Mardi 21 novembre 2023 à 18 h
Auditorium Georges Dumézil
Maison de la recherche de l’INALCO, 2 rue de Lille, Paris 7e
Dans un monde globalisé où la « littérature mondiale » est dominée par les auteurs anglo-saxons, quelle peut-être la place et le rôle d’un écrivain issu de la petite Estonie ? D’ailleurs, qu’est-ce au juste qu’un écrivain estonien ? Est-ce nécessairement quelqu’un qui écrit en estonien ? Ou qui habite en Estonie ? Ou qui évoque l’Estonie dans ses œuvres ? La dimension « nationale » est-elle encore pertinente aujourd’hui pour étiqueter et comprendre les œuvres littéraires ? Ce sont là quelques-unes des questions que nous poserons à trois auteurs très différents qui ont en commun leur lien avec l’Estonie.
Le débat aura lieu en français et en estonien, avec interprétation consécutive. Entrée libre sur présentation d’une pièce d’identité (plan Vigipirate).
Tiit Aleksejev (né en 1968) est un romancier et dramaturge estonien. Son roman Le Pèlerinage, début d’une trilogie sur la première croisade, a obtenu le prix de littérature de l’Union européenne et a été traduit en français en 2016 (traduction de Jean Pascal Ollivry, éd. Intervalles).
Doris Kareva (née en 1958) est l’une des principales poétesses estoniennes contemporaines. Elle a publié depuis 1978 une vingtaine d’ouvrages et a reçu de nombreux prix littéraires. Un choix de ses poèmes a été publié en français : La forme du temps (traduction d’Antoine Chalvin et Jean-Luc Moreau, éd. Delatour, 2016).
Katrina Kalda (née en 1980) est une romancière française d’origine estonienne. Elle est l’autrice de quatre romans publiés chez Gallimard et récompensés par plusieurs prix littéraires : Un roman estonien (2010), Arithmétique des dieux (2013), Le pays où les arbres n’ont pas d’ombre (2018) et La mélancolie du monde sauvage (2021).
Rencontre organisée par la section d’études estoniennes de l’Inalco, en partenariat avec la MEET de Saint-Nazaire et l’Ambassade d’Estonie en France.