Catégorie : Appels à contribution

AAC : « Seul.e dans la nature ? » Dossier spécial de Nordiques

AAC : « Seul.e dans la nature ? » Dossier spécial de Nordiques

Call for papers : “Alone in Nature?” Nordiques special issue

On a souvent prétendu que les habitants des pays nordiques auraient une relation particulière avec l’environnement naturel, et que la proximité avec les forêts, les lacs, les montagnes et les animaux aurait été considérée parfois comme plus importante que la compagnie des êtres humains, au point de devenir même l’objet d’une quête existentielle ou spirituelle. Ces idées peuvent être associées à une autodéfinition nordique est fondée sur la solitude qui valorise aussi l’autonomie, la résilience et l’autosuffisance, et qui se trouve à la base tout aussi bien de constructions identitaires genrées que de conceptions politiques de la nation. « Le culte nordique de la solitude » renvoie ici à l’observation que la persévérance individuelle, le besoin de disposer d’un espace individuel, et la volonté d’échapper aux pressions de la vie quotidienne convergeant pour se manifester dans une « solitude positive ». Nous constatons une forte connexion entre la proximité avec la nature et l’isolement choisi par l’individu et apprécié par la société, mais nous nous intéressons également aux effets négatifs que ces constructions de valeur peuvent avoir sous forme d’expériences involontaires de solitude par exemple.

Fondé sur ces hypothèses, le dossier « Seul.e dans la nature ? » aborde diverses formes et manifestations de ces rapports à l’environnement naturel et à la société de points de vue diachronique et historique ainsi que synchronique et conceptuel. Le thème peut être étudié à travers la législation et les documents politiques, dans la littérature, le cinéma, la musique ou dans d’autres textes ou discours qui servent à l’autodéfinition dans les cultures nordiques, ainsi que dans l’architecture, l’urbanisme et le « hyttekultur » par exemple. Les structures historiques qui s’inscrivent dans une longue durée dans une région faiblement habitée et dépourvue d’une culture urbaine plus présente ailleurs en Europe ont évidemment exercé un effet sur cette tradition, mais on peut noter également que « le culte de la solitude » entretient une relation avec la modernité et la redécouverte des traditions rurales par les classes moyennes urbanisées. Le rapport à l’environnement naturel semble se réinventer de multiples manières dans la société moderne pour garder sa pertinence dans les pays nordiques aujourd’hui. Des figures classiques de la philosophie environnementale nordique tels que Arne Næss et Pentti Linkola ont exploré des modes d’existence et de pensée qui cherchent un équilibre fragile entre isolement et participation, tout comme le fait à sa manière la chanson à succès « Öppna landskap » d’Ulf Lundell de 1982 qui décrit une articulation complexe entre solitude, société et nature, et qui peut être considérée comme une contribution à la définition de l’identité nordique. Comme ces noms l’indiquent, il nous faut également réfléchir d’une manière critique sur le rôle du genre et de l’ethnicité dans les textes et les pratiques qui construisent la relation double à l’environnement naturel et à la société.

Date limite pour la soumission de propositions d’article (300 mots) : 15 septembre 2023.

Veuillez envoyer les documents sous format word à harri.veivo@unicaen.fr et peter.stadius@helsinki.fi

Information sur l’acceptation : 30 septembre 2023.

Dépôt de la première version de l’article (40 000 signes) : 15 décembre 2023.

Les articles seront soumis à une évaluation en double aveugle.

Nordiques est une revue interdisciplinaire à comité de lecture spécialisée en études nordiques. Publiée deux fois par an, la revue est disponible en accès libre sur (https://journals.openedition.org/nordiques/).

It has often been said that Nordic people have a special relationship to nature, and this closeness to nature has also at times been seen as a more important relationship than that to other fellow citizens, becoming ultimately even a form of an existential or spiritual quest. In addition, this theme can also be related to a specific Nordic self-conception based on solitude that values autonomy, resilience, and self-sufficiency, and sustains gendered identity constructions as well as political conceptions of the nation. What is referred to here as the ‘Nordic cult of loneliness’ is an observation of how individual perseverance, a highly valued need for individual space, and an often-repeated longing to escape from the pressures of everyday life are expressed in terms of a ‘positive solitude’. We see a strong connection between the close relation to nature and socially and individually appreciated loneliness, yet we are also interested in the negative effects these value formations may have for example in unvoluntary experiences of loneliness.

Based on these hypotheses, the special issue of Nordiques on “Alone in Nature?” explores various forms and manifestations of this relationship to nature and society through both diachronic and historical as well as synchronic and conceptual approaches. The topic can be studied through both legislation and policy documents, in literature, film, music, and other Nordic cultural self-defining texts or discourses, as well as in architecture, urban planning and the “hyttekultur” for example. The long-term historical structures acting on a sparsely populated region, with a feeble urban history and culture compared to other European countries, have obviously had an impact on this tradition, yet it can also be seen as having a close connection to modernity and to the rediscovery and reinvention of rural traditions by an urban middle class. This relationship to nature also seems to reinvent itself in many modern ways, maintaining its relevance in today’s Nordic societies. Classic figures of Nordic environmentalism such as Arne Næss and Pentti Linkola for example have explored modes of existence and thinking that seek a fragile balance between reclusion and participation, and Ulf Lundell’s 1982 hit song “Öppna landskap” (Open Landscapes), to name an example from a totally different domain, likewise describes complex articulations of solitude, society, and nature that can be regarded as self-defining for the Nordic identity. As this list of names shows, we also need to critically reflect of on the role of gender and ethnicity in texts and practices that construct the double relation to nature and society.

Deadline for proposals (300 words): September 15, 2023. Please send the proposals in word format to harri.veivo@unicaen.fr and peter.stadius@helsinki.fi.

Notification of acceptance: September 30, 2023.

Submission of the manuscript (40 000 characters): December 15, 2023.

The manuscripts will be submitted to a double-blind peer-review.

Nordiques is a peer-reviewed multidisciplinary journal of Nordic studies published twice a year on free access on OpenEdition Journals (https://journals.openedition.org/nordiques/).

AAC : “Les sociétés nordiques et baltiques à l’épreuve de la pandémie de Covid-19” pour le numéro 43 de la revue Nordiques

AAC : “Les sociétés nordiques et baltiques à l’épreuve de la pandémie de Covid-19” pour le numéro 43 de la revue Nordiques

Appel à contribution “Les sociétés nordiques et baltiques à l’épreuve de la pandémie de Covid-19 ” pour le numéro 43 de la revue Nordiques
Call for papers N° 43, 2022 – Nordic and Baltic societies in the face of the Covid-19 pandemic

https://journals.openedition.org/nordiques/1915 ; https://journals.openedition.org/nordiques/1920

Date limite de soumission de propositions d’article (200 mots environ ainsi qu’une courte présentation de l’auteur) : 15 janvier 2022

A envoyer à l’adresse: katerina.kesa@inalco.fr

Information sur l’acceptation de la proposition: 31 janvier 2022. 

Première version de l’article (max. 40 000 signes) : 2 mai 2022.

Les manuscrits seront soumis à une évaluation en double aveugle. 

AAC :  Les formes nationales du rire

AAC : Les formes nationales du rire

Le Centre des sciences des littératures en langue française (CSLF) de l’université Paris Nanterre organise les 18-20 mai 2022, en collaboration avec les universités de Lausanne et de Namur, un colloque sur “les formes nationales du rire”, à l’époque contemporaine (voir la présentation ci-jointe du projet). Un livre de synthèse est programmé au cours de l’année suivante, dans le prolongement du récent L’Empire du rire, 19e-21e siècle (Matthieu Letourneux et Alain Vaillant dir., CNRS éditions, 2021). Il manque à ce jour des contributions, indispensables, sur la culture comique en Europe du Nord depuis la Seconde Guerre mondiale : pour toute proposition ou toute demande de précision, écrire à Alain Vaillant, université Paris Nanterre, alaingp.vaillant@gmail.com.

Appel à contributions : Écritures autobiographiques dans les littératures des pays nordiques, 1960-2020 (Nordiques n° 42 – printemps 2022)

Appel à contributions : Écritures autobiographiques dans les littératures des pays nordiques, 1960-2020 (Nordiques n° 42 – printemps 2022)

[For English scroll down]

Depuis 2009, la série autobiographique en six volumes et 3500 pages Mon combat (2009-2011, trad. fr. 2012-2020) de l’écrivain norvégien Karl Ove Knausgård est devenu un phénomène majeur sur la scène européenne et mondiale de la littérature contemporaine. Traduit en une vingtaine de langues, objet d’éloges de la part des critiques, l’œuvre témoigne du succès des écritures autobiographiques auprès des auteurs et des lecteurs d’aujourd’hui. Si l’engouement pour le genre s’observe dans plusieurs pays européens, il semble particulièrement important dans les pays nordiques. La Suédoise Susanna Alakoski et ses journaux d’un mois qui abordent d’une manière analytique un sujet politique – la pauvreté dans Oktober i Fattigsverige (Octobre dans la Suède de la pauvreté, 2012) et les dépendances dans April i Anhörigsverige (Avril dans la Suède des parents, 2015) – attestent de la créativité du genre et de sa pertinence critique, tout comme le font les carnets Contre l’art (2009, trad. fr. 2013) et Contre la nature (2011, trad. fr. 2015) du Norvégien Tomas Espedal, l’Album (2002, traf. Fr. 2015) de l’Islandaise Guðrun Eva Mínervadóttir  et, dans un registre plus poétique, le Danois Yahya Hassan avec ses deux recueils éponymes (2013 et 2019). L’exploration des nombreuses facettes du « moi » et de la « vie » est également au cœur de plusieurs projets expérimentaux, comme le 12 du poète finlandais Henriikka Tavi (https://henriikkatavi.wordpress.com/tietoja/in-english-what-is-12/) et le Das Beckwerk de l’artiste multiforme danois Claus Beck-Nielsen, connu aussi sous les noms de clausbeck-nielsen.net, Helge Bille Nielsen, Helge Nielsen et Madame Nielsen.

La richesse artistique de la production actuelle ainsi que les succès critiques et commerciaux des auteurs actifs dans ce domaine demandent à être analysés de plusieurs points de vue capables de mettre en lumière par exemple (la liste ci-dessous n’est pas exhaustive) :

  • les formes et les stratégies narratives dans la littérature autobiographique dans les pays nordiques aujourd’hui ;
  • l’évolution des sous-genres de l’autobiographie (journal, carnet, la confession, etc.) ;
  • la traduction culturelle, conceptuelle et artistique de la notion d’« autofiction » dans la critique et la création nordiques ;
  • la négociation de la frontière politique entre le public et le privé ;
  • l’expansion de l’espace littéraire dans les médias numériques et les réseaux sociaux ;
  • l’évolution de la fonction de l’auteur dans le champ littéraire national et global.

Le phénomène nécessite également une série de contextualisations dans le champ culturel et politique des pays nordiques. Sans remonter aux inscriptions commémoratives des pierres runiques qui constituent peut-être le premier exemple nordique du genre, on peut évoquer le rôle adossé par la littérature de confession dans les débats sur la société dans les années 1960-1970. Les auteurs comme les Suédois Jan Myrdal, fils du célèbre couple d’intellectuels et auteur des Confessions d’un Européen déloyal (1964, trad. fr. 1973), et Åke Hodell, poète concrétiste auteur d’un Självbiografi (Autobiographie, 1967), les Finlandais Pentti Saarikoski, Pekka Kejonen, Märta Tikkanen, dont L’histoire amour du siècle (1978, trad. fr ; 2011) raconte son mariage avec Henrik Tikkanen, auteur lui-même d’une autobiographie confessionnelle sur son alcoolisme, ont tous participé par leurs œuvres et par leur rôle public aux discussions brûlantes de leur temps, inaugurant une période dans l’histoire des écritures autobiographiques nordiques qui continue aujourd’hui.

Date limite pour les propositions d’article (200 mots environ) : le 30 juin 2021. A envoyer à l’adresse harri.veivo@unicaen.fr.

Information sur l’acceptation de la proposition : 31 août 2021.

Première version de l’article (max. 40 000 signes) : le 30 novembre 2021.

Les manuscrits seront soumis à une évaluation en double aveugle.

Pour les consignes de style, voir https://journals.openedition.org/nordiques/343

Call for Papers / Nordiques n° 42 – Spring 2022 : Autobiographical writing in Nordic literature, 1960-2020

Since 2009, Karl Ove Knausgård’s 6-volume and 3500-page autobiographical series My Struggle (2009-2011, transl. 2012-2019) has become a major phenomenon on the European and world scene of contemporary literature. Translated to twenty languages and showered with critical praise, the work speaks to the success of autobiographical writing with today’s authors and readers. If enthusiasm for the genre can be observed in multiple European countries, it seems particularly high in the Nordic ones. The Swede  Susanna Alakoski and her month-long journals that tackle political subjects in an analytic fashion – poverty in Oktober i Fattigsverige (October in the Sweden of Poverty, 2012) and dependency in April i Anhörigsverige (April in the Sweden of Parents, 2015) – attest to the creativity of the genre and to its critical relevance, as do the notebooks Against Art (2009, transl. 2011) and Against Nature (2011, transl. 2015) of the Norwegian Tomas Espedal, Album (2002) of the Icelandic Guðrun Eva Mínervadóttir  and, in a more poetic register, the Dane Yahya Hassan with his two eponymous collections (2013 and 2019). An exploration of the many facets of « me » and of « life » is likewise at the heart of many experimental projects, such as 12 by Finnish poet Henriikka Tavi (https://henriikkatavi.wordpress.com/tietoja/in-english-what-is-12/) and Das Beckwerk by the multiform Danish artist Claus Beck-Nielsen, also known as clausbeck-nielsen.net, Helge Bille Nielsen, Helge Nielsen et Madame Nielsen.

The artistic richness of current literary production  as well as the critical and commercial success of authors active in the field therefore demand to be analysed from multiple viewpoints to highlight for example (the list is not exhaustive) :

  • Narrative forms and strategies in the Nordic autobiographical writing of today ;
  • The evolution of autobiographical subgenres (journal, notebook, confession, etc.) ;
  • Cultural, conceptual and artistic translations of the notion of « autofiction » in Nordic criticism and literary production ;
  • The negotiation of the political boundary between public and private ;
  • The expansion of literary space into digital media and social networks ;
  • The evolution of the author’s function in the national and global literary sphere.

The phenomenon requires likewise a series of contextualisations within the cultural and politcal spheres of the Nordic countries. Without going back to the commemorative inscriptions on runestones which constitute perhaps the first Nordic example of the genre, one can call to mind the role that confessional literature took up in social debates in the 60s and the 70s. Authors such as the Swede Jan Myrdal, son of a famous couple of intellectuals and author of Confessions of a Disloyal European (1964, transl. 1968), and Åke Hodell, concretist poet and author of a Självbiografi (Autobiography, 1967), the Finns Pentti Saarikoski, Pekka Kejonen, and Märta Tikkanen, whose Love of Story of the Century (1978, transl. 1984) relates the story of her marriage with Henrik Tikkanen, himself the author of a confessional autobiography on the subject his alcoholism, all participated through their work and in their public role in heated discussions of the time, ushering in a period in the history of Nordic autobiographical writing that continues to the present day.

Deadline for proposals (c. 200 words) : 30 June 2021. All submissions should be sent to harri.veivo@unicaen.fr.

Information regarding the acceptance of a proposal : 31 August 2021.

First draft of the article (max. 40 000 characters) : 30 November 2021.

The manuscripts will be submitted to a double blind peer review.

For guidelines on style, please see https://journals.openedition.org/nordiques/343

AAC : Doing Things with Old Norse Myth. A Research & Cultural Symposium on Mythological Processes, Reykjavík, 25-27 November 2021

AAC : Doing Things with Old Norse Myth. A Research & Cultural Symposium on Mythological Processes, Reykjavík, 25-27 November 2021

Traditionally, the Aarhus Old Norse Mythology series of conferences is invitation-only, which has contributed to the lively intellectual milieu in the study of pre-Christian Nordic religions. Given the effects of the COVID-19 lockdown on academic conferences, however, we are keen to reinvigorate the field, establish fresh networks, and invite new colleagues to join our discussions. We are therefore holding an open Calling for Contributions for this year’s event.

We invite submissions of interest to contribute to the conference by midnight GMT on 20.06.2021. Contributions should fit into one of the following formats:

Academic Papers:

a 20 minute presentation, followed by 10 minutes’ Q&A. Submissions should concern themselves with one of the following thematic processes in Old Norse Myth:

    • Challenging: Old Norse Myth in Contemporary Scholarship. Cross-analysis of contradictory sources, reconsideration of accepted academic interpretations, applications of novel theories and methods
    • Excavating: Old Norse Myth in Material Culture. The archaeology of ritual, the identification of mythological figures in iconography, the material culture/text relationship
    • Mediating: Old Norse Myth in the Middle Ages. Medieval transmission of mythological texts, pre-modern understandings of pagan mythology
    • Importing & Exporting: Old Norse Myth Beyond Scandinavia. Old Norse myth in Viking diaspora, pre-Christian religion in settlement processes, foreign influence in Old Norse myth, borrowings from Old Norse myth into other religions

Each of our thematic sessions will be ‘anchored’ by a paper from a recognised expert in the field. You can read more about them on our Programme page.

Submissions for an academic paper should include a title and abstract (no more than 300 words) submitted as an email attachment. Your name should not appear in this attachment, to ensure anonymous peer review.

Round Table Contributions:

some areas of research are best discussed in plenum, and we are therefore looking for contributions to the following round table:

    • Teaching: Old Norse Myth in the Modern University (Round Table). Mythology in the modern university, teaching to school pupils, online teaching and Massive Open Online Courses (MOOCs)
    • Modernising: Old Norse Myth in Contemporary Culture (Round Table). Translating from Old Norse to modern languages, presentations of Old Norse myths in different genre and media – e.g. children’s literature, comic books, film, video games

Submissions for a round table contribution should include your name, and a brief explanation (no more than 300 words) of your relevant experience and any issues you would like to discuss.

Posters:

posters are an excellent way of briefly encapsulating a research project, and reaching a new audience. (They also get your name on the programme, which often makes securing funding to attend easier.) We therefore welcome submissions for posters from both students, ECRs, and more established researchers. Posters will be A1 size, and can present either a detailed case study or a wider research project. Some tips on composing an effective research poster can be found here.

Submissions for a poster should include your name, and a brief description (no more than 300 words) of the poster’s content.

How to Submit:

We hope to be able to hold the conference completely in-person in Reykjavík in November, although we are also making preparations to be able to hold our programme partially or fully online should that be necessary. We therefore ask that you only send a submission if you are able to commit to attending in person in the first instance.

Submissions should be emailed to Luke at ljm@hi.is by midnight GMT on 20.06.2021.

Appel à Contribution : Le bonheur nordique

Appel à Contribution : Le bonheur nordique

Informations pratiques

Pour le numéro 41 de la revue Nordiques à paraître, un appel à contribution à été lancé sur le thème “le bonheur nordique”. Les propositions d’article sont à adresser à yohann.aucante[a]ehess.fr avant le 15 mars 2021.

A l’occasion de cet appel, signalons également que la revue est désormais présente sur la plateforme OpenEditions Journals, et que les numéros 36 à 39 y sont librement consultables.

Précisions sur l’appel

Au milieu des années 1930, le journaliste et fondateur de l’Observateur Emile Schreiber publiait un ouvrage de voyage et d’enquête sociale intitulé « Heureux scandinaves ». Il y décrivait les avancées économiques, technologiques ou sociopolitiques des peuples nordiques avec beaucoup d’enthousiasme et d’admiration tout en insinuant que ces gens-là avaient bel et bien trouvé une recette du bonheur.

Sans entrer dans une discussion philosophique ou psychologique sur le contenu de ce dernier, ce dossier thématique de la revue entend étudier les manières dont cette idée de bonheur a été de plus en plus associée aux sociétés, aux cultures nordiques et aux individus qui les composent, dans des déclinaisons très diversifiées mais assez constantes. Ce phénomène semble culminer de nos jours avec l’industrie d’une mesure internationale du bonheur qui, de baromètre en enquêtes d’opinion, avance que les ressortissants de plusieurs de ces pays trustent régulièrement les premières places des classements. Dans le sillage de cette réputation grandissante, s’est mis en place un véritable « business » du bonheur nordique, ou peut-être plus précisément du bien-être, pour prendre une notion proche mais pas tout à fait équivalente. Cela ne va pourtant pas de soi, dans la mesure où d’autres représentations bien plus sceptiques à ce sujet se sont aussi développées, que l’on pense à la présence manifeste d’une forme de désespoir en littérature dont le suédois Stig Dagerman serait certainement un bon représentant, au pessimisme profond et à la noirceur d’un certain cinéma nordique, que l’on pourrait étendre à d’autres formes d’art. Qui n’a pas non plus entendu parler de taux de suicide ou de violences conjugales élevés qui viendraient contrebalancer cette impression diffuse de bonheur, bien que les taux en question soient aujourd’hui parfois plus mesurés qu’en France ?

Ce dossier encourage les contributions venues de disciplines et domaines différents pour tenter de mieux cerner cette vision prégnante et néanmoins ambivalente de bonheur nordique au travers de différentes manifestations, mesures, enquêtes, tout en essayant de comprendre les évolutions temporelles de ce phénomène et de ses perceptions localement, depuis l’étranger, ou dans l’interaction.

ECOLE THEMATIQUE : ECOLOGIES DE LA NORDICITE – 23-26 NOVEMBRE 2020

ECOLE THEMATIQUE : ECOLOGIES DE LA NORDICITE – 23-26 NOVEMBRE 2020

PARIS ET CAEN – APPEL A CANDITATURES

DOCTORANTS ET ETUDIANTS DE NIVEAU M2

Organisée par l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Centre d’études sociologiques et politiques Raymond Aron), l’Université du Québec à Montréal (Laboratoire international de recherche sur l’imaginaire du Nord, de l’hiver et de l’Arctique), Université de Caen Normandie (EA 4254 ERLIS, Maison de la Recherche en Sciences Humaines), Université de Strasbourg (UR 1341 Mondes germaniques et nord-européens), Sciences Po à Caen.

Lieux : Campus Condorcet, Aubervilliers, Université de Caen Normandie et Sciences Po Caen

Organisateurs :  Yohann Aucante, Daniel Chartier, Harri Veivo, Thomas Mohnike, Nicolas Escach

L’école thématique a pour objectif de réunir des étudiants de doctorat (ou éventuellement master 2) et des enseignants-chercheurs intéressés à l’étude des régions nordiques au sens large (Scandinavie et baltique, Groenland, Nord circumpolaire, régions arctiques, éventuellement Nord de la Russie) ainsi que par les problématiques de l’écologie envisagée dans toutes les disciplines de sciences humaines et sociales, de la culture et de la littérature.  Cet événement est l’occasion d’une immersion de plusieurs jours pour échanger sur ces sujets, présenter des recherches en cours ou en projet et faire émerger des possibilités de collaboration.

Descriptif, programme prévisionnel et modalités de candidatures en pièce jointe (date limite d’envoi des candidatures le 17 octobre à 12h)

La réception des mythes nordiques en France et dans l’espace francophone

La réception des mythes nordiques en France et dans l’espace francophone

Appel à contributions

Le numéro thématique 15 de Deshima : Arts, Lettres et Cultures des Pays du Nord portera sur la réception des mythes nordiques dans les arts, les lettres et les cultures en France et dans l’espace francophone et paraîtra en 2021. Ce numéro est coordonné par Thomas Mohnike (Université de Strasbourg) et Pierre-Brice Stahl (Sorbonne Université). Les termes « mythes nordiques » renvoient, dans le cadre de ce numéro, à la religion préchrétienne scandinave que ce soit en tant que collection de récits, système de croyances, ou objet philologique. Le terme France, quant à lui, regroupe l’ensemble des territoires actuels ainsi que ceux perçus comme appartenant à son passé. Toutefois, en fonction des périodes ou des médiums, cette réception des mythes ne peut être comprise sans analyser celle plus large du domaine francophone. Ainsi l’espace francophone, dans son interaction avec la France, pourra être pris en considération dans les propositions.

La réception des mythes nordiques les arts, lettres et cultures en France est une histoire de complications et de contradictions. Ces récits ont une première vague de réception littéraire et érudite en France aux XVIe et XVIIe siècles, incitée, par exemple, par la publication des Gesta Danorum de Saxo Grammaticus à Paris en 1514. À partir du XVIIIe siècle et encouragé notamment par les travaux de Paul-Henri Mallet et plus tard par la réception des idées et des textes des romantiques allemands et nordiques, les mythes nordiques commencent à être perçus, en France et ailleurs, comme l’expression d’une civilisation spécifique qui va être le plus souvent subsumée sous le concept du Germain et du Germanique. Ces récits et leurs représentations vont être, soit liés à l’histoire propre de la France par l’appartenance des Francs à cette aire culturelle ou par celle des fondateurs d’une de ses régions la Normandie, soit distinguée de l’histoire française par l’association à l’histoire allemande à travers, entre autres, la Révolution française, les guerres napoléoniennes et, plus tard, les opéras de Wagner. Cette association s’est amoindrie après la Seconde Guerre mondiale et le tournant pris dans les années 50 par la fantasy. Les mythes nordiques et ses représentations occupent de nos jours une place de plus en plus importante en France à travers la diffusion des productions étrangères (notamment américaines), mais également les productions françaises. Ce parcours ambigu de la réception des mythes nordiques en France lui apporte toute sa spécificité qui la distingue des autres réceptions.

            Les contributions de toutes disciplines pourront s’interroger sur les représentations (ludiques, culturelles, historiques, géographiques, idéologiques, publicitaires, académiques, etc.) construites par les différents médiums français aux périodes médiévale, moderne et contemporaine. Le tout visant à mieux saisir la perception, compréhension et réinvention de ces mythes nordiques dans les arts, lettres et cultures francophones. Nous invitons les contributeur.rice.s à s’intéresser à des phénomènes moins étudiés. Ainsi sont les bienvenues des études sur la réception dans les DROM-COM ; dans les fêtes traditionnelles régionales ; dans la publicité ; sur la période médiévale (Chroniques de Normandie du XIIIe siècle ou le Roman de Rou de Wace du XIIe siècle), sur le XVIe siècle avec, par exemple, Jean Nagerel et son Histoire de Normandie. Quant au XIXe siècle, les articles pourront s’intéresser à des érudit.e.s et médiateur.rice.s tel.le.s que Rosalie Du Puget, Frédéric Gustave Eichhoff, ou Conrad Malte-Brun.

Les propositions d’environ 350 mots, en français ou en anglais, devront être envoyées pour le 5 octobre 2020 aux deux adresses suivantes : tmohnike@unistra.fr et pierrebricestahl@gmail.com. Une fois sélectionnés (réponse le 12 octobre 2020), les articles seront à remettre aux coordinateurs pour le 1er mars 2021. Le numéro paraîtra en septembre de la même année.

AAC : Culture du pouvoir, pouvoir de la culture : Circulation des savoirs autour de la mer baltique du Moyen Âge au début du XXème siècle

AAC : Culture du pouvoir, pouvoir de la culture : Circulation des savoirs autour de la mer baltique du Moyen Âge au début du XXème siècle

Résumé

Après une première édition autour du thème “Éducation, pédagogie et formation” qui s’est tenue le 5 mars 2020, nous avons le plaisir de vous annoncer qu’une deuxième édition de la journée d’études,“Circulation des savoirs autour de la mer baltique du Moyen Âge au début du XXe siècle”. Elle se tiendra à Toulouse le jeudi 4 mars 2021 et s’articulera autour du thème : culture du pouvoir, pouvoir de la culture.

Cette journée s’inscrit dans une volonté de se réunir autour d’une aire géographique, la mer baltique (Allemagne du nord, Danemark, Estonie, Finlande, Lettonie, Lituanie, Pologne, Russie et Suède) afin d’échanger entre chercheur.se.s et de mettre en lumière leurs travaux . Elle s’adresse aussi bien aux jeunes chercheur.se.s de Master qu’aux chercheur.se.s plus confirmé.e.s.

Argumentaire

Par la pratique de l’histoire culturelle et politique, Tim Blanning dans son ouvrage éponyme, The Culture of Power and the Power of Culture (2002) , ambitionne une étude complète de ce thème dans le cas de l’Europe du XVIII e siècle. Salué pour son approche comparative et sa grande maîtrise de l’espace germanophone, cet ouvrage se limite toutefois à la trinité Allemagne, France et Angleterre, laissant de côté l’Europe orientale et nordique. La région de la Baltique ne trouve refuge que dans l’utilisation de personnalités bien connues telles que Frédéric II de Prusse et Catherine II de Russie.

Aujourd’hui, en France, les recherches autour de la mer Baltique sont contrastées, entre une connaissance profonde de certains sujets et d’autres qui demeurent obscurs. Toutefois, cette zone reste le point d’origine et le terrain d’essai de nombreuses théories dans toutes les disciplines. De prime abord, sa position géographique et son histoire peuvent paraître confinées, rendant difficile son étude à ceux qui n’y sont pas familiarisés. Considérée bien souvent comme une région périphérique où le centre serait l’Occident (surtout la France, l’Allemagne, l’Angleterre), elle fut envisagée comme réceptive et non productrice d’idées culturelles et politiques. Pour Thomas DaCosta Kauffmann, cette région souffre encore de notions, comme les transferts culturels, qui considèrent « la Baltique simplement comme un destinataire d’un tel transfert, et non pas comme une source ». (KAUFFMANN T. D, « Baltic Reflections », p.19)

Cette deuxième édition de la journée d’étude s’attache à considérer les questions relatives de la culture du pouvoir et le pouvoir de la culture, en les replaçant autour de la Baltique comme un lieu de création et de rencontre. Les deux notions, fortes, de pouvoir et de culture sont des notions transdisciplinaires, abordées et traitées à la fois en histoire, histoire de l’art, géographie, linguistique ou encore littérature.

Ce carrefour culturel de l’Europe a été au cours des siècles balayé par des jeux de pouvoirs politiques, intellectuels et artistiques qui ont orienté le comportement des Hommes en société et défini un sentiment identité partagé. Suivant les époques, les personnalités (monarques, penseurs, artistes, diplomates, etc.) et les institutions (ministères, académies, universités, musées, etc.) ont cherché à redéfinir leur attachement au reste du monde ou à se recentrer sur leur propre identité.

Quelques idées de thèmes qui pourraient être abordés durant cette journée :

– Les rapports entre différents acteurs : entre gouvernants et gouvernés, artistes et mécènes, professeurs et élèves, etc. ; les penseurs et théoriciens du pouvoir de la culture ;

– Art, propagande et politique : propagande royale, propagande politique, propagande nationale ; littérature (théâtre, romans, poésie, etc.) ; art (peinture, sculpture, etc.) ; courants artistiques et littéraires ;

– Représentations du pouvoir : pouvoir royal, pouvoir intellectuel, pouvoir des élites, etc. ;

– Obtenir, légitimer et imposer : un roi à des sujets, les élites face au peuple, un maître à ses apprentis. ;

– Les emprunts politiques et culturels : l’ailleurs comme source d’inspiration;

– Les lieux du pouvoir culture : les gestes fondateurs (création d’universités, académies, écoles, musées, galeries, etc.) théâtres, opéras, cours, jardins, places publiques, musées.

Proposition de communication 

Les propositions, en français ou en anglais, de 2000 signes (espaces compris) seront accompagnées d’une courte présentation (structure de rattachement, sujet de recherche, travaux..). Elles doivent être envoyées avant le vendredi 2 octobre 2020 aux deux adresses suivantes : lisal.castro@gmail.com et hugo.tardy@univ-tlse2.fr .

Date : jeudi 4 mars 2021

Lieu : Hôtel d’Assézat, Toulouse.

Comité d’organisation 

Lisa Castro, doctorante en histoire contemporaine à l’Université Toulouse Jean Jaurès
Hugo Tardy, doctorant en histoire de l’art moderne à l’Université Toulouse Jean Jaurès.

Comité scientifique 

Marie-Thérèse Duffau, chargée de recherche CNRS, Laboratoire FRAMESPA (UMR 5136) – Université Toulouse – Jean Jaurès (UT2J)
Pascal Julien, Professeur d’histoire de l’art à l’UT2J
Jean-Marc Olivier, Professeur d’histoire à l’UT2J
Anne Perrin-Khelissa, Maître de conférences à l’UT2J

Contacts 

lisal.castro@gmail.com

hugo.tardy@univ-tlse2.fr
Lien Calenda de l’AAC et pour la version en anglaishttps://calenda.org/783756

AAC : La spatialité comme clé d’interprétation de la culture et des littératures scandinaves contemporaines

AAC : La spatialité comme clé d’interprétation de la culture et des littératures scandinaves contemporaines

Appel à contributions pour le numéro monographique du magazine «Costellazioni. Rivista di Lingue e letterature»

Edité par : Anna Maria Segala, Fondazione Roma Sapienza, Camilla Storskog, Département de langues et littératures étrangères, Université de Milan, Anna Wegener, Académie danoise à Rome.

Les collègues sont invités à envoyer un résumé de 450 mots maximum pour le numéro monographique de la revue internationale “Costellazioni” (https://www.rivistacostellazioni.org/), à paraître en 2022.
Le concept de dimension spatiale dans la littérature, déjà introduit au milieu du XXe siècle par Joseph Frank et développé plus tard par Gaston Bachelard et Gérard Genette, a connu un tournant décisif, le spatial turn, dans les années 90 avec les études de Fredric Jameson et Edward W. Soja. L’introduction d’un lien entre la connaissance géographique et le développement de l’invention littéraire a ouvert de nouvelles perspectives d’investigation à l’intersection entre l’espace épistémologique, l’espace géographique et l’espace poétique (Bertrand Westphal). Même dans l’aire scandinave, la représentation de l’espace est toujours au centre de nombreuses études et a contribué à repenser l’histoire littéraire non plus comme une évolution linéaire dans le temps, mais comme un chemin entre des lieux intimement liés aux récits qui s’en inspirent et en tirent leur raison d’être.

Le sens de l’espace offre donc, dans sa complexité, une clé d’interprétation efficace de la culture et des littératures scandinaves contemporaines. En ce qui concerne l’architecture et l’urbanisme, le débat en cours dans les pays nordiques porte également sur la recherche d’un nouvel équilibre entre la construction d’oeuvres exemplaires et monumentales et la relation que ces bâtiments doivent retrouver avec le contexte de vie et les différentes fonctions (et émotions) qui y sont liées.

L’intention de ce numéro thématique est d’étudier l’interconnexion des relations spatiales et temporelles dans la perception et la narration du monde nordique à partir d’une pluralité de points de vue.
Les contributions pourraient explorer les thèmes suivants :

  • l’expérience de la vie quotidienne dans la discontinuité entre l’espace domestique et l’espace urbain, et ses reflets dans la représentation du tissu social ;
  • les espaces qui semblent jouer le rôle de récits constants dans la littérature scandinave contemporaine et/ou dans la production d’auteurs individuels : la périphérie urbaine et provinciale, les espaces privés et autobiographiques du travail ;
  • les espaces matériels et/ou immatériels : mémoire, affections, traumatismes ; l’espace comme état d’esprit ;
  • les espaces d’appartenance qui se traduisent par des espaces de rejet et de marginalisation ;
  • les implications éco-critiques dans le choc de la rencontre entre l’homme et la nature, la technologie et le paysage ;
  • l’architecture comme un instrument capable de dessiner la forme du monde, de créer des modèles de la réalité et de s’inscrire dans l’espace dans un processus en cours.

Les résumés seront sélectionnés par les éditeurs de ce numéro. Les articles ne devraient pas dépasser 40 000 caractères, espaces compris. Les articles seront soumis à un examen en double aveugle. Les langues acceptées sont l’italien et l’anglais.

Les règles éditoriales peuvent être consultées à l’adresse suivante : https://www.rivistacostellazioni.org/norme-redazionali.

Les propositions doivent être envoyées à :
annamaria.segala@uniroma1.it

Thème : Overlay par Kaira.