Publication du numéro 44 de Nordiques : Le minimalisme nordique : architecture, arts, design et littérature

Publication du numéro 44 de Nordiques : Le minimalisme nordique : architecture, arts, design et littérature

Sous la direction de Frédérique Harry, Aymeric Pantet et Harri Veivo

Existerait-il un minimalisme nordique ? Sobriété, silence, simplicité et lenteur sont autant de lieux communs qui définissent, souvent de façon réductrice, les arts nordiques. Pour nourrir le débat et éviter l’écueil stéréotypant, ce numéro 44 de Nordiques propose une réflexion transdisciplinaire sur la notion de minimalisme et ses manifestations dans le Nord. Pour la première fois dans l’espace francophone, des contributions entre arts et histoire sont réunies pour explorer l’espace infini du minimalisme.

https://doi.org/10.4000/nordiques.7430

Dossier : Le minimalisme nordique : architecture, arts, design et littérature

Comptes-rendus

Actualités de la recherche

CFP : XV International Ibsen Conference “The Intermedial Ibsen”

CFP : XV International Ibsen Conference “The Intermedial Ibsen”

The XVth International Ibsen Conference  “The Intermedial Ibsen”

Nanjing University, Nanjing, China 

June 24-26, 2024

The XVth International Ibsen Conference on “The Intermedial Ibsen” will be held in Nanjing, China on June 24-26, 2024. The conference is hosted by Nanjing University, in co-operation with the Centre for Ibsen Studies, University of Oslo. The deadline for submitting abstracts is January 1st, 2024. 

The Intermedial Ibsen

The theme of XVth International Ibsen Conference will be “The Intermedial Ibsen”. In light of new developments in intermedial studies in literature and arts, the intermedial approaches to Ibsen may include the representation of artists in Ibsen’s playsintermedial references to music and architecture, the Ibsen paintings by Edvard Munch and other artists, film adaptations based on Ibsen’s plays, remediations of Ibsen in musicals and dance theatre, and intercultural performancesof Ibsen, just to name a few. 

We encourage all participants to engage with the main theme to enrich the conference discussion. Papers may address, but are by no means restricted to, the following thematic streams:

1. Intermedial Practice and the Canonization of Ibsen’s Plays 

2. Ethical Criticism of Ibsen’s Plays

3. Directing Ibsen’s Plays

4. Comparative Studies on Ibsen and Chekhov

5. Ibsen Across Cultures: Exploring Intercultural Adaptations, Translations, Teaching, and Research

6. Re-visioning Ibsen: Stage, Media and Gender

7. What’s Wrong with the Well-made Play? Form and Structure in Ibsen’s Dramatic Writing

8. Ibsen’s “Debate” in the Intellectual History of Human Civilization

9. Representation of Ibsen’s “Body” in Different Media

10. Ibsen’s Plays in Germany

11. Changing Forms and Transforming Political Notions of Ibsen’s Plays

Instructions for abstract submission

Submitted papers should be centered on the conference theme, and paper presentations should be planned for a maximum of 20 minutes. Abstracts should be no more than 300 words long and should include a brief bio. The deadline is January 1st, 2024.

Please submit your abstract to: ibsen2024@126.com

Please include the following information at the top of the page:

Name

Institutional affiliation, if any

3-4 keywords describing the presentation

Audio-visual requirements, if any

An announcement of the proposals accepted will be made no later than February 1st, 2024.  

Should you require funding, kindly contact us. 

Contact Information

Ms. GUO Ankang, Nanjing University

Email: ibsen2024@126.com

Local Organizing Committee

Prof. HE Chengzhou, Nanjing University

Email: chengzhou@nju.edu.cn 

International Ibsen Committee

Lisbeth Wærp, UiT – The Arctic University of Norway (President)

Liyang Xia, University of Oslo, Norway (Secretary)

Anette Storli Andersen, Vestfold og Telemark Fylkeskommune, Norway

Chen Liang, Fudan University, China

Chengzhou He, Nanjing University, China

Giuliano D’Amico, University of Oslo, Norway

Kwok-Kan Tam, Hang Seng University of Hong Kong, Hong Kong SAR

Mark Sandberg, University of California, Berkeley, USA

Sabiha Huq, Khulna University, Bangladesh

Université de Caen – MRSH Normandie Caen – ERLIS – Sciences Po : Séminaire « Poétiques sociales des pays nordiques, de l’âge viking à nos jours »

Université de Caen – MRSH Normandie Caen – ERLIS – Sciences Po : Séminaire « Poétiques sociales des pays nordiques, de l’âge viking à nos jours »

PROGRAMME 2023-2024

21 SEPTEMBRE 2023

17h30, Salle des Actes sh 027, MRSH, Campus 1, Université de Caen Normandie

Caroline Olsson (Université de Lyon)

L’époque viking, regards féminins et féministes littéraires.

Lise Philippe (ERLIS, Université de Caen)

Du Ragnarök à la crise environnementale : les récits eschatologiques dans la musique metal nordique.

19 OCTOBRE 2023

17h30, Amphithéâtre sh 085, MRSH, Campus 1, Université de Caen Normandie

Frédérique Harry (REIGENN, Sorbonne Université)

Le prophétique et le polémique : les multiples héritages du piétisme.

23 NOVEMBRE 2023

17h30, Campus des Transitions, 10 rue Pasteur, 14000 Caen

Nicolas Escach (Campus des Transitions, Sciences Po Rennes) et Alexis Alamel (Campus des Transitions, Sciences Po Rennes)

Représenter l’Arctique (à partir de l’ouvrage Arctique, sous la dir. de N. Escach et B. Goffin, coll. « Odyssée, villes portraits », ENS éditions).

30 NOVEMBRE 2023

17h30, Amphi de Boüard, bâtiment B, Campus 1, Université de Caen Normandie

Andrea Kollnitz (Université de Stockholm)

The Dangers of the Unreal – Perspectives on Modern Art in Interwar Sweden.

18 JANVIER 2024

17h30, Campus des Transitions, 10 rue Pasteur, 14000 Caen

Alain Gras (Université Paris I Panthéon-Sorbonne)

Culte de la nature et écologies nordiques.

25 JANVIER 2024

17h30, Li160, Maison des langues et de l’international, Campus 1, Université de Caen Normandie

Tim van Gerven (Université Arctique de Norvège, Tromsø)

Pan-Scandinavianism and the Creation of a National Scandinavian Identity in the Nineteenth Century.

15 FÉVRIER 2024

17h30, Salle des Actes sh 027, MRSH, Campus 1, Université de Caen Normandie

Corinne François-Denève (Université de Haute-Alsace)

Traduire les pamphlets de Frida Stéenhoff : une poétique de l’État-Providence.

21 MARS 2024

17h30, Salle des Actes sh 027, MRSH, Campus 1, Université de Caen Normandie

Sanna Nyqvist (Université de Helsinki)

Island narratives in Finnish and Swedish prose fiction 1870–1939. Encounters in the borderlands of modernity.

Rappel : appel à contributions pour « Boire dans les pays nordiques et germaniques »

Rappel : appel à contributions pour « Boire dans les pays nordiques et germaniques »

12-14 juin 2024, Sorbonne Université, Paris

Date limite de soumission des propositions : 1er octobre 2023

« Vice et Vertu » (V&V) est un programme de recherche international pluriannuel issu d’une coopération entre les Universités de la Sorbonne, Caen, Turku/ TIAS, Umeå et Oslo. Le projet V&V vise aussi l’intégration de jeunes chercheurs et de chercheurs en devenir dans les réseaux de recherche nord-européens et francophones par le biais de séminaires, de workshops et de colloques organisés dans les universités partenaires de France et d’Europe du Nord.

« Vice » et « Vertu » sont des termes encore fréquemment utilisés dans des secteurs comme la finance, l’écologie ou les médias, bien qu’ils soient aujourd’hui largement désarticulés de leur ancrage religieux. Pour autant, dans des cultures où, selon la maxime luthérienne, l’humanité a été considérée comme simul justus, simul peccator, mais semper penitens, l’impératif de la vertu et l’ardente tentation du vice ont laissé de profondes traces et des interrogations existentielles particulières, tant à l’échelle individuelle que collective.
Le projet résulte ainsi d’une interrogation simple et se fonde sur une réflexion de nature épistémologique et anthropologique : comment les catégories du vice et de la vertu ont-elles été constituées et racontées dans les sociétés du Nord de l’Europe et comment ont-elles évolué à travers les époques, du Moyen Âge aux sociétés du “secular Age” (Taylor, 2007) ?
Pour jeter un éclairage sur cette vaste interrogation, plusieurs thèmes seront successivement explorés. Le premier volet, prévu pour l’année 2023-2025, a « Boire » pour thématique et donnera lieu à un colloque organisé à Paris du 12 au 14 juin 2024.

Le premier volet du projet V&V, « Boire », questionne l’acte social (ou antisocial) de la consommation de tout type de boissons – alcoolisées ou non -, individuellement ou collectivement. Il vise à interroger les pratiques anciennes et actuelles et d’en explorer les
enjeux normatifs. L’appel à contribution comprend quatre axes mais nous restons ouverts à d’autres apports et thématiques en fonction des propositions qui nous arriveront.

Le premier axe, « Boire et pouvoir », s’intéresse aux liens entre la boisson et l’exercice du pouvoir. Des libations rituelles visant à renforcer les sociabilités guerrières et élitaires dans les grandes halles médiévales (Enright, 1996; Andersen & Pajung, 2014) à la edruelighet (sobriété) affichée et mise en scène des personnalités publiques nordiques aujourd’hui, il s’agit d’étudier l’articulation entre boire et contrat social, statut public, relations de pouvoir et résolutions des conflits. Nous nous intéresserons ainsi aux initiatives politiques venant encadrer la consommation d’alcool, du Moyen Âge à nos jours, que ce soit pour assurer l’ordre et la santé publique, pour réguler les échanges commerciaux, ou dans une démarche morale et spirituelle, les différences persistantes contredisant d’ailleurs l’idée d’un schéma commun à l’échelle de l’Europe du Nord (Moskalewicz et al., 2016).
Nous nous intéresserons également aux mouvements populaires et à la tempérance, qui occupe ici une place importante tant elle questionne les relations de pouvoir et exprime des conflictualités profondes, relatives aux problématiques de classes – en témoigne la forte implication des mouvements ouvriers (Fuglum, 1999) -, de genre – l’engagement des femmes ayant été crucial pour l’adoption de la prohibition (Kaartinen, 2011) -, ou de religion (Harry, 2021). Encore aujourd’hui, la boisson demeure un terrain l’expression des enjeux de domination et de pouvoir, que ce soit en politique, dans la constitution des normativités de genre
(Eriksen, 1999, 2023) ou dans les relations entre les États et les populations. À cet effet, il convient d’accorder une attention particulière au rôle de la boisson dans les relations coloniales et postcoloniales entre pouvoirs et populations autochtones et d’en étudier l’écho dans les récits contemporains, qu’ils soient scientifiques (Sørensen, 1999), identitaires (Olsen, 2009) – par
exemple dans le christianisme læstadien -, ou médiatiques.
En quoi la boisson est-elle représentative d’enjeux de pouvoir ? Que se joue-t-il dans l’acte de boire et comment organise-t-il les relations, les groupes et les espaces ? Qui établit les normativités et par quels biais les discours et les idéologies sont-ils construits et communiqués ?
Comment se sont constituées les politiques du « boire » et quelles traces en discerne-t-on aujourd’hui ? Dit autrement, que signifie « boire » dans les sociétés nordiques selon les époques et comment cela s’articule-t-il aux conceptions du pouvoir et du contrat social ? Ces questions sont des pistes et toute proposition relative à la question du boire et du pouvoir, du Moyen Âge à nos jours, sera considérée.

Le deuxième axe, « Voir flou », aborde les représentations artistiques des boissons et de leurs consommateurs. La mise en scène du rapport entre boisson (alcoolisée ou non) et consommateur traverse les médias et les époques. À l’époque viking, les emblématiques cornes à boire pouvaient par exemple être des instruments d’ostentation de la richesse et de la puissance, mais le déclin apparent de leur usage au XIIe siècle, avec l’implantation du christianisme, semble marquer un changement de regard sur ces objets certainement associés au paganisme et à la luxure par l’Église (Etting, 2013). Dans la littérature contemporaine, le personnage buvant est associé à un jugement moral mais aussi à la subversion des normes, de l’esthétique et du canon, par exemple, David Holm (Körkarlen, Selma Lagerlöf, 1912 ; Victor Sjöström, 1921) ou Alfred Jönsson (Vieras mies tuli taloon, Mika Waltari, 1937; Wilho Ilmari, 1938). De même, l’alcool reste présent en filigrane aussi bien dans les peintures modernes – on pense ici à Symposium (Akseli Gallen-Kallela, 1894) –, que dans un imaginaire culturel propre à cette aire et dans les productions audiovisuelles nordiques actuelles : cet aspect est particulièrement remarquable dans la série norvégienne Exit (Petter Testmann-Koch, 2019), qui
suit quatre requins de la finance ayant un penchant très prononcé pour l’alcool, la drogue, le sexe, etc.. Enfin, la centralité de l’alcool dans Drunk (Thomas Vinterberg, Druk, 2020), Julie en douze chapitres (Joachim Trier, Verdens verste menneske, 2021) ou dans de nombreuses séries pour un public jeune, mais aussi l’omniprésence d’une tasse de café dans quasiment toutes les séries Nordic noir témoignent d’un fait culturel omniprésent qui ne peut être ignoré dès lors que l’on s’intéresse au rôle des arts et de la littérature au sein de sociétés et de cultures.
De plus, il importe aussi de considérer les productions artistiques attenantes à un moment social, où boire est central. Nous pensons entre autres aux répertoires de chants interprétés dans ce contexte, mais aussi, en plus de l’exemple notoire d’In vino veritas de Kierkegaard, à la tradition du discours – avec ses codes stylistiques – lors d’une cérémonie ou d’un dîner.
La représentation artistique et littéraire de la boisson et, plus globalement, l’imaginaire entourant l’acte de boire invite à explorer les espaces nordiques et germaniques dans leur relation à ce dénominateur commun. Cet axe s’intéresse aussi bien à la représentation de la boisson qu’à la production artistique sous les effets de l’alcool, du café ou autres. Il s’agira de mettre en valeur des circulations de représentations, des partages d’imaginaires, ainsi que des inquiétudes socioculturelles communes. Ainsi, quelles sont les représentations artistiques et médiatiques du “boire” ? Comment ces images et ces codes esthétiques circulent-ils et fondent un imaginaire commun ? Que révèlent-ils des interrogations socioculturelles ? Comment participent-ils à la (dé)construction des normes et des idéologies?

Le troisième axe, «La langue au service du boire», est de nature anthropologique et linguistique. Emprunté à la sociologie, devenu une notion centrale des politiques et aménagements linguistiques, le « purisme » est défini comme une idéologie selon laquelle une langue serait pure, car elle aurait préservé son authenticité en réduisant les emprunts lexicaux, morphologiques, syntaxiques et phonétiques (Vikør, 2010). Il est intéressant d’observer que la paire notionnelle « vice » et « vertu » se retrouve sémantiquement en linguistique à travers ce courant qui fait implicitement de la pureté, une vertu de la langue. L’association de valeurs morales et esthétiques à des unités linguistiques qui décrivent l’acte de boire sera donc particulièrement stimulante à analyser.
Une des orientations de cet axe sera d’explorer le lien sémantique et culturel entre pratiques langagières et pratiques sociales liées aux breuvages et boissons, mais aussi l’association de l’acte de boire et de festoyer dans sa dimension collective et individuelle. L’idiomaticité des expressions dans les langues nordiques lorsqu’elles se rapportent à des habitudes quotidiennes élémentaires telles que boire et aux effets physiques et psychiques engendrés (å være beruset /i bakrus, bakfull/ fyllesjuk – klein (dialecte), alkis, dritings (argot) ; sjaber-sjo (argot) ; «full som en alke» litt. «saoul comme un pingouin torda», veisalgia (médecine)) permettent de refléter des habitus sociologiquement ancrés et partagés par une communauté nationale et sociale.
Qualifier ces états physiques et psychologiques (Wiese et al., 2000) représente une perspective d’analyse riche en linguistique car elle met en exergue la fonctionnalité de la langue au service du boire (Hylland, 2021), et la multiplicité des registres textuels (langue médicale, argotique, etc.). Ces registres sémiotiques peuvent ainsi être endogènes avec la création d’un jargon par les consommateurs (Weihe, 2000), et exogènes qui donnent lieu à une récupération médiatique stéréotypante (cf. l’exemple du kebabnorsk, dont la labellisation est issue du lexique alimentaire). L’approche synchronique pourra ainsi éclairer l’utilisation de la langue afin de décrire des actions et des activités liées au «boire», tout en explicitant leur portée sociale (à la fois incluante et excluante). L’approche diachronique dressera une chronologie linguistique à la fois étymologique, anthropologique et culturelle des pratiques.

Une seconde orientation portera sur la dimension normative des discours, leur mise en circulation et leur importance dans la construction des sociétés modernes et contemporaines nordiques. Il s’agira ainsi d’analyser la portée discursive et idéologique de ces registres sémiotiques (Agha, 2007), souvent générés par des groupes dominants pour instaurer des pratiques vertueuses grâce à une langue méliorative, et réprimer des pratiques vicieuses par un champ indexical délictueux, le tout repris et négocié par les groupes minorés. Rejoignant la théorie du “Total Linguistic Fact” (Silverstein, 1979, 2003), le « boire » se comprend à la fois par ses unités linguistiques, l’usage sociolinguistique qu’en font les locuteurs, et l’idéologie générée par cet ensemble. La diversité des supports textuels sera, à cet égard, fortement appréciée afin d’éclairer les mises en mot des pratiques tantôt “healthy” tantôt «dangereuses» selon la description médicale, littéraire, médiatique, publicitaire que l’on en fait.

Le quatrième axe, «Les sens du liquide», s’intéresse aux boissons en tant que telles. Il aura pour objectif de croiser les approches diachroniques et synchroniques pour éclairer les typologies de la boisson. De l’hydromel magique à l’origine de la poésie selon la mythologie nordique aux décoctions à visée thérapeutique, des boissons enivrantes aux plus «saines», il s’agit de comprendre, sur une large période, comment ces typologies se sont constituées et dans quels contextes. Que disent, par exemple, les sources médiévales de la boisson et de ses différentes catégories ? Quelles sources les mentionnent ? Comment des breuvages tels le café ou le chocolat sont-ils perçus de l’époque moderne à nos jours, quelles descriptions en fait-on et quelles pratiques y associe-t-on ? On peut penser ici, par exemple, au chocolat chaud, devenu la boisson par excellence du randonneur norvégien. Cet axe s’intéresse par conséquent aux définitions des types de boissons et aux catégories de sens qui leur sont associées (revigorante/affaiblissante, saine/ malsaine, excitante/apaisante, etc.). On apportera une attention particulière aux mentions et aux représentations de la boisson, alcoolisée ou non, du Moyen Âge à nos jours (par exemple, dans les sagas, la poésie, les articles de journaux, sur les affiches des mouvements de tempérance, les publicités, etc.).

Dans cet axe, nous nous intéresserons aussi aux perceptions que l’on a des effets induits par différents breuvages. Il s’agira d’analyser plus finement les changements de statut en fonction des lieux et des moments pour comprendre les cadres implicites qui président à la consommation de certaines boissons. Nous pourrons ainsi examiner les moments et les espaces qui autorisent la consommation poussée d’alcool et donc l’ivresse, comme les banquets, les rituels de corporations, les célébrations ou autres julebord (buffets de Noël), ou ceux qui ne l’autorisent pas et la réprouvent. Notre attention se portera ainsi sur les codes implicites qui régissent ces moments et sur le rôle parfois rituel et normatif de l’ivresse (russetiden, la saint-Jean, kräftskiva, fêtes ou samedis soirs) quand le vice peut devenir, pour un moment, la vertu d’un soir. En miroir, se posera donc aussi la question de ceux qui n’obéissent pas à l’injonction au «boire» dans les contextes qui l’autorisent – voire l’attendent – et les «effets» que cela entraîne en termes d’inclusion ou d’exclusion au groupe ou à la communauté. Comment les contextes changent-ils la nature du breuvage ? Comment les effets du «boire» sont-ils perçus et décrits et quelles en sont les conséquences ?

Merci d’envoyer une proposition de 300 mots maximum, comprenant un titre et un bref descriptif du sujet et de la problématique à research.viceandvirtue@gmail avant le 1er octobre 2023.

Date limite : 1er octobre 2023.
Les réponses seront communiquées à la fin du mois de novembre 2023.
Contact : research.viceandvirtue@gmail.com.

Comité d’organisation du projet Vice et Vertu : Arne Bugge Amundsen (Universitet i Oslo),
Syrielle Deplanque (Sorbonne Université/ UQAM), Sarah Harchaoui (Sorbonne Université),
Frédérique Harry (Sorbonne Université), Malin Isaksson (Umeå Universitet), Simon
Lebouteiller (Université de Caen), Aymeric Pantet (TIAS, Turun Yliopisto).

AAC : Quand la Baltique rencontre la Méditerranée

AAC : Quand la Baltique rencontre la Méditerranée

Circulation des savoirs autour de la mer Baltique du Moyen Âge au début du XXe siècle

vendredi 7 juin 2024, à Toulouse et en hybride

Depuis quatre ans, les journées “Circulation des savoirs autour de la Baltique du Moyen Âge au début du XXe siècle” proposent un espace de discussion et de réflexion centré sur l’Europe du Nord. Nous avons pu ainsi mettre en avant des spécificités trop souvent méconnues de cette aire géographique en questionnant les échanges, notamment culturels, qui s’y opèrent, sur un temps long.

Pour cette cinquième édition, nous avons choisi de faire dialoguer l’aire baltique avec un autre espace maritime et bassin culturel majeur : la Méditerranée. Cette rencontre n’entend pas se limiter à une perspective monodirectionnelle qui irait de la Méditerranée à la Baltique, mais au contraire épouser le flux même de circulations multiples, qui ne cesse de relier les deux mers par mille chemins. Nous souhaitons ainsi questionner les relations entre ces deux espaces maritimes, en mettant en avant les circulations qui les relient : celles des hommes et des femmes, bien sûr, mais également des idées et des objets. À travers elles, il s’agira d’embrasser dans leur plus grande diversité possible les contacts, les influences et les échanges qui ont été les vecteurs de l’identité culturelle, artistique et politique de ces espaces. L’objectif de cette journée sera d’interroger les manières dont ces deux espaces s’influencent, se construisent au contact l’un de l’autre, et se nourrissent au travers de parcours aussi bien individuels que collectifs qui mènent d’une mer à l’autre.

C’est précisément à partir de la dimension maritime que deux zones difficilement comparables, linguistiquement distinctes et culturellement différentes comme le bassin méditerranéen et la zone baltique peuvent être considérées dans une même perspective géoculturelle et géopolitique – une proposition similaire à celle des Atlantic studies.

Également plurielles (au sens linguistique du terme tel que Tranströmer l’aurait compris), la Méditerranée et la Baltique font appel à deux contextes macro-régionaux qui dépassent la limite imposée par les nationalismes pour devenir des zones d’échange internationales. En ce sens, comparer, d’une part, l’Allemagne, le Danemark, la Suède, la Finlande, la Russie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne et, d’autre part, les côtes européennes, africaines et asiatiques, n’est-ce pas aussi repenser plus largement la circulation culturelle entre le Nord et le Sud ?

En 1714, le tsar Pierre Ier reprenait la métaphore de Leibniz sur le déroulement du temps :

Les historiens pensent que le berceau de toutes les connaissances se trouve en Grèce, d’où, par les vicissitudes du temps, elles ont été expulsées, sont passées en Italie, puis se sont répandues sur toutes les terres autrichiennes, mais, par l’ignorance de nos ancêtres, elles ont été suspendues et n’ont pas pénétré plus loin que la Pologne ; Ce mouvement des sciences, je l’assimile à la circulation du sang dans le corps humain, et je crois qu’avec le temps elles quitteront leur demeure actuelle en Angleterre, en France et en Allemagne, qu’elles dureront quelques siècles ici [en Russie – à Saint-Pétersbourg] et qu’elles retourneront ensuite dans leur véritable patrie, en Grèce[1].

La logique de la circulation des savoirs suit donc dans l’esprit du tsar, une logique cyclique à la fois dans le temps et dans l’espace, passant d’une mer à l’autre puis revenant à son point de départ. En confrontant la Méditerranée et la Baltique, il est possible de tisser une histoire européenne – voire mondiale – au sens le plus large. 

Quelques idées de thèmes qui pourraient être abordés durant cette journée consacrée aux rencontres entre la Baltique et la Méditerranée :

Mobilités migratoires, volontaires et/ou forcées : voyager d’une mer à l’autre ; déplacements professionnels et éducatifs (voyages d’études et Grand Tour), de loisir et tourisme ; en temps de guerre ;  mobilités sociales ; conditions de voyage ; cartographies maritimes.

Échanges et transferts culturels : liens culturels, artistiques, religieux entre les deux espaces ; adaptation et reprises des pratiques et courants culturels ; circulations d’objets.

Matérialités politiques et économiques : relations à caractère diplomatique, commercial ou encore diplomatique ; sous forme d’alliances, d’échanges et de conflits, ou bien d’antagonismes entre attractions et répulsions; les réapparitions des deux zones en termes politiques et de propagande.

Proposition de communication – Submission Guidelines

Les propositions, en français ou en anglais, de 2000 signes (espaces compris) seront accompagnées d’une courte présentation (structure de rattachement, sujet de recherche, travaux..). Elles doivent être envoyées avant le vendredi 15 décembre 2023 à l’adresse suivante : cbaltique@gmail.com

Date

vendredi 7 juin 2024

Lieu – Place

Université Toulouse II Jean Jaurès

Comité d’organisation – Organizing committee

Lisa Castro, docteure en histoire contemporaine à l’Université Toulouse II Jean Jaurès.

Hugo Tardy, doctorant en histoire de l’art moderne à l’Université Toulouse II Jean Jaurès.

Comité scientifique – Scientific Committee

Alessandra Ballotti : Maîtresse de conférences en études nordiques (Sorbonne université – REIGENN)

Pierre-Yves Beaurepaire : Professeur en histoire moderne (Université Côte d’Azur – CMMC), Institut Universitaire de France

Matthieu Grenet, Maître de conférences en histoire moderne (INU Champollion- Albi / Framespa / Swedish Collegium for Advanced Study – Uppsala)

Hélène Leclerc : Maîtresse de conférences HDR en études germaniques (Université Toulouse II Jean Jaurès – CREG)

Patrick Louvier :  Maître de conférences HDR en histoire contemporaine (Université Paul-Valéry Montpellier 3 – CRISES)

Contacts cbaltique@gmail.com


[1] Klûčevskij, Vasilij Osipovič, Petr Velikij sredi svoih sotrudnikov : očerk prof. V. O. Klûčevskogo [Pierre le Grand et ses collaborateurs : un essai du professeur V.O. Kluchevsky], Saint-Pétersbourg, Tipografiâ Ministerstva putej soobŝeniâ, 1902, p. 401- 402.

Call for papers: Rethinking the rural North through environmental literature, film, and TV

Call for papers: Rethinking the rural North through environmental literature, film, and TV

International conference at the University of Copenhagen, in collaboration with Lund University

Confirmed keynote lecture on ‘Rural Hinterlands’ by Prof. dr. Esther Peeren, Academic Director of the Amsterdam School for Cultural Analysis at the University of Amsterdam, leader of the ERC-funded project Imagining the Rural in a Globalizing World.

In the ten-minute animated promotional film Noget om Norden (Something about Scandinavia, 1956, DK), the five Nordic countries are presented by their natural resources and the related industries: sulphur, wool, and fish in Iceland; hydroelectricity in Norway; cellulose and paper industry in Finland; extraction of iron in Sweden; farming in Denmark. In this political propa-gandist film, the rural is a repository for human use and the direct source of Nordic modernity, embodied by a ‘Viking’ plane circling the Earth in the final scene.

Today, in light of the recent climate and biodiversity crisis, the view of rural areas as a resource for human use has come under scrutiny. Overfishing, soil depletion and forest degradation are serious environmental problems that challenge the idea of resource extraction as the engine of rural development. Also, increasing urbanisation and growing rural exodus put pressure on rural areas.

The conference, Rethinking the rural North through environmental literature, film, and TV, seeks to investigate the multi-layered ways in which “the Rural” is negotiated, contested, and reimagined from an environmental humanities approach. More specifically, the focus is on the multiple dimensions of contemporary literature, film, and television engaged with environmen-tal issues in a rural context. How do literary and filmic works question the taken for granted and often invisible uses of resources? Which aesthetic means are deployed to depict today’s rural landscapes troubled by human impact? And which alternative forms of living and working in rural areas, based on nonextractive land and sea use, are brought to the fore?

The conference starts from the premise that cultural representations and imaginations have great potential to reflect, archive, and shape our relation to the environment. As a medium of lived experience, they can transport us, both cognitively and emotionally, into an awareness of our dependency on healthy ecosystems. By highlighting the crucial role played by cultural imagi-nations in determining what aspects of the contemporary rural Scandinavia are foregrounded, which rural voices, including those of nonhuman actors, are listened to, and how these voices might mobilize the rural socially and politically, we aspire to contribute both to the cultural turn in rural studies and the rural turn in cultural studies, as well as to scarce ecocritical conceptu-alizations within these fields.

Call for papers

We particularly welcome contributions related to literary and screen imaginations of:

  • rural sustainability and new rural identities
  • human-nonhuman entanglements and multispecies flourishing
  • deconstructions of the rural-urban divide
  • climate change impact on rural communities
  • shifting farm- and foodscapes
  • gardens, forests, windmill farms and solar parks
  • trends in rewilding and nature restauration projects
  • resource extraction in an ecocritical humanities approach
  • different aspects of hydropower, fishery, aquaculture, and coastal cultures

As well as more theoretical reflections on

  • rural cultural studies as an emerging discipline within environmental humanities
  • the use of traditional rural genres such as pastoral and georgic, as well as more experi-mental ways of storytelling
  • sustainability in screen industry

And all forms of:

  • aesthetic practices concerning new ways of living and working in “green communities”, including human and nonhuman agents.

Submissions

We accept proposals for presentations (20 min.) by 1st September 2023. Proposals for presentations must contain information about your university affiliation. Abstracts (max. 250 words) should be sent to sophie.wennerscheid@hum.ku.dk and anna.mrozewicz@litt.lu.se

Appel à participation : Nouvelles sérialités nordiques : consensuelles ou disruptives ?

Appel à participation : Nouvelles sérialités nordiques : consensuelles ou disruptives ?

Journée d’études 

8 novembre 2023 – Sorbonne Université

Objet d’études intensives depuis au moins vingt ans et moyen de communication de masse intergénérationnelle, les séries télévisées se sont imposées comme l’un des médias les plus représentatifs de l’histoire culturelle de l’époque contemporaine. Les pays nordiques n’échappent pas à cette tendance esthétique et médiatique, comme le confirme l’évolution rapide et exponentielle de certains genres sériels tels que le Nordic Noir, les fictions de jeunesse, la « cli-fi », le soft-fantasy folklorique, l’hyperréalisme, la dystopie ou encore le drame politique qui animent les productions nordiques ces dernières années et sont récompensés par le succès du public. 
Cette journée d’étude vise à étudier le phénomène dans sa complexité et son hétérogénéité des séries télévisées nordiques. D’une part, il est vrai qu’un certain nombre de recherches ont été menées sur les produits nationaux (par exemple les séries télévisées danoises), sur leur exportation par le biais d’adaptations (notamment à travers l’étude des transferts culturels) ou sur certains genres et effets spécifiques (comme la glocalisation). En revanche, il manque une approche globale et comparative afin de mettre en évidence les éléments communs de ces séries, leurs spécificités mais aussi les caractéristiques de la production culturelle de chaque pays. Est-il possible d’identifier les codes sémantiques et les enjeux de la sérialité télévisuelle nordique ? Quels sont les facteurs qui ont permis à certaines séries nordiques de devenir emblématiques ? 
Non seulement les pays nordiques ont mûri des formats innovants et contribué à l’exportation à grande échelle de nouveaux genres – comme le Nordic Noir et ses dérivés européens et américains – ou à la création de codes sémiotiques de certains genres – comme la fiction multimédia SKAM . Mais d’autres tendances émergent encore comme le maternity drama – dont le récent Skruk, 2022 est un exemple, ou des séries aux visées sociales et politiques marquées comme The girl from Oslo (2021), Kalifat (2020), Okkupert (2015), jusqu’au plus divertissant Kärlek och Anarki (2020). Quelles sont les nouvelles tendances et les nouveaux sous-genres de la sérialité nordique ? 
Il existe aujourd’hui, en Europe, des recherches approfondies sur des domaines spécifiques comme le réseau international DETECT ou la toute récente recherche sur l’égalité des genres dans les séries télévisées proposée par des chercheurs de l’Université d’Aalborg (Toft Hansen-Brix Jacobsen). Quels sont les conséquences et les risques de cette réussite et de cette circulation ? Dans quelle mesure les phénomènes de “Netflixisation” et de l’homogénéisation esthétique et thématique qui en découle guettent-ils ces productions mondialisées ?


Les propositions (titre, présentation d’une quinzaine de lignes, notice bio) seront à envoyer à
Frédérique Toudoire-Surlapierre (frederique.toudoire@free.fr) et Alessandra Ballotti
(alessandra.ballotti@sorbonne-universite.fr) avant le 30 septembre 2023. Après expertise par
un comité scientifique, la journée d’étude donnera lieu à une publication.

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AAC : « Seul.e dans la nature ? » Dossier spécial de Nordiques

AAC : « Seul.e dans la nature ? » Dossier spécial de Nordiques

Call for papers : “Alone in Nature?” Nordiques special issue

On a souvent prétendu que les habitants des pays nordiques auraient une relation particulière avec l’environnement naturel, et que la proximité avec les forêts, les lacs, les montagnes et les animaux aurait été considérée parfois comme plus importante que la compagnie des êtres humains, au point de devenir même l’objet d’une quête existentielle ou spirituelle. Ces idées peuvent être associées à une autodéfinition nordique est fondée sur la solitude qui valorise aussi l’autonomie, la résilience et l’autosuffisance, et qui se trouve à la base tout aussi bien de constructions identitaires genrées que de conceptions politiques de la nation. « Le culte nordique de la solitude » renvoie ici à l’observation que la persévérance individuelle, le besoin de disposer d’un espace individuel, et la volonté d’échapper aux pressions de la vie quotidienne convergeant pour se manifester dans une « solitude positive ». Nous constatons une forte connexion entre la proximité avec la nature et l’isolement choisi par l’individu et apprécié par la société, mais nous nous intéressons également aux effets négatifs que ces constructions de valeur peuvent avoir sous forme d’expériences involontaires de solitude par exemple.

Fondé sur ces hypothèses, le dossier « Seul.e dans la nature ? » aborde diverses formes et manifestations de ces rapports à l’environnement naturel et à la société de points de vue diachronique et historique ainsi que synchronique et conceptuel. Le thème peut être étudié à travers la législation et les documents politiques, dans la littérature, le cinéma, la musique ou dans d’autres textes ou discours qui servent à l’autodéfinition dans les cultures nordiques, ainsi que dans l’architecture, l’urbanisme et le « hyttekultur » par exemple. Les structures historiques qui s’inscrivent dans une longue durée dans une région faiblement habitée et dépourvue d’une culture urbaine plus présente ailleurs en Europe ont évidemment exercé un effet sur cette tradition, mais on peut noter également que « le culte de la solitude » entretient une relation avec la modernité et la redécouverte des traditions rurales par les classes moyennes urbanisées. Le rapport à l’environnement naturel semble se réinventer de multiples manières dans la société moderne pour garder sa pertinence dans les pays nordiques aujourd’hui. Des figures classiques de la philosophie environnementale nordique tels que Arne Næss et Pentti Linkola ont exploré des modes d’existence et de pensée qui cherchent un équilibre fragile entre isolement et participation, tout comme le fait à sa manière la chanson à succès « Öppna landskap » d’Ulf Lundell de 1982 qui décrit une articulation complexe entre solitude, société et nature, et qui peut être considérée comme une contribution à la définition de l’identité nordique. Comme ces noms l’indiquent, il nous faut également réfléchir d’une manière critique sur le rôle du genre et de l’ethnicité dans les textes et les pratiques qui construisent la relation double à l’environnement naturel et à la société.

Date limite pour la soumission de propositions d’article (300 mots) : 15 septembre 2023.

Veuillez envoyer les documents sous format word à harri.veivo@unicaen.fr et peter.stadius@helsinki.fi

Information sur l’acceptation : 30 septembre 2023.

Dépôt de la première version de l’article (40 000 signes) : 15 décembre 2023.

Les articles seront soumis à une évaluation en double aveugle.

Nordiques est une revue interdisciplinaire à comité de lecture spécialisée en études nordiques. Publiée deux fois par an, la revue est disponible en accès libre sur (https://journals.openedition.org/nordiques/).

It has often been said that Nordic people have a special relationship to nature, and this closeness to nature has also at times been seen as a more important relationship than that to other fellow citizens, becoming ultimately even a form of an existential or spiritual quest. In addition, this theme can also be related to a specific Nordic self-conception based on solitude that values autonomy, resilience, and self-sufficiency, and sustains gendered identity constructions as well as political conceptions of the nation. What is referred to here as the ‘Nordic cult of loneliness’ is an observation of how individual perseverance, a highly valued need for individual space, and an often-repeated longing to escape from the pressures of everyday life are expressed in terms of a ‘positive solitude’. We see a strong connection between the close relation to nature and socially and individually appreciated loneliness, yet we are also interested in the negative effects these value formations may have for example in unvoluntary experiences of loneliness.

Based on these hypotheses, the special issue of Nordiques on “Alone in Nature?” explores various forms and manifestations of this relationship to nature and society through both diachronic and historical as well as synchronic and conceptual approaches. The topic can be studied through both legislation and policy documents, in literature, film, music, and other Nordic cultural self-defining texts or discourses, as well as in architecture, urban planning and the “hyttekultur” for example. The long-term historical structures acting on a sparsely populated region, with a feeble urban history and culture compared to other European countries, have obviously had an impact on this tradition, yet it can also be seen as having a close connection to modernity and to the rediscovery and reinvention of rural traditions by an urban middle class. This relationship to nature also seems to reinvent itself in many modern ways, maintaining its relevance in today’s Nordic societies. Classic figures of Nordic environmentalism such as Arne Næss and Pentti Linkola for example have explored modes of existence and thinking that seek a fragile balance between reclusion and participation, and Ulf Lundell’s 1982 hit song “Öppna landskap” (Open Landscapes), to name an example from a totally different domain, likewise describes complex articulations of solitude, society, and nature that can be regarded as self-defining for the Nordic identity. As this list of names shows, we also need to critically reflect of on the role of gender and ethnicity in texts and practices that construct the double relation to nature and society.

Deadline for proposals (300 words): September 15, 2023. Please send the proposals in word format to harri.veivo@unicaen.fr and peter.stadius@helsinki.fi.

Notification of acceptance: September 30, 2023.

Submission of the manuscript (40 000 characters): December 15, 2023.

The manuscripts will be submitted to a double-blind peer-review.

Nordiques is a peer-reviewed multidisciplinary journal of Nordic studies published twice a year on free access on OpenEdition Journals (https://journals.openedition.org/nordiques/).

Appel à contributions pour « Boire dans les pays nordiques et germaniques » 

Appel à contributions pour « Boire dans les pays nordiques et germaniques » 

12-14 juin 2024, Paris

Premier volet du projet international et pluriannuel « Vice & Vertu », le colloque « Boire dans les pays nordiques et germaniques » a pour objectif d’interroger les pratiques anciennes et actuelles du « boire » et d’en explorer les enjeux normatifs de la période médiévale à nos jours. 

L’appel à contribution comprend quatre axes (voir appel à contributions) mais nous restons ouverts à d’autres apports et thématiques en fonction des propositions qui nous arriveront. 

« Vice et Vertu » (V&V) est un programme de recherche international pluriannuel porté par les Universités de la Sorbonne, Caen, Turku/ TIAS, Umeå et Oslo. Le projet V&V vise aussi l’intégration de jeunes chercheurs et de chercheurs en devenir dans les réseaux de recherche nord-européens et francophones par le biais de séminaires, de workshops et de colloques organisés dans les universités partenaires de France et d’Europe du Nord. 

Les propositions devront comporter 300 mots maximum comprenant un titre et un bref descriptif du sujet et de la problématique, éventuellement l’axe dans lequel elles peuvent s’insérer. Les langues de travail seront le français, l’anglais et toutes les langues nordiques. 

Les propositions seront à envoyer au plus tard le 1er octobre 2023 à : research.viceandvirtue@gmail 

Comité d’organisation du projet Vice et Vertu : Arne Bugge Amundsen (Universitet i Oslo), Syrielle Deplanque (Sorbonne Université/ UQAM), Sarah Harchaoui (Sorbonne Université), Frédérique Harry (Sorbonne Université), Malin Isaksson (Umeå Universitet), Simon Lebouteiller (Université de Caen), Aymeric Pantet (TIAS, Turun Yliopisto)

Reflets du Nord : poétiques et politiques de l’Europe septentrionale

Reflets du Nord : poétiques et politiques de l’Europe septentrionale

Le projet “Reflets du Nord : poétiques et politiques de l’Europe septentrionale” consistera en une série de séminaires et de journées d’études dédiées aux représentations des nords européens. A travers une approche interdisciplinaire, nous interrogerons les sens et les résonances de la nordicité dans le discours politique et social ainsi que dans les arts et leur réception. Les trois contributions de ce premier volet se concentreront sur les origines et inspirations nordiques dans le monde anglophone : il sera question de l’ascendance norvégienne de la poétesse américaine Gjertrud Schnackenberg, de l’importance des Orcades pour le compositeur anglais Peter Maxwell Davies, et de la recherche par les Victoriens de leurs racines nordiques.

La première manifestation aura lieu le mercredi 14 juin à 14h30 dans la salle 233b du CLSH (Nancy). Nous aurons le plaisir d’entendre les interventions suivantes :

14h30 Alexandra Kraeva (Université de Lorraine/Université de Haute Alsace) : “So like your mother’s face”: Exploring the Link of Generations and Dealing with Loss in “Northern” Texts by Gjertrud Schnackenberg

15h15 Jean-Philippe Héberlé (Université de Lorraine) : “Les Orcades dans quelques opéras et œuvres instrumentales de Peter Maxwell Davies”

16h pause

16h15 Richard Somerset (Université de Lorraine) : “‘The Roman and the Teuton’: northern racial types in Victorian discourses of Englishness”

Organisé par Jeremy Tranmer, Claire McKeown et Kerstin Wiedemann

 

Thème : Overlay par Kaira.