectoriels (environnementalisme, identités queer, féminisme, etc.)

• À des corpus historiques revalorisés (explorateurs, missionnaires, etc.). Nous invitons les professeurs/res, chercheurs/res et étudiants/tes des cycles supérieurs, ainsi que les artistes et écrivains/nes à soumettre une proposition de communication qui concerne l’un des aspects du colloque. Les présentations, d’une durée de 20 minutes, devront être données en français. Les propositions seront reçues jusqu’au 11 décembre 2023, par courriel, à l’adresse imaginairedunord@uqam.ca. Elles devront être composées du titre de la conférence, d’un descriptif de 10 à 20 lignes, du nom du conférencier/cière, de son affiliation institutionnelle et de son statut, ainsi que de son adresse postale et de son courriel. Une réponse sera rendue avant le 18 décembre 2023. Les frais de déplacement et de séjour devront être pris en charge par les participants/tes.

Cet événement est le 18e colloque international organisé par le Laboratoire international de recherche sur l’imaginaire du Nord, de l’hiver et de l’Arctique de l’Université du Québec à Montréal.

À l’issue du colloque, les participants seront invités à soumettre un article pour une publication prévue.

Le colloque est organisé par Johanne Charest (Cégep de Sept-Îles), Daniel Chartier (Université du Québec à Montréal) et Jan Borm (UVSQ/Université Paris-Saclay).

Nous remercions le Belmont Forum et le projet « NICH-Arctic », l’Université du Québec à Montréal, le Cégep de Sept-Îles et le Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture au Québec pour leur soutien à l’organisation de ce colloque.

nord.uqam.ca

CFP : XV International Ibsen Conference “The Intermedial Ibsen”

CFP : XV International Ibsen Conference “The Intermedial Ibsen”

The XVth International Ibsen Conference  “The Intermedial Ibsen”

Nanjing University, Nanjing, China 

June 24-26, 2024

The XVth International Ibsen Conference on “The Intermedial Ibsen” will be held in Nanjing, China on June 24-26, 2024. The conference is hosted by Nanjing University, in co-operation with the Centre for Ibsen Studies, University of Oslo. The deadline for submitting abstracts is January 1st, 2024. 

The Intermedial Ibsen

The theme of XVth International Ibsen Conference will be “The Intermedial Ibsen”. In light of new developments in intermedial studies in literature and arts, the intermedial approaches to Ibsen may include the representation of artists in Ibsen’s playsintermedial references to music and architecture, the Ibsen paintings by Edvard Munch and other artists, film adaptations based on Ibsen’s plays, remediations of Ibsen in musicals and dance theatre, and intercultural performancesof Ibsen, just to name a few. 

We encourage all participants to engage with the main theme to enrich the conference discussion. Papers may address, but are by no means restricted to, the following thematic streams:

1. Intermedial Practice and the Canonization of Ibsen’s Plays 

2. Ethical Criticism of Ibsen’s Plays

3. Directing Ibsen’s Plays

4. Comparative Studies on Ibsen and Chekhov

5. Ibsen Across Cultures: Exploring Intercultural Adaptations, Translations, Teaching, and Research

6. Re-visioning Ibsen: Stage, Media and Gender

7. What’s Wrong with the Well-made Play? Form and Structure in Ibsen’s Dramatic Writing

8. Ibsen’s “Debate” in the Intellectual History of Human Civilization

9. Representation of Ibsen’s “Body” in Different Media

10. Ibsen’s Plays in Germany

11. Changing Forms and Transforming Political Notions of Ibsen’s Plays

Instructions for abstract submission

Submitted papers should be centered on the conference theme, and paper presentations should be planned for a maximum of 20 minutes. Abstracts should be no more than 300 words long and should include a brief bio. The deadline is January 1st, 2024.

Please submit your abstract to: ibsen2024@126.com

Please include the following information at the top of the page:

Name

Institutional affiliation, if any

3-4 keywords describing the presentation

Audio-visual requirements, if any

An announcement of the proposals accepted will be made no later than February 1st, 2024.  

Should you require funding, kindly contact us. 

Contact Information

Ms. GUO Ankang, Nanjing University

Email: ibsen2024@126.com

Local Organizing Committee

Prof. HE Chengzhou, Nanjing University

Email: chengzhou@nju.edu.cn 

International Ibsen Committee

Lisbeth Wærp, UiT – The Arctic University of Norway (President)

Liyang Xia, University of Oslo, Norway (Secretary)

Anette Storli Andersen, Vestfold og Telemark Fylkeskommune, Norway

Chen Liang, Fudan University, China

Chengzhou He, Nanjing University, China

Giuliano D’Amico, University of Oslo, Norway

Kwok-Kan Tam, Hang Seng University of Hong Kong, Hong Kong SAR

Mark Sandberg, University of California, Berkeley, USA

Sabiha Huq, Khulna University, Bangladesh

Rappel : appel à contributions pour « Boire dans les pays nordiques et germaniques »

Rappel : appel à contributions pour « Boire dans les pays nordiques et germaniques »

12-14 juin 2024, Sorbonne Université, Paris

Date limite de soumission des propositions : 1er octobre 2023

« Vice et Vertu » (V&V) est un programme de recherche international pluriannuel issu d’une coopération entre les Universités de la Sorbonne, Caen, Turku/ TIAS, Umeå et Oslo. Le projet V&V vise aussi l’intégration de jeunes chercheurs et de chercheurs en devenir dans les réseaux de recherche nord-européens et francophones par le biais de séminaires, de workshops et de colloques organisés dans les universités partenaires de France et d’Europe du Nord.

« Vice » et « Vertu » sont des termes encore fréquemment utilisés dans des secteurs comme la finance, l’écologie ou les médias, bien qu’ils soient aujourd’hui largement désarticulés de leur ancrage religieux. Pour autant, dans des cultures où, selon la maxime luthérienne, l’humanité a été considérée comme simul justus, simul peccator, mais semper penitens, l’impératif de la vertu et l’ardente tentation du vice ont laissé de profondes traces et des interrogations existentielles particulières, tant à l’échelle individuelle que collective.
Le projet résulte ainsi d’une interrogation simple et se fonde sur une réflexion de nature épistémologique et anthropologique : comment les catégories du vice et de la vertu ont-elles été constituées et racontées dans les sociétés du Nord de l’Europe et comment ont-elles évolué à travers les époques, du Moyen Âge aux sociétés du “secular Age” (Taylor, 2007) ?
Pour jeter un éclairage sur cette vaste interrogation, plusieurs thèmes seront successivement explorés. Le premier volet, prévu pour l’année 2023-2025, a « Boire » pour thématique et donnera lieu à un colloque organisé à Paris du 12 au 14 juin 2024.

Le premier volet du projet V&V, « Boire », questionne l’acte social (ou antisocial) de la consommation de tout type de boissons – alcoolisées ou non -, individuellement ou collectivement. Il vise à interroger les pratiques anciennes et actuelles et d’en explorer les
enjeux normatifs. L’appel à contribution comprend quatre axes mais nous restons ouverts à d’autres apports et thématiques en fonction des propositions qui nous arriveront.

Le premier axe, « Boire et pouvoir », s’intéresse aux liens entre la boisson et l’exercice du pouvoir. Des libations rituelles visant à renforcer les sociabilités guerrières et élitaires dans les grandes halles médiévales (Enright, 1996; Andersen & Pajung, 2014) à la edruelighet (sobriété) affichée et mise en scène des personnalités publiques nordiques aujourd’hui, il s’agit d’étudier l’articulation entre boire et contrat social, statut public, relations de pouvoir et résolutions des conflits. Nous nous intéresserons ainsi aux initiatives politiques venant encadrer la consommation d’alcool, du Moyen Âge à nos jours, que ce soit pour assurer l’ordre et la santé publique, pour réguler les échanges commerciaux, ou dans une démarche morale et spirituelle, les différences persistantes contredisant d’ailleurs l’idée d’un schéma commun à l’échelle de l’Europe du Nord (Moskalewicz et al., 2016).
Nous nous intéresserons également aux mouvements populaires et à la tempérance, qui occupe ici une place importante tant elle questionne les relations de pouvoir et exprime des conflictualités profondes, relatives aux problématiques de classes – en témoigne la forte implication des mouvements ouvriers (Fuglum, 1999) -, de genre – l’engagement des femmes ayant été crucial pour l’adoption de la prohibition (Kaartinen, 2011) -, ou de religion (Harry, 2021). Encore aujourd’hui, la boisson demeure un terrain l’expression des enjeux de domination et de pouvoir, que ce soit en politique, dans la constitution des normativités de genre
(Eriksen, 1999, 2023) ou dans les relations entre les États et les populations. À cet effet, il convient d’accorder une attention particulière au rôle de la boisson dans les relations coloniales et postcoloniales entre pouvoirs et populations autochtones et d’en étudier l’écho dans les récits contemporains, qu’ils soient scientifiques (Sørensen, 1999), identitaires (Olsen, 2009) – par
exemple dans le christianisme læstadien -, ou médiatiques.
En quoi la boisson est-elle représentative d’enjeux de pouvoir ? Que se joue-t-il dans l’acte de boire et comment organise-t-il les relations, les groupes et les espaces ? Qui établit les normativités et par quels biais les discours et les idéologies sont-ils construits et communiqués ?
Comment se sont constituées les politiques du « boire » et quelles traces en discerne-t-on aujourd’hui ? Dit autrement, que signifie « boire » dans les sociétés nordiques selon les époques et comment cela s’articule-t-il aux conceptions du pouvoir et du contrat social ? Ces questions sont des pistes et toute proposition relative à la question du boire et du pouvoir, du Moyen Âge à nos jours, sera considérée.

Le deuxième axe, « Voir flou », aborde les représentations artistiques des boissons et de leurs consommateurs. La mise en scène du rapport entre boisson (alcoolisée ou non) et consommateur traverse les médias et les époques. À l’époque viking, les emblématiques cornes à boire pouvaient par exemple être des instruments d’ostentation de la richesse et de la puissance, mais le déclin apparent de leur usage au XIIe siècle, avec l’implantation du christianisme, semble marquer un changement de regard sur ces objets certainement associés au paganisme et à la luxure par l’Église (Etting, 2013). Dans la littérature contemporaine, le personnage buvant est associé à un jugement moral mais aussi à la subversion des normes, de l’esthétique et du canon, par exemple, David Holm (Körkarlen, Selma Lagerlöf, 1912 ; Victor Sjöström, 1921) ou Alfred Jönsson (Vieras mies tuli taloon, Mika Waltari, 1937; Wilho Ilmari, 1938). De même, l’alcool reste présent en filigrane aussi bien dans les peintures modernes – on pense ici à Symposium (Akseli Gallen-Kallela, 1894) –, que dans un imaginaire culturel propre à cette aire et dans les productions audiovisuelles nordiques actuelles : cet aspect est particulièrement remarquable dans la série norvégienne Exit (Petter Testmann-Koch, 2019), qui
suit quatre requins de la finance ayant un penchant très prononcé pour l’alcool, la drogue, le sexe, etc.. Enfin, la centralité de l’alcool dans Drunk (Thomas Vinterberg, Druk, 2020), Julie en douze chapitres (Joachim Trier, Verdens verste menneske, 2021) ou dans de nombreuses séries pour un public jeune, mais aussi l’omniprésence d’une tasse de café dans quasiment toutes les séries Nordic noir témoignent d’un fait culturel omniprésent qui ne peut être ignoré dès lors que l’on s’intéresse au rôle des arts et de la littérature au sein de sociétés et de cultures.
De plus, il importe aussi de considérer les productions artistiques attenantes à un moment social, où boire est central. Nous pensons entre autres aux répertoires de chants interprétés dans ce contexte, mais aussi, en plus de l’exemple notoire d’In vino veritas de Kierkegaard, à la tradition du discours – avec ses codes stylistiques – lors d’une cérémonie ou d’un dîner.
La représentation artistique et littéraire de la boisson et, plus globalement, l’imaginaire entourant l’acte de boire invite à explorer les espaces nordiques et germaniques dans leur relation à ce dénominateur commun. Cet axe s’intéresse aussi bien à la représentation de la boisson qu’à la production artistique sous les effets de l’alcool, du café ou autres. Il s’agira de mettre en valeur des circulations de représentations, des partages d’imaginaires, ainsi que des inquiétudes socioculturelles communes. Ainsi, quelles sont les représentations artistiques et médiatiques du “boire” ? Comment ces images et ces codes esthétiques circulent-ils et fondent un imaginaire commun ? Que révèlent-ils des interrogations socioculturelles ? Comment participent-ils à la (dé)construction des normes et des idéologies?

Le troisième axe, «La langue au service du boire», est de nature anthropologique et linguistique. Emprunté à la sociologie, devenu une notion centrale des politiques et aménagements linguistiques, le « purisme » est défini comme une idéologie selon laquelle une langue serait pure, car elle aurait préservé son authenticité en réduisant les emprunts lexicaux, morphologiques, syntaxiques et phonétiques (Vikør, 2010). Il est intéressant d’observer que la paire notionnelle « vice » et « vertu » se retrouve sémantiquement en linguistique à travers ce courant qui fait implicitement de la pureté, une vertu de la langue. L’association de valeurs morales et esthétiques à des unités linguistiques qui décrivent l’acte de boire sera donc particulièrement stimulante à analyser.
Une des orientations de cet axe sera d’explorer le lien sémantique et culturel entre pratiques langagières et pratiques sociales liées aux breuvages et boissons, mais aussi l’association de l’acte de boire et de festoyer dans sa dimension collective et individuelle. L’idiomaticité des expressions dans les langues nordiques lorsqu’elles se rapportent à des habitudes quotidiennes élémentaires telles que boire et aux effets physiques et psychiques engendrés (å være beruset /i bakrus, bakfull/ fyllesjuk – klein (dialecte), alkis, dritings (argot) ; sjaber-sjo (argot) ; «full som en alke» litt. «saoul comme un pingouin torda», veisalgia (médecine)) permettent de refléter des habitus sociologiquement ancrés et partagés par une communauté nationale et sociale.
Qualifier ces états physiques et psychologiques (Wiese et al., 2000) représente une perspective d’analyse riche en linguistique car elle met en exergue la fonctionnalité de la langue au service du boire (Hylland, 2021), et la multiplicité des registres textuels (langue médicale, argotique, etc.). Ces registres sémiotiques peuvent ainsi être endogènes avec la création d’un jargon par les consommateurs (Weihe, 2000), et exogènes qui donnent lieu à une récupération médiatique stéréotypante (cf. l’exemple du kebabnorsk, dont la labellisation est issue du lexique alimentaire). L’approche synchronique pourra ainsi éclairer l’utilisation de la langue afin de décrire des actions et des activités liées au «boire», tout en explicitant leur portée sociale (à la fois incluante et excluante). L’approche diachronique dressera une chronologie linguistique à la fois étymologique, anthropologique et culturelle des pratiques.

Une seconde orientation portera sur la dimension normative des discours, leur mise en circulation et leur importance dans la construction des sociétés modernes et contemporaines nordiques. Il s’agira ainsi d’analyser la portée discursive et idéologique de ces registres sémiotiques (Agha, 2007), souvent générés par des groupes dominants pour instaurer des pratiques vertueuses grâce à une langue méliorative, et réprimer des pratiques vicieuses par un champ indexical délictueux, le tout repris et négocié par les groupes minorés. Rejoignant la théorie du “Total Linguistic Fact” (Silverstein, 1979, 2003), le « boire » se comprend à la fois par ses unités linguistiques, l’usage sociolinguistique qu’en font les locuteurs, et l’idéologie générée par cet ensemble. La diversité des supports textuels sera, à cet égard, fortement appréciée afin d’éclairer les mises en mot des pratiques tantôt “healthy” tantôt «dangereuses» selon la description médicale, littéraire, médiatique, publicitaire que l’on en fait.

Le quatrième axe, «Les sens du liquide», s’intéresse aux boissons en tant que telles. Il aura pour objectif de croiser les approches diachroniques et synchroniques pour éclairer les typologies de la boisson. De l’hydromel magique à l’origine de la poésie selon la mythologie nordique aux décoctions à visée thérapeutique, des boissons enivrantes aux plus «saines», il s’agit de comprendre, sur une large période, comment ces typologies se sont constituées et dans quels contextes. Que disent, par exemple, les sources médiévales de la boisson et de ses différentes catégories ? Quelles sources les mentionnent ? Comment des breuvages tels le café ou le chocolat sont-ils perçus de l’époque moderne à nos jours, quelles descriptions en fait-on et quelles pratiques y associe-t-on ? On peut penser ici, par exemple, au chocolat chaud, devenu la boisson par excellence du randonneur norvégien. Cet axe s’intéresse par conséquent aux définitions des types de boissons et aux catégories de sens qui leur sont associées (revigorante/affaiblissante, saine/ malsaine, excitante/apaisante, etc.). On apportera une attention particulière aux mentions et aux représentations de la boisson, alcoolisée ou non, du Moyen Âge à nos jours (par exemple, dans les sagas, la poésie, les articles de journaux, sur les affiches des mouvements de tempérance, les publicités, etc.).

Dans cet axe, nous nous intéresserons aussi aux perceptions que l’on a des effets induits par différents breuvages. Il s’agira d’analyser plus finement les changements de statut en fonction des lieux et des moments pour comprendre les cadres implicites qui président à la consommation de certaines boissons. Nous pourrons ainsi examiner les moments et les espaces qui autorisent la consommation poussée d’alcool et donc l’ivresse, comme les banquets, les rituels de corporations, les célébrations ou autres julebord (buffets de Noël), ou ceux qui ne l’autorisent pas et la réprouvent. Notre attention se portera ainsi sur les codes implicites qui régissent ces moments et sur le rôle parfois rituel et normatif de l’ivresse (russetiden, la saint-Jean, kräftskiva, fêtes ou samedis soirs) quand le vice peut devenir, pour un moment, la vertu d’un soir. En miroir, se posera donc aussi la question de ceux qui n’obéissent pas à l’injonction au «boire» dans les contextes qui l’autorisent – voire l’attendent – et les «effets» que cela entraîne en termes d’inclusion ou d’exclusion au groupe ou à la communauté. Comment les contextes changent-ils la nature du breuvage ? Comment les effets du «boire» sont-ils perçus et décrits et quelles en sont les conséquences ?

Merci d’envoyer une proposition de 300 mots maximum, comprenant un titre et un bref descriptif du sujet et de la problématique à research.viceandvirtue@gmail avant le 1er octobre 2023.

Date limite : 1er octobre 2023.
Les réponses seront communiquées à la fin du mois de novembre 2023.
Contact : research.viceandvirtue@gmail.com.

Comité d’organisation du projet Vice et Vertu : Arne Bugge Amundsen (Universitet i Oslo),
Syrielle Deplanque (Sorbonne Université/ UQAM), Sarah Harchaoui (Sorbonne Université),
Frédérique Harry (Sorbonne Université), Malin Isaksson (Umeå Universitet), Simon
Lebouteiller (Université de Caen), Aymeric Pantet (TIAS, Turun Yliopisto).

AAC : Quand la Baltique rencontre la Méditerranée

AAC : Quand la Baltique rencontre la Méditerranée

Circulation des savoirs autour de la mer Baltique du Moyen Âge au début du XXe siècle

vendredi 7 juin 2024, à Toulouse et en hybride

Depuis quatre ans, les journées “Circulation des savoirs autour de la Baltique du Moyen Âge au début du XXe siècle” proposent un espace de discussion et de réflexion centré sur l’Europe du Nord. Nous avons pu ainsi mettre en avant des spécificités trop souvent méconnues de cette aire géographique en questionnant les échanges, notamment culturels, qui s’y opèrent, sur un temps long.

Pour cette cinquième édition, nous avons choisi de faire dialoguer l’aire baltique avec un autre espace maritime et bassin culturel majeur : la Méditerranée. Cette rencontre n’entend pas se limiter à une perspective monodirectionnelle qui irait de la Méditerranée à la Baltique, mais au contraire épouser le flux même de circulations multiples, qui ne cesse de relier les deux mers par mille chemins. Nous souhaitons ainsi questionner les relations entre ces deux espaces maritimes, en mettant en avant les circulations qui les relient : celles des hommes et des femmes, bien sûr, mais également des idées et des objets. À travers elles, il s’agira d’embrasser dans leur plus grande diversité possible les contacts, les influences et les échanges qui ont été les vecteurs de l’identité culturelle, artistique et politique de ces espaces. L’objectif de cette journée sera d’interroger les manières dont ces deux espaces s’influencent, se construisent au contact l’un de l’autre, et se nourrissent au travers de parcours aussi bien individuels que collectifs qui mènent d’une mer à l’autre.

C’est précisément à partir de la dimension maritime que deux zones difficilement comparables, linguistiquement distinctes et culturellement différentes comme le bassin méditerranéen et la zone baltique peuvent être considérées dans une même perspective géoculturelle et géopolitique – une proposition similaire à celle des Atlantic studies.

Également plurielles (au sens linguistique du terme tel que Tranströmer l’aurait compris), la Méditerranée et la Baltique font appel à deux contextes macro-régionaux qui dépassent la limite imposée par les nationalismes pour devenir des zones d’échange internationales. En ce sens, comparer, d’une part, l’Allemagne, le Danemark, la Suède, la Finlande, la Russie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne et, d’autre part, les côtes européennes, africaines et asiatiques, n’est-ce pas aussi repenser plus largement la circulation culturelle entre le Nord et le Sud ?

En 1714, le tsar Pierre Ier reprenait la métaphore de Leibniz sur le déroulement du temps :

Les historiens pensent que le berceau de toutes les connaissances se trouve en Grèce, d’où, par les vicissitudes du temps, elles ont été expulsées, sont passées en Italie, puis se sont répandues sur toutes les terres autrichiennes, mais, par l’ignorance de nos ancêtres, elles ont été suspendues et n’ont pas pénétré plus loin que la Pologne ; Ce mouvement des sciences, je l’assimile à la circulation du sang dans le corps humain, et je crois qu’avec le temps elles quitteront leur demeure actuelle en Angleterre, en France et en Allemagne, qu’elles dureront quelques siècles ici [en Russie – à Saint-Pétersbourg] et qu’elles retourneront ensuite dans leur véritable patrie, en Grèce[1].

La logique de la circulation des savoirs suit donc dans l’esprit du tsar, une logique cyclique à la fois dans le temps et dans l’espace, passant d’une mer à l’autre puis revenant à son point de départ. En confrontant la Méditerranée et la Baltique, il est possible de tisser une histoire européenne – voire mondiale – au sens le plus large. 

Quelques idées de thèmes qui pourraient être abordés durant cette journée consacrée aux rencontres entre la Baltique et la Méditerranée :

Mobilités migratoires, volontaires et/ou forcées : voyager d’une mer à l’autre ; déplacements professionnels et éducatifs (voyages d’études et Grand Tour), de loisir et tourisme ; en temps de guerre ;  mobilités sociales ; conditions de voyage ; cartographies maritimes.

Échanges et transferts culturels : liens culturels, artistiques, religieux entre les deux espaces ; adaptation et reprises des pratiques et courants culturels ; circulations d’objets.

Matérialités politiques et économiques : relations à caractère diplomatique, commercial ou encore diplomatique ; sous forme d’alliances, d’échanges et de conflits, ou bien d’antagonismes entre attractions et répulsions; les réapparitions des deux zones en termes politiques et de propagande.

Proposition de communication – Submission Guidelines

Les propositions, en français ou en anglais, de 2000 signes (espaces compris) seront accompagnées d’une courte présentation (structure de rattachement, sujet de recherche, travaux..). Elles doivent être envoyées avant le vendredi 15 décembre 2023 à l’adresse suivante : cbaltique@gmail.com

Date

vendredi 7 juin 2024

Lieu – Place

Université Toulouse II Jean Jaurès

Comité d’organisation – Organizing committee

Lisa Castro, docteure en histoire contemporaine à l’Université Toulouse II Jean Jaurès.

Hugo Tardy, doctorant en histoire de l’art moderne à l’Université Toulouse II Jean Jaurès.

Comité scientifique – Scientific Committee

Alessandra Ballotti : Maîtresse de conférences en études nordiques (Sorbonne université – REIGENN)

Pierre-Yves Beaurepaire : Professeur en histoire moderne (Université Côte d’Azur – CMMC), Institut Universitaire de France

Matthieu Grenet, Maître de conférences en histoire moderne (INU Champollion- Albi / Framespa / Swedish Collegium for Advanced Study – Uppsala)

Hélène Leclerc : Maîtresse de conférences HDR en études germaniques (Université Toulouse II Jean Jaurès – CREG)

Patrick Louvier :  Maître de conférences HDR en histoire contemporaine (Université Paul-Valéry Montpellier 3 – CRISES)

Contacts cbaltique@gmail.com


[1] Klûčevskij, Vasilij Osipovič, Petr Velikij sredi svoih sotrudnikov : očerk prof. V. O. Klûčevskogo [Pierre le Grand et ses collaborateurs : un essai du professeur V.O. Kluchevsky], Saint-Pétersbourg, Tipografiâ Ministerstva putej soobŝeniâ, 1902, p. 401- 402.

Call for papers: Rethinking the rural North through environmental literature, film, and TV

Call for papers: Rethinking the rural North through environmental literature, film, and TV

International conference at the University of Copenhagen, in collaboration with Lund University

Confirmed keynote lecture on ‘Rural Hinterlands’ by Prof. dr. Esther Peeren, Academic Director of the Amsterdam School for Cultural Analysis at the University of Amsterdam, leader of the ERC-funded project Imagining the Rural in a Globalizing World.

In the ten-minute animated promotional film Noget om Norden (Something about Scandinavia, 1956, DK), the five Nordic countries are presented by their natural resources and the related industries: sulphur, wool, and fish in Iceland; hydroelectricity in Norway; cellulose and paper industry in Finland; extraction of iron in Sweden; farming in Denmark. In this political propa-gandist film, the rural is a repository for human use and the direct source of Nordic modernity, embodied by a ‘Viking’ plane circling the Earth in the final scene.

Today, in light of the recent climate and biodiversity crisis, the view of rural areas as a resource for human use has come under scrutiny. Overfishing, soil depletion and forest degradation are serious environmental problems that challenge the idea of resource extraction as the engine of rural development. Also, increasing urbanisation and growing rural exodus put pressure on rural areas.

The conference, Rethinking the rural North through environmental literature, film, and TV, seeks to investigate the multi-layered ways in which “the Rural” is negotiated, contested, and reimagined from an environmental humanities approach. More specifically, the focus is on the multiple dimensions of contemporary literature, film, and television engaged with environmen-tal issues in a rural context. How do literary and filmic works question the taken for granted and often invisible uses of resources? Which aesthetic means are deployed to depict today’s rural landscapes troubled by human impact? And which alternative forms of living and working in rural areas, based on nonextractive land and sea use, are brought to the fore?

The conference starts from the premise that cultural representations and imaginations have great potential to reflect, archive, and shape our relation to the environment. As a medium of lived experience, they can transport us, both cognitively and emotionally, into an awareness of our dependency on healthy ecosystems. By highlighting the crucial role played by cultural imagi-nations in determining what aspects of the contemporary rural Scandinavia are foregrounded, which rural voices, including those of nonhuman actors, are listened to, and how these voices might mobilize the rural socially and politically, we aspire to contribute both to the cultural turn in rural studies and the rural turn in cultural studies, as well as to scarce ecocritical conceptu-alizations within these fields.

Call for papers

We particularly welcome contributions related to literary and screen imaginations of:

  • rural sustainability and new rural identities
  • human-nonhuman entanglements and multispecies flourishing
  • deconstructions of the rural-urban divide
  • climate change impact on rural communities
  • shifting farm- and foodscapes
  • gardens, forests, windmill farms and solar parks
  • trends in rewilding and nature restauration projects
  • resource extraction in an ecocritical humanities approach
  • different aspects of hydropower, fishery, aquaculture, and coastal cultures

As well as more theoretical reflections on

  • rural cultural studies as an emerging discipline within environmental humanities
  • the use of traditional rural genres such as pastoral and georgic, as well as more experi-mental ways of storytelling
  • sustainability in screen industry

And all forms of:

  • aesthetic practices concerning new ways of living and working in “green communities”, including human and nonhuman agents.

Submissions

We accept proposals for presentations (20 min.) by 1st September 2023. Proposals for presentations must contain information about your university affiliation. Abstracts (max. 250 words) should be sent to sophie.wennerscheid@hum.ku.dk and anna.mrozewicz@litt.lu.se

Appel à participation : Nouvelles sérialités nordiques : consensuelles ou disruptives ?

Appel à participation : Nouvelles sérialités nordiques : consensuelles ou disruptives ?

Journée d’études 

8 novembre 2023 – Sorbonne Université

Objet d’études intensives depuis au moins vingt ans et moyen de communication de masse intergénérationnelle, les séries télévisées se sont imposées comme l’un des médias les plus représentatifs de l’histoire culturelle de l’époque contemporaine. Les pays nordiques n’échappent pas à cette tendance esthétique et médiatique, comme le confirme l’évolution rapide et exponentielle de certains genres sériels tels que le Nordic Noir, les fictions de jeunesse, la « cli-fi », le soft-fantasy folklorique, l’hyperréalisme, la dystopie ou encore le drame politique qui animent les productions nordiques ces dernières années et sont récompensés par le succès du public. 
Cette journée d’étude vise à étudier le phénomène dans sa complexité et son hétérogénéité des séries télévisées nordiques. D’une part, il est vrai qu’un certain nombre de recherches ont été menées sur les produits nationaux (par exemple les séries télévisées danoises), sur leur exportation par le biais d’adaptations (notamment à travers l’étude des transferts culturels) ou sur certains genres et effets spécifiques (comme la glocalisation). En revanche, il manque une approche globale et comparative afin de mettre en évidence les éléments communs de ces séries, leurs spécificités mais aussi les caractéristiques de la production culturelle de chaque pays. Est-il possible d’identifier les codes sémantiques et les enjeux de la sérialité télévisuelle nordique ? Quels sont les facteurs qui ont permis à certaines séries nordiques de devenir emblématiques ? 
Non seulement les pays nordiques ont mûri des formats innovants et contribué à l’exportation à grande échelle de nouveaux genres – comme le Nordic Noir et ses dérivés européens et américains – ou à la création de codes sémiotiques de certains genres – comme la fiction multimédia SKAM . Mais d’autres tendances émergent encore comme le maternity drama – dont le récent Skruk, 2022 est un exemple, ou des séries aux visées sociales et politiques marquées comme The girl from Oslo (2021), Kalifat (2020), Okkupert (2015), jusqu’au plus divertissant Kärlek och Anarki (2020). Quelles sont les nouvelles tendances et les nouveaux sous-genres de la sérialité nordique ? 
Il existe aujourd’hui, en Europe, des recherches approfondies sur des domaines spécifiques comme le réseau international DETECT ou la toute récente recherche sur l’égalité des genres dans les séries télévisées proposée par des chercheurs de l’Université d’Aalborg (Toft Hansen-Brix Jacobsen). Quels sont les conséquences et les risques de cette réussite et de cette circulation ? Dans quelle mesure les phénomènes de “Netflixisation” et de l’homogénéisation esthétique et thématique qui en découle guettent-ils ces productions mondialisées ?


Les propositions (titre, présentation d’une quinzaine de lignes, notice bio) seront à envoyer à
Frédérique Toudoire-Surlapierre (frederique.toudoire@free.fr) et Alessandra Ballotti
(alessandra.ballotti@sorbonne-universite.fr) avant le 30 septembre 2023. Après expertise par
un comité scientifique, la journée d’étude donnera lieu à une publication.

Bibliographie

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Appel à contributions pour « Boire dans les pays nordiques et germaniques » 

Appel à contributions pour « Boire dans les pays nordiques et germaniques » 

12-14 juin 2024, Paris

Premier volet du projet international et pluriannuel « Vice & Vertu », le colloque « Boire dans les pays nordiques et germaniques » a pour objectif d’interroger les pratiques anciennes et actuelles du « boire » et d’en explorer les enjeux normatifs de la période médiévale à nos jours. 

L’appel à contribution comprend quatre axes (voir appel à contributions) mais nous restons ouverts à d’autres apports et thématiques en fonction des propositions qui nous arriveront. 

« Vice et Vertu » (V&V) est un programme de recherche international pluriannuel porté par les Universités de la Sorbonne, Caen, Turku/ TIAS, Umeå et Oslo. Le projet V&V vise aussi l’intégration de jeunes chercheurs et de chercheurs en devenir dans les réseaux de recherche nord-européens et francophones par le biais de séminaires, de workshops et de colloques organisés dans les universités partenaires de France et d’Europe du Nord. 

Les propositions devront comporter 300 mots maximum comprenant un titre et un bref descriptif du sujet et de la problématique, éventuellement l’axe dans lequel elles peuvent s’insérer. Les langues de travail seront le français, l’anglais et toutes les langues nordiques. 

Les propositions seront à envoyer au plus tard le 1er octobre 2023 à : research.viceandvirtue@gmail 

Comité d’organisation du projet Vice et Vertu : Arne Bugge Amundsen (Universitet i Oslo), Syrielle Deplanque (Sorbonne Université/ UQAM), Sarah Harchaoui (Sorbonne Université), Frédérique Harry (Sorbonne Université), Malin Isaksson (Umeå Universitet), Simon Lebouteiller (Université de Caen), Aymeric Pantet (TIAS, Turun Yliopisto)

AAC / CFP : Answering the Call: Aesthetic Expressions of Vocation and Responsibility in Nordic Cultures since 1750

AAC / CFP : Answering the Call: Aesthetic Expressions of Vocation and Responsibility in Nordic Cultures since 1750

International Conference

Date: 21st to 23rd March 2024

Place: Strasbourg

“Jeg må! Jeg må; så byder mig en stemme i sjælens dyb, — og jeg vil følge den”? Ibsen, Catilina

In Ibsen’s first published play Catilina (1850), the eponymous protagonist is torn between love and duty. Though set in ancient Rome, the play speaks to a seemingly ever-present issue in Northern Europe: calls of duty ring throughout its modern history. Such a tendency has been seen as linked to a Protestant heritage, most famously by Max Weber.

In The Protestant Ethic, Weber noted that the German noun Beruf and the English equivalent ‘calling’ had no exact correspondences in the European languages of Catholic-majority countries. From the Reformation onward, these terms had started evoking a “high estimation of secular everyday labour”. Giving work a religious significance, they implied that one’s religious duty could be fulfilled within this world. In fact, such notions demanded it, asking all Protestants to take their responsibility.

Stemming from Latin respons, being responsible initially comes from the ability to respond, thus to be held accountable for one’s deeds. It is a central notion for Luther, who believed that Christians, as both free Lords and serviceable servants of all things, are responsible for the world. The inner calling leads to a responsibility for the make-up of the outer world.

But the meaning of such a calling has always been ambiguous. Different actors have at various times made sense of the responsibility it entails differently. As Inger Hammar has shown, the calling, and its concomitant definition of work, has even been a point where larger historical changes are intellectually concentrated. It could thus be construed as a site of semantic struggle.

It has often been artists and authors who contribute to this debate. Literature, film and other fields of aesthetic expression have been sites in which the framework for understanding of what the duty to work consists is defined and redefined; they have been the medium where the tension between the individual and the voice(s) that call on them has been brought out.

As with the example of Ibsen above, the sense that one is responsible for one’s fate and in extension for the world seems to be present even when the religious referent is missing. While fulfilling a calling is for most people today no longer linked to a sense of religious salvation, merely a brief look in contemporary Nordic literature would suggest that a sense of duty and reward remains.What appears to persist is the foundational stress on individual responsibility.

How, we wonder, does the sensed need to fulfill one’s calling motivate decisions even when the call lacks a transcendental source or a specific message?

The conference organizers invite proposals that explore the themes of calling and responsibility within the context of (the often implicit) Protestant legacy in Nordic culture in literature, film and other fields of art.

Such an exploration may follow multiple paths, such as:

  • Art as vocation. The historical annals abound with artists of all kinds describing their relation to their work with a vocabulary verging on the religious, especially when it comes to justifying their need to stay true to their duty: Fredrika Bremer, Henrik Ibsen, Lars von Trier, to name just a few. What kind of responsibility to the world does such a stance suggest? Does the fact of staying true to one’s path, especially when it is met with strong resistance from the public and/or cultural institutions, inform the artistic value? Are there specific ways of using the language of religious experience for Nordic artists?
  • Fictional representations of vocation. We may think here of canonical works, such as Ibsen’s Brand, or of lesser known ones, as Brannen (1961) by Tarjei Vesaas, where the main character receives an enigmatic phone call throwing him into a world of nightmarish visions that he must explore in order to understand what it means to be part of the human community. Such representations ask us whether a calling always chime with a sense of responsibility, or indeed whether answering a call may also be a way of avoiding a sense of responsibility.
  • Art as calling on its audience. In his studies of Swedish-language novels from the 20th century, Anders Tyrberg identifies an “aesthetics of calling out” (“anropsestetik”), which demands a response from the reader. Using an explicitly religious perspective based on a Lutheran distinction between imitatio and vocatio, he implies that the reader’s active relation to the text is the place where the calling is actualized. During the past century, it has not been rare for artworks to place the onus of finding their meaning on the audience. One such case is Paal-Helge Haugen’s “punktroman” Anne (1968). A collage of poetic prose and found material, it tasks the reader to construct a coherent and meaningful whole. In doing so, how does it, and other similar cases, appeal to the audience’s responsibility?

This conference is organized by members of the research group “Aesthetics of Protestantism in Scandinavia from the 19th to the 21st Century” (Université de Strasbourg/Albert-Ludwigs-Universität Freiburg).
 https://www.skandinavistik.uni-freiburg.de/forschung/forschungsprojekte/aestheticsofprotestantism/

All papers will be given in English and the conference will result in a volume published in the series “Aesthetics of Protestantism in Northern Europe”, edited by Joachim Grage (Freiburg), Thomas Mohnike (Strasbourg) and Lena Rohrbach (Basel).

Please send your proposals for papers, of max. 500 words, accompanied by a short bio by 16 October 2023 to: 

Pehr Englén (pehr.englen[at]skandinavistik.uni-freiburg.de) and Emmanuel Reymond (ereymond[at]unistra.fr).

References

Inger Hammar, “From Fredrika Bremer to Ellen Key. Calling, Gender and the Emancipation Debate in Sweden, c. 1830-1900”, in Pirjo Markkola (ed.), Gender and Vocation. Women, Religion and Social Change in the Nordic Countries, 1830-1940 (Helsinki, SKS, 2000).

Anders Tyrberg, Anrop och ansvar. Berättarkonst och etik hos Lars Ahlin, Göran Tunström, Birgitta Trotzig, Torgny Lindgren (Stockholm, Carlsson Bokförlag, 2002).

Max Weber, The Protestant Ethic and the Spirit of Capitalism, edited and translated by Peter Baehr and Gordon C. Wells (London, Penguin Books, 2002).

Quoi de neuf dans la Scandinavie médiévale ? Figures historiques et mythiques nordiques dans les cultures contemporaines

Quoi de neuf dans la Scandinavie médiévale ? Figures historiques et mythiques nordiques dans les cultures contemporaines

Journée d’étude, 24 novembre 2023
Bibliothèque Alexis de Tocqueville, Amphithéâtre, Caen

Équipe ERLIS, Université de Caen Normandie

Programme de recherche :« Figures emblématiques, mythiques et légendaires dans les cultures contemporaines : récits du passé et réinterprétations » https://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/erlis/thema1pr2

Organisée en partenariat avec le festival Les Boréales 
et la Bibliothèque Alexis de Tocqueville

Responsables : Annelie Jarl Ireman, Simon Lebouteiller 

Retour des propositions : 21 avril 2023
Envoi des propositions : simon.lebouteiller[arobase]unicaen.fr

La Scandinavie médiévale nous a légué un patrimoine historique et culturel remarquable. Cette période a notamment été marquée par le phénomène viking qui, entre la fin du VIIIe siècle et le milieu du XIe siècle, a vu un accroissement des contacts et des échanges entre les Scandinaves et les autres Européens. Les vikings ont alors eu une influence déterminante dans le développement historique de nombre de régions du continent et au-delà, la fondation du duché de Normandie en étant un exemple emblématique. À l’époque médiévale, l’Europe du Nord a aussi été le berceau d’une culture matérielle riche, ainsi que d’une littérature florissante. C’est plus particulièrement autour du XIIIᵉ siècle que sont rédigées les œuvres les plus célèbres, telles que les fameuses sagas islandaises, les Gesta Danorum de Saxo Grammaticus ou encore le corpus mythographique des Eddas.

À l’époque contemporaine, ce patrimoine est devenu une source d’inspiration inépuisable et l’objet de réinterprétations constantes. Dans l’Europe du Nord du XIXe siècle, le romantisme a notamment fait du Moyen Âge un véritable Âge d’or autour duquel devaient se consolider les identités nationales, tandis que la figure idéalisée du viking devenait l’incarnation de la force, du courage et de l’aventure. Au XXe siècle, la connaissance historique sur le Nord médiéval s’est affinée grâce à une lecture plus critique des sources et à l’apport de l’archéologie, la recherche récente, par exemple à travers la notion de diasporas, permettant d’ailleurs d’envisager les installations vikings non pas comme un phénomène exclusivement perturbateur, mais comme l’occasion de rencontres et d’échanges entre les cultures. Toutefois, cette matière continue de fasciner les contemporains comme le montrent la richesse et la diversité de la production culturelle s’en inspirant. Du film The Northman (2022) au jeu vidéo Assassin’s Creed Valhalla (2020), en passant par l’imagerie du rock metal et la littérature, c’est une multitude de supports qui mobilisent et réinventent cet imaginaire. En particulier, certaines figures historiques, légendaires et mythologiques, telles que Ragnar Lodbrok ou les divinités Odin, Thor et Loki, traversent les époques et le succès rencontré par les productions les mettant en scène — la série Vikingsentre 2013 et 2020, les films Marvel… — illustre l’intérêt continu que le public leur porte. Dans le même temps, en écho avec les questions de société, la matière du Nord médiéval est également le support de réflexions et de débats toujours renouvelés, en témoignent les récentes discussions sur l’existence supposée de femmes-guerrières à cette époque à la suite de la réévaluation des données archéologiques.

Cette journée d’étude se propose d’explorer les divers usages et réinterprétations des vikings et de la littérature scandinave médiévale à notre époque, aussi bien en envisageant leur place dans la production culturelle que leur évocation dans les débats sociétaux et historiographiques actuels. Pourquoi cette matière continue-t-elle de fasciner ? Comment les figures historiques et mythiques issues du Moyen Âge scandinave évoluent-elles et sont-elles réactualisées ? Quel sens et quelle fonction leur attribue-t-on aujourd’hui ?

Les propositions de communication d’environ 400 mots, accompagnées une courte bio-bibliographie, sont attendues au plus tard pour le 21 avril 2023 et à retourner à l’adresse suivante : simon.lebouteiller[arobase]unicaen.fr.

AAC : Colloque international / International Symposium Sous le signe de Saxo / Under the Sign of Saxo

AAC : Colloque international / International Symposium Sous le signe de Saxo / Under the Sign of Saxo

Histoire, identité et nation dans la Geste des Danois /
History, Identity and Nation in the History of the Danes


Comité d’organisation / Organizing committee : Christian Bank Pedersen (Caen), Simon Lebouteiller (Caen), Ingvil Brügger Budal (Bergen), Caroline Olsson (Lyon), François Émion (Paris), Frédérique Harry (Paris), Jules Piet (Strasbourg), Peter Andersen
(Strasbourg)
Laboratoires partenaires / Partnerships : EA 4254 (ERLIS, Caen), EA 1853 (LCE, Lyon 2), UR 3556 (REIGENN, Paris), UR 3400 (ARCHE, Strasbourg), HVL (Høgskulen, Bergen)
Lieu / Place : Auditorium du Château de Caen / Auditorium of the Caen Castle
Dates / Dates : 23-24/06/2023
Conférencier principal / Keynote speaker :
Mia Münster-Swendsen, Professeur, Université de Roskilde / Professor, Roskilde University :
“(Re)constructing the Past – Saxo and Contemporary European Historiographies”
Date-limite pour les propositions de communication / Deadline for paper proposals :
31/12/2022

Envoi / Submission : christian-bank.pedersen@unicaen.fr + simon.lebouteiller@unicaen.fr

Appel à communications
Dans la plupart des pays européens, la constitution de l’identité nationale est un phénomène
dont l’on situe traditionnellement la naissance entre les XVIIIe
et XIXe siècles. Il en est de même pour le Danemark où la perte de la Norvège en 1814 et la défaite de 1864 face à la Prusse et son alliée l’Autriche revêtent une importance toute particulière. Les prémisses de ce phénomène sont toutefois perceptibles dès le Moyen Âge, la Geste des Danois occupant à ce
titre une place primordiale. Commencée vers 1180 sous l’impulsion de l’archevêque Absalon
et achevée autour de 1210, son auteur, Saxo Grammaticus, propose ici une histoire
monumentale des souverains danois sur plus de 2000 ans. Après une préface incluant une
description géographique du Nord, Saxo consacre une première partie de son œuvre aux rois
mythiques du Danemark en faisant débuter son récit avec l’ascension au trône de Dan, le
fondateur éponyme de la nation danoise. Puis, dans un second temps, il aborde les règnes
successifs des souverains historiques, de Harald à la Dent Bleue (v. 958-v. 985), que
l’historiographie traditionnelle présente comme l’unificateur et l’évangélisateur du
Danemark, à Valdemar le Grand (1157-1182).
Si cette immense fresque latine connaît une diffusion limitée au Moyen Âge, elle bénéficie
d’un important regain d’intérêt dès le début de l’époque moderne. Le Danemark se dote ainsi
d’un glorieux passé et, à certains égards, la Geste des Danois apparaît comme un texte
fondateur à l’image de l’Iliade en Grèce, de l’Énéide en Italie, de la Chanson de Roland en
France et de la Chanson des Nibelungen en Allemagne. Avec l’édition princeps de 1514, la
Geste des Danois devient une référence incontournable pour l’historiographie danoise
jusqu’au Siècle des Lumières, tandis qu’elle suscite davantage une lecture hostile du côté
suédois. Mais si les historiens actuels se montrent plus prudents à l’égard de la véracité de ce
récit, la Geste des Danois reste aujourd’hui une source centrale pour étudier le Danemark
médiéval et est à ce titre perçue comme le grand classique du Moyen Âge danois. Elle
demeure toutefois une œuvre relativement méconnue à l’étranger, même si elle a servi de
matrice à plusieurs réécritures célèbres, en premier lieu les légendes de Guillaume Tell en
Suisse et de Hamlet en Angleterre.
Le colloque entend mettre en lumière la constitution d’une identité nationale danoise en se
focalisant notamment, mais non exclusivement, sur Saxo et son œuvre. Les contributions
pourront porter sur l’archéologie et les textes antérieurs à la Geste des Danois, par exemple
pour confronter le récit de Saxo à la réalité historique, sur la réception médiévale de la Geste
des Danois
avant l’édition de 1514, sur la période durant laquelle cette œuvre est considérée
comme une « Bible » nationale, surtout à l’occasion des conflits avec la Suède, sur la
naissance de l’historiographie danoise moderne et le changement de paradigme, au profit
notamment de la préhistoire, de l’archéologie et du récit viking, sans pour autant négliger la
réception contemporaine de Saxo, entre autres à travers les nombreuses traductions.
Les interventions pourront être présentées en français ou en anglais. Les propositions de
communication d’environ 300 mots sont attendues au plus tard pour le 31 décembre
2022 avec une courte biographie. Elles seront à retourner aux adresses suivantes : christian-bank.pedersen@unicaen.fr et simon.lebouteiller@unicaen.fr

Call for papers
In most European countries, the formation of national identity is a phenomenon whose birth
is traditionally situated between the 18th and 19th centuries. This is also the case for Denmark
where the loss of Norway in 1814 and the 1864 defeat to Prussia and its Austrian ally are of
particular importance. The premises of this phenomenon are however already perceptible in
the Middle Ages, the Gesta Danorum (The History of the Danes), occupying a primordial
place in this respect. Begun around 1180 at the instigation of Archbishop Absalon and
completed around 1210, its author, Saxo Grammaticus, offers in his work a monumental
history of Danish sovereigns over more than 2000 years. After a preface including a
geographical description of the North, Saxo devotes the first part of his work to the mythical
kings of Denmark, starting his story with the ascension to the throne of Dan, the eponymous
founder of the Danish nation. Then, in a second section, he approaches the successive reigns
of historical sovereigns, from Harald Bluetooth (c. 958-c. 985), considered by traditional
historiography as the unifier and evangelizer of Denmark, to Valdemar the Great (1157-
1182).
This immense Latin fresco, which attained only a limited circulation in the Middle Ages,
benefits from a major revival of interest from the beginning of the modern era. Denmark thus
acquires a glorious past and, in certain respects, the Gesta Danorum appears as a founding
text like the Iliad in Greece, the Aeneid in Italy, Roland’s Song in France and the Song of the
Nibelungs
in Germany. With the first edition of 1514, the Gesta Danorum became an essential
reference for Danish historiography until the Age of Enlightenment, while it provoked a more
hostile reading on the Swedish side. If current historians are more cautious about the veracity
of this account, the Gesta Danorum remains today a central source for studying medieval
Denmark and is therefore perceived as the great classic of the Danish Middle Ages. However,
it is still a relatively unknown work abroad, even if it served as a source of inspiration for
several famous rewritings, such as the legends of William Tell in Switzerland and Hamlet in
England.
The symposium intends to study the constitution of a Danish national identity by focusing on
Saxo and his work, albeit not exclusively. Contributions may relate to archeology and texts
prior to the Gesta Danorum – for example to compare Saxo’s account with historical reality
–, to the medieval reception of the Gesta Danorum before the 1514 edition, or to the period
during which this work is considered as a national “Bible”, especially during the conflicts
with Sweden. Contributions may also give thought to the birth of modern Danish
historiography and the change of paradigm, in particular for the benefit of prehistory,
archeology and the Viking story, or examine the contemporary reception of Saxo, for instance
through the many translations.
The papers will be in French or in English. Paper proposals (approximately 300 words) must
be sent by the 31st of December 2022
with a short biographical note. They will be sent to the
following e-mail addresses: christian-bank.pedersen@unicaen.fr et
simon.lebouteiller@unicaen.fr

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