Étiquette : Appel à communications

AAC : Écritures du travail : pour une approche comparatiste (1875 – 1975) 

AAC : Écritures du travail : pour une approche comparatiste (1875 – 1975) 

Le travail fait partie intégrante de l’humanité : les traces archéologiques les plus lointaines témoignent de l’activité laborieuse. Depuis la rationalisation du travail, accentuée au XIXème siècle par l’industrialisation, de nombreuses sociétés humaines sont majoritairement composées d’une classe laborieuse, paysanne, ouvrière et employée, faisant du travail un sensible partagé, un dénominateur permettant une expérience commune par-delà les frontières nationales et allant jusqu’à définir l’identité d’un individu. Pourtant, un silence étrange enveloppe le sujet du travail en littérature, sujet qui, selon l’expression de M. Denning, « résiste[rait] à la représentation[1] ». Mais n’est-ce pas plutôt le champ littéraire qui résiste au travail que le travail qui résiste à la littérature ? Car, pour un sujet qui « résiste à la représentation », cette dernière a pourtant été éclectique, foisonnante et diverse.

On ne peut alors que se réjouir de ce qu’il convient d’appeler une dynamique de la recherche en sciences humaines ces dernières années sur le sujet du travail comme en témoignent les colloques « Représentations du travail. Littérature, histoire, sciences sociales, histoire de l’art, cinéma » (UNIL, 2021) et les Rendez-vous de l’Histoire (« Le Travail », Blois, 2021) ainsi que « Les Fables du tri. Travail, entreprise et conflits éthiques dans la littérature et le cinéma des XXe et XXIe siècles » (Strasbourg, 2022). Enfin, notons les événements à venir, qu’il s’agisse de « Enjeux écologiques des littératures du travail françaises et francophones » (Sorbonne Nouvelle, 2024) ou de « Faut-il imaginer Sisyphe heureux ? » (Strasbourg, 2024) Nous aimerions nous inscrire dans le sillage de ces projets, mais surtout dans celui de l’OBERT (Observatoire Européen des Récits du Travail) et de ses colloques « Narrating Labour : Posture and Positionality » (OBERT, 2023) et « Women and Work: Reframing a Narrative Relationship » (OBERT, 2024) et proposer des journées de réflexion sur les littératures du travail dans une perspective comparatiste, internationale et transdisciplinaire, comme proposaient de le faire John Lennon et Magnus Nilsson dans Working-Class Literature(s)[2]

Considérant en effet qu’« [a]ucun événement, aucune littérature d’aucune sorte ne peut se comprendre de façon satisfaisante sans une mise en relation avec d’autres événements, avec d’autres littératures[3] », il nous semble important de nous pencher sur le thème du travail par la méthode comparatiste : ces littératures s’inscrivent en effet aux croisements de champs littéraires nationaux et internationaux. De plus, cette perspective comparatiste est nécessaire du fait même de l’organisation de ces littératures du travail[4] : souvent militantes et marginales, elles s’organisent autour de revues, de partis politiques et, souvent à partir de 1917, en lien avec l’URSS et le Proletkult. Des maisons d’édition comme GIHL ou Arbeiderspers ou des revues comme International Literature (diffusée et traduite en quatre langues simultanément) créent des réseaux de diffusion et de traduction pendant une majeure partie du XXème siècle. Cette circulation a également eu comme conséquence de créer, des États-Unis au Japon, de la Russie au Pérou, de la Suède à l’Inde, des traits génériques et poétiques communs : une certaine fluidité générique, oscillant entre fiction et non-fiction, l’importance de la posture d’authenticité de l’auteur ou de l’autrice, des topoï, des structures, des images revenant d’un pays à l’autre pendant plus d’un siècle etc. Enfin, nous souhaiterions inscrire cette démarche comparatiste dans le cadre de réflexion d’un vingtième siècle décentré, depuis les écrits fondateurs d’Émile Zola pour atteindre la fin des Trente Glorieuses. Cet empan chronologique nous semble en effet particulièrement pertinent pour étudier les spécificités du travail en littérature en permettant de saisir le contexte politique et idéologique d’une définition de la classe travailleuse et des conditions d’exercices du travail nées de l’industrialisation et d’une rationalisation croissante.

Nous souhaitons décentrer notre vision des liens entre littérature et travail en transcendant les frontières nationales et la francophonie[5], en nous demandant, par exemple, ce qui rapproche les récits miniers du Français Zola (Germinal), du Chilien Lillo (Subterra) ou de l’Indien Dutt (Coir) ? En quoi Bonneff avec Aubervilliers ou Sinclair avec The Jungle proposent-ils une esthétique commune de récits sur l’abattoir et les liens entre la déshumanisation des travailleurs et la maltraitance animale ? Peut-on dégager une poétique des autrices militantes ouvrières chez Smedley (Daughter of Earth) aux États-Unis, Lopez (Journal d’une OS) en France, Carnès (Tea Rooms. Mujeres obreras) en Espagne, Moa Martinson en Suède (Kvinnor och äppelträd) ou Pagu (Parque industrial) au Brésil ? Ces récits créent de nouveaux topoï comme la grève, la manifestation, le personnage du syndicaliste : comment esthétisent-ils (ou pas) la politique (comme chez Tokunaga, Taiyō no nai machi, Etcherelli, Élise ou la vraie vie, Isabel De Toleda, La huelga ou Richard Llewellyn, How Green was my Valley?) ? Les récits maritimes du travail, loin de l’exotisme d’un Moby Dick ou de Robinson Crusoé, du Norvégien Hamsun, du Britannique Hanley, du Japonais Kobayashi, de l’apatride Malaquais ou des Français Dabit et Peisson nous présentent-ils un style du vagabondage similaire ? Et peut-on rapprocher des récits du travail de la terre comme The Grapes of Wrath de Steinbeck, les Travaux de Navel ou les nouvelles d’Ivar Lo-Johansson dans ses recueils Statarna I et II ?

Les intervenantes et intervenants pourront travailler, sans s’y limiter, sur les thèmes suivants, dans une optique comparatiste :

  • Histoire littéraire du travail : les tensions entre histoire littéraire nationale et littérature internationale / littérature mondiale ; histoire et contextualisation de la création des canons littéraires ;
  • Théorisations des littératures du travail : littérature prolétarienne, littérature populiste, littérature ouvrière, littérature révolutionnaire, réalisme socialiste, naturalisme, néo-réalisme, faction, factographie, prose documentaire, littérature non‑fictionnelle… ;
  • Champs littéraires et réseaux : communautés d’écrivains (RAPP, collectifs d’écrivains ouvriers), revues (Senki, La Gaceta literaria, Amauta, L’Humanité, New Masses, Masses, The Anvil, International Literature, Musée du soir…), sociabilités littéraires, réseaux de traduction et de diffusion, relation de mentorat (comme Upton Sinclair avec Mike Gold, Jack Conroy ou Agnes Smedley, Roger Martin du Gard avec Eugène Dabit, André Gide avec Jean Malaquais, Roman Rolland avec Panaït Istrati), stratégies éditoriales (Éditions Sociales Internationales, Cenit, Plein Chant, Nada…) ; 
  • Légitimité et illégitimité littéraire : place et discours sur les littératures du travail dans le champ littéraire ; 
  • Authenticité, expérience et la position ambiguë du témoin : les tensions entre fiction et posture d’authenticité ; la littérature du travail est-elle un « document humain[6] » ? La valeur des récits n’est-elle qu’historique ou sociologique ?
  • Plasticité générique des littératures du travail : jeu entre fiction, non-fiction, autobiographie… ; 
  • Poétique du travail : étude des réseaux imagologiques, de la récurrence de certains topoï, de certains personnages ;
  • Transdisciplinarité et intermédialité : comment articuler littérature, sociologie, sciences des techniques, histoire et économie ? ; comment s’adaptent les récits du travail au cinéma, en bande-dessinée ou sous toute autre forme artistique ? 
  • Intersectionnalité : Class studies, gender studies, subaltern studies[7], études décoloniales, études écocritiques… Le travail se situe à l’intersection de nombreuses interrogations contemporaines, dont la littérature s’était emparée parfois bien avant leurs théorisations sociologiques.

Propositions :

Les propositions de communication (3000 signes maximum) seront accompagnées d’une courte notice bio-bibliographique. Elles devront être envoyées à ecrituresdutravail@gmail.com avant le 31 janvier 2025.

Organisation :

Le colloque se déroulera à l’Université Paris Nanterre les 02 et 03 octobre 2025. Les frais d’hébergement et de transport seront à la charge des participants et des participantes. Les déjeuners et le dîner seront offerts par l’organisation du colloque. 

Organisatrices : 

Louise Bernard (Doctorante en littérature comparée, Paris Nanterre) : l.bernard@parisnanterre.fr

Victoria Pleuchot (Docteure en littérature comparée, Artois) : victoria.pleuchot@gmail.com


[1] Michael Denning, The Cultural Front. Cité par Laura Hapke, Labor’s Text. The Worker in American Fiction, New Brunswick, Rutgers University Press, 2001, p. 14 : “Work itself resists representation”.

[2] John Lennon et Magnus Nilsson, Working-Class Literature(s): Historical and International Perspectives, Stockholm, Stockholm University Press, 2017.

[3] Matthew Arnold, « On the modern element in literature » (1857), dans Selected Prose, éd. Peter J. Keating, Londres, Penguin, 1987, p. 59 : “No single event, no single literature is adequately comprehended except in its relation to other events, to other literatures.” Cité par Marx William, Vivre dans la bibliothèque du monde, Paris, Collège de France, 2020.

[4] Victoria Pleuchot, Littérature romanesque et travail précaire 1918-1939, sous la direction d’Anne-Gaëlle Weber, Université d’Artois, 2023.

[5] Comme les organisatrices de ce colloque s’efforcent déjà de le faire dans leur cahier Hypothèse Littératures du travail : Perspectives comparatistes, https://littetravail.hypotheses.org/.

[6] William Stott, Documentary Expression and Thirties America, Chicago, The University of Chicago Press, 1986, p. 6 : « Human document. »

[7] Chakravorty Spivak Gayatri, « Can the Subaltern Speak ? » in Marxism and the Interpretation of Culture, eds. Cary Nelson and Lawrence Grossberg, Basingstoke, Macmillan, 1988, p. 271–313.

AAC/CFP – APEN 2025: Le Nord comme espace de contact(s) – VIe Congrès bisannuel de l’Association pour les Études nordiques

To read the version in English, click here.

19 – 21 mai 2025

Université de Mons (UMONS),
Faculté de traduction et d’interprétation (FTI-EII)

APPEL À COMMUNICATIONS

Le VIe Congrès de l’Association pour les Études nordiques (APEN) sera organisé en Belgique du 19 au 21 mai 2025 par le Service NORD de la Faculté de traduction et d’interprétation – École d’interprètes internationaux (FTI-EII) de l’Université de Mons.

Cette nouvelle édition d’un événement désormais bien établi a pour ambition de réunir chercheuses et chercheurs, doctorant(e)s et professionnel(le)s intéressé(e)s par les mondes scandinave et nordique afin de renforcer les liens entre spécialistes, nourrir et dynamiser les futurs travaux, et rendre compte de l’état de la recherche en Études nordiques indépendamment des domaines où elle s’exprime. À ce titre, l’appel concerne l’ensemble des champs disciplinaires des sciences humaines et sociales, dès lors qu’elles trouvent dans la thématique nordique un espace fécond où s’exprimer.

Au travers de sa thématique, ce sixième Congrès a pour ambition d’explorer le Nord comme « espace de contact(s) ». La notion est ouverte à un large éventail de réappropriations et paraît particulièrement adaptée à une région qui, paradoxalement, est volontiers qualifiée de « périphérique » tout en pouvant se prévaloir d’une certaine centralité puisque fréquemment glorifiée ou érigée en modèle dans de nombreux débats. Dans le sillage de cette thématique, nous proposons aux chercheurs d’envisager la notion d’« espace de contact(s) » de l’une ou l’autre façon suivante (sans que la liste soit exhaustive) pour leur soumission :

Poursuivre la lecture « AAC/CFP – APEN 2025: Le Nord comme espace de contact(s) – VIe Congrès bisannuel de l’Association pour les Études nordiques »
AAP: Coherence and Fragmentation. The Languages of the Nordic Countries and their Interrelations today

AAP: Coherence and Fragmentation. The Languages of the Nordic Countries and their Interrelations today

University of Florence, 14-16 November 2024


Deadline for abstract submission:

15 May 2024

Link to the call for papers
https://mcusercontent.com/1b447066e42d80e8fabd6736d/files/f0aaa65d-0f50-1958-fbcd-83380a08d17b/Call_for_papers_SNU.pdf

Location
University of Florence. Department of Education, Languages, Intercultures, Literatures and Psychology (FORLILPSI)

Contact email
nordlang24@forlilpsi.unifi.it

Homepage
www.nordlang24.unifi.it

Keynote speakers
Henrik Gottlieb (University of Copenhagen), Unn Røyneland (University of Oslo), Julia
Tidigs (University of Helsinki), Anja Schüppert (University of Groningen), Jussi Ylikoski
(University of Turku & Sámi University of Applied Sciences)

Organizers
Lena Dal Pozzo and Anna Wegener

This conference is the first international conference of its kind aiming to bring together highlevel research on multilingualism in the Nordic countries from an interdisciplinary perspective. The three main areas addressed by the conference are: 1) the Nordic countries as multilingual societies; 2) receptive multilingualism; 3) literary multilingualism.


While on the one side the Nordic countries have a common history and are considered by sociologists and historians to represent a “cluster”, on the other side they are quite heterogenous from a linguistic point of view. This heterogeneity can be observed in various ways. First, receptive multilingualism is a common way of communicating between speakers of Danish, Norwegian and Swedish. However, the mutual intelligibility between the languages is asymmetrical, and many young Scandinavians prefer to use English when they 2 meet instead their native tongue. At the same time, there are important differences between young people’s experienced comprehension across the Nordic countries.


Icelandic and Faroese are North Germanic languages, like the Scandinavian languages, whereas Sami and Finnish are Uralic languages and Greenlandic is an Eskimo-Aleut language. The Nordic countries are divided by barriers of linguistic families, barriers which traditionally have been surmounted by Icelandic, Faroese and Greenlandic speakers learning Danish, Finnish speakers learning Swedish, and Sami adopting the national language of the country in which they live. Indeed, many Sami do not speak a Sami language.


Second, the indigenous Sami language group is also heterogeneous across these countries. The situation of these languages varies as regards their endangerment, number of speakers, and relationship to the dominant language.
Third, in addition to indigenous languages, minority languages and national languages, several other languages are spoken in the Nordic region because of the extensive immigration that has occurred in the last decades. From a literary point of view, this has given rise to new narratives mixing slang and different languages and fueled theoretical interest in literary multilingualism, for instance in modernist texts.


Nonetheless, all these languages coexist and interact in and between the countries: Finland has two national languages, Finnish and Swedish, and Sami, Romani, Russian, Yiddish, Tartar and Karelian are officially recognized as minority languages; in Sweden, the national minority languages are Finnish, Yiddish, Meänkieli, Romani and Sami; Norway’s minority languages are North Sami, South Sami, Lule Sami, Kven and Romani, while German is recognized as a minority language in Southern Denmark. In the Nordic Region, the Nordic Language Convention (1981) stipulates that Nordic nationals should be able to communicate in their own language with official bodies in other Nordic countries.


Multilingualism is thus visible in the Nordic countries on many levels and can be investigated from a wide range of theoretical and methodological perspectives. The conference invites papers on the Nordic countries as a multilingual region in which languages exist side by side, come into contact with and influence each other, are used as identity markers and political instruments, and give rise to multilingual texts.

Themes might include, but are not limited to:
• Receptive multilingualism as a political ideal
• Verbal and non-verbal strategies to communicate across languages
• Code-switching, mutual intelligibility, and language choice
• Factors determining the level of mutual intelligibility in Scandinavia
• Attitudes towards minority languages
• Uses of minority languages at an individual and group level
• Language policies in a transnordic perspective
• Repression and revitalization of indigenous languages
• Language endangerment and language loss
• Bi- and multilingual acquisition
• Bilingualism in individuals and society
• Language maintenance and shift
• Instruction in the other Nordic region languages in primary and secondary schools in the Nordic countries
• The impact of English on the languages of the Nordic countries
• The relationship between the use of various languages and identity
• The role of translation in communicating minority languages and cultures both within and outside the Nordic region
• Different forms of literary multilingualism
• Functions of literary multilingualism

Lectures and round tables will be divided into different sessions that reflect the key issues of the conference. The conference will conclude with a public event on Sami culture. Please submit a one-page abstract (ca. 200 – 300 words) and a short bio-note (50 words) by 15 May. Presentations (in English) will consist of a 20-minute talk followed by 10 minutes for questions and discussion. All abstracts should be submitted to nordlang24@forlilpsi.unifi.it

After the conference, participants will be invited to submit an article to a special issue of the peer-reviewed journal LEA (Lingue e Letterature d’Oriente e d’Occidente) published by the University of Florence. LEA is a “class A” journal, the highest ranking that can be accorded to a scientific journal in Italy. The publication will mirror the structure of the conference and thus consist of three main sections (Multilingualism in Society, Receptive Multilingualism, Literary Multilingualism).

The participation fee is 60 €, while the conference dinner (optional) costs 40 €. The participation fee for students is 25 €.


Key dates

• The deadline for abstract submission is 15 May 2024.
• Notification of acceptance or rejection will be sent out by 15 June 2024.
• Registration will begin on 15 June 2024.
• The conference will take place from 14 to 16 November 2024.

The conference is supported by SNU (Samarbejdsnævnet for Nordenundervisning i Udlandet).

CFP/AAP: Medievalisms of the Margins / Les médiévalismes à la marge

CFP/AAP: Medievalisms of the Margins / Les médiévalismes à la marge

Staging Medieval Memories in Outside Western Europe / Mise en scène des mémoires médiévales en dehors de l’Europe occidentale

Peinture par Heinrich Semiradzki Les funérailles d'Igor de Kiev. (1877)
Heinrich Semiradzki: Les funérailles d’Igor de Kiev. (1884) source: Wikimedia.

Strasbourg, March 27-29, 2025 / 27-29 mars 2025

Organized by / organisé par Tatiana Victoroff (Université de Strasbourg), Thomas Mohnike (Université de Strasbourg), Giuseppina Giuliano (University of Salerno), Yordan Lyutskanov (Bulgarian Academy of Sciences) and Alexander Medvedev (independent scholar)

Proposals / propositions jusqu’à 20 juin / 20th of June 2024 à lge-medievalism2025@unistra.fr

Since the 19th century, the Middle Ages have often been made up of mythemes such as castles, forests, princesses, knights and unicorns, which may meet populations living in the desert to the south, decadence or barbarism to the east and savage Vikings to the north on the margins, but the latter act as representatives of the Other, the Stranger. Indeed, these imaginative geographies reflect the European geopolitical and cultural situation of the 19th century, with France and Great Britain at the centre and the rest of Europe in the periphery and even on the margins. In the fictional medieval world, these geographies have changed little to the present day, even when adapted for use in new media. However, from these supposed margins, writers, artists and other cultural mediators have launched projects to update and reuse medieval sources and ideas for their own cultural, aesthetic and political projects. This conference aims to explore the medieval strategies of authors from Eastern, Central and Northern and what was later called East-Central Europe, who often construct their visions of the Middle Ages in tension with the dominant discourses of medievalism.

We are particularly interested in studies that cross the boundaries of traditional disciplines and propose case studies in which actors, artefacts or media from different parts of these supposed margins interact. Such studies might, for example, focus on the function of the Byzantine and Muslim worlds, since the imagined encounter with actors from an even more distant East often serves as an incentive for the dramatic logic of national myths.

Paper proposals of 250-300 words should be supplemented by 5-7 keywords and 3-5 particularly relevant references.

Depuis le XIXe siècle, le Moyen Âge est souvent constitué de mythèmes tels que châteaux, forêts, princesses, chevaliers et licornes, qui peuvent rencontrer à la marge des populations vivant dans le désert au sud, la décadence ou la barbarie à l’est et les sauvages vikings au nord, mais ces derniers agissent comme des représentants de l’Autre, de l’Étranger. En effet, ces géographies imaginatives reflètent la situation géopolitique et culturelle européenne du XIXe siècle, avec la France et la Grande-Bretagne au centre et le reste de l’Europe à la périphérie, voire en marge. Dans le monde médiéval fictif, ces géographies ont peu changé jusqu’à aujourd’hui, même lorsqu’elles sont adaptées aux nouveaux médias. Cependant, à partir de ces marges supposées, des écrivains, des artistes et d’autres médiateurs culturels ont lancé des projets visant à actualiser et à réutiliser les sources et les idées médiévales pour leurs propres projets culturels, esthétiques et politiques. Cette conférence vise à explorer les stratégies médiévales des auteurs de l’Est, du Centre et du Nord de l’Europe et de ce qui a été appelé plus tard l’Europe centrale et orientale, qui construisent souvent leurs visions du Moyen Âge en tension avec les discours dominants du médiévalisme.

Nous sommes particulièrement intéressés par les études qui dépassent les frontières des disciplines traditionnelles et proposent des études de cas dans lesquelles interagissent des acteurs, des artefacts ou des médias provenant de différentes parties de ces marges supposées. De telles études pourraient, par exemple, se concentrer sur la fonction des mondes byzantin et musulman, puisque la rencontre imaginée avec des acteurs d’un Orient encore plus lointain sert souvent d’incitation à la logique dramatique des mythes nationaux.

Les propositions d’articles de 250 à 300 mots doivent être complétées par 5 à 7 mots-clés et 3 à 5 références particulièrement pertinentes.

CFP : XV International Ibsen Conference “The Intermedial Ibsen”

CFP : XV International Ibsen Conference “The Intermedial Ibsen”

The XVth International Ibsen Conference  “The Intermedial Ibsen”

Nanjing University, Nanjing, China 

June 24-26, 2024

The XVth International Ibsen Conference on “The Intermedial Ibsen” will be held in Nanjing, China on June 24-26, 2024. The conference is hosted by Nanjing University, in co-operation with the Centre for Ibsen Studies, University of Oslo. The deadline for submitting abstracts is January 1st, 2024. 

The Intermedial Ibsen

The theme of XVth International Ibsen Conference will be “The Intermedial Ibsen”. In light of new developments in intermedial studies in literature and arts, the intermedial approaches to Ibsen may include the representation of artists in Ibsen’s playsintermedial references to music and architecture, the Ibsen paintings by Edvard Munch and other artists, film adaptations based on Ibsen’s plays, remediations of Ibsen in musicals and dance theatre, and intercultural performancesof Ibsen, just to name a few. 

We encourage all participants to engage with the main theme to enrich the conference discussion. Papers may address, but are by no means restricted to, the following thematic streams:

1. Intermedial Practice and the Canonization of Ibsen’s Plays 

2. Ethical Criticism of Ibsen’s Plays

3. Directing Ibsen’s Plays

4. Comparative Studies on Ibsen and Chekhov

5. Ibsen Across Cultures: Exploring Intercultural Adaptations, Translations, Teaching, and Research

6. Re-visioning Ibsen: Stage, Media and Gender

7. What’s Wrong with the Well-made Play? Form and Structure in Ibsen’s Dramatic Writing

8. Ibsen’s “Debate” in the Intellectual History of Human Civilization

9. Representation of Ibsen’s “Body” in Different Media

10. Ibsen’s Plays in Germany

11. Changing Forms and Transforming Political Notions of Ibsen’s Plays

Instructions for abstract submission

Submitted papers should be centered on the conference theme, and paper presentations should be planned for a maximum of 20 minutes. Abstracts should be no more than 300 words long and should include a brief bio. The deadline is January 1st, 2024.

Please submit your abstract to: ibsen2024@126.com

Please include the following information at the top of the page:

Name

Institutional affiliation, if any

3-4 keywords describing the presentation

Audio-visual requirements, if any

An announcement of the proposals accepted will be made no later than February 1st, 2024.  

Should you require funding, kindly contact us. 

Contact Information

Ms. GUO Ankang, Nanjing University

Email: ibsen2024@126.com

Local Organizing Committee

Prof. HE Chengzhou, Nanjing University

Email: chengzhou@nju.edu.cn 

International Ibsen Committee

Lisbeth Wærp, UiT – The Arctic University of Norway (President)

Liyang Xia, University of Oslo, Norway (Secretary)

Anette Storli Andersen, Vestfold og Telemark Fylkeskommune, Norway

Chen Liang, Fudan University, China

Chengzhou He, Nanjing University, China

Giuliano D’Amico, University of Oslo, Norway

Kwok-Kan Tam, Hang Seng University of Hong Kong, Hong Kong SAR

Mark Sandberg, University of California, Berkeley, USA

Sabiha Huq, Khulna University, Bangladesh

Rappel : appel à contributions pour « Boire dans les pays nordiques et germaniques »

Rappel : appel à contributions pour « Boire dans les pays nordiques et germaniques »

12-14 juin 2024, Sorbonne Université, Paris

Date limite de soumission des propositions : 1er octobre 2023

« Vice et Vertu » (V&V) est un programme de recherche international pluriannuel issu d’une coopération entre les Universités de la Sorbonne, Caen, Turku/ TIAS, Umeå et Oslo. Le projet V&V vise aussi l’intégration de jeunes chercheurs et de chercheurs en devenir dans les réseaux de recherche nord-européens et francophones par le biais de séminaires, de workshops et de colloques organisés dans les universités partenaires de France et d’Europe du Nord.

« Vice » et « Vertu » sont des termes encore fréquemment utilisés dans des secteurs comme la finance, l’écologie ou les médias, bien qu’ils soient aujourd’hui largement désarticulés de leur ancrage religieux. Pour autant, dans des cultures où, selon la maxime luthérienne, l’humanité a été considérée comme simul justus, simul peccator, mais semper penitens, l’impératif de la vertu et l’ardente tentation du vice ont laissé de profondes traces et des interrogations existentielles particulières, tant à l’échelle individuelle que collective.
Le projet résulte ainsi d’une interrogation simple et se fonde sur une réflexion de nature épistémologique et anthropologique : comment les catégories du vice et de la vertu ont-elles été constituées et racontées dans les sociétés du Nord de l’Europe et comment ont-elles évolué à travers les époques, du Moyen Âge aux sociétés du “secular Age” (Taylor, 2007) ?
Pour jeter un éclairage sur cette vaste interrogation, plusieurs thèmes seront successivement explorés. Le premier volet, prévu pour l’année 2023-2025, a « Boire » pour thématique et donnera lieu à un colloque organisé à Paris du 12 au 14 juin 2024.

Le premier volet du projet V&V, « Boire », questionne l’acte social (ou antisocial) de la consommation de tout type de boissons – alcoolisées ou non -, individuellement ou collectivement. Il vise à interroger les pratiques anciennes et actuelles et d’en explorer les
enjeux normatifs. L’appel à contribution comprend quatre axes mais nous restons ouverts à d’autres apports et thématiques en fonction des propositions qui nous arriveront.

Le premier axe, « Boire et pouvoir », s’intéresse aux liens entre la boisson et l’exercice du pouvoir. Des libations rituelles visant à renforcer les sociabilités guerrières et élitaires dans les grandes halles médiévales (Enright, 1996; Andersen & Pajung, 2014) à la edruelighet (sobriété) affichée et mise en scène des personnalités publiques nordiques aujourd’hui, il s’agit d’étudier l’articulation entre boire et contrat social, statut public, relations de pouvoir et résolutions des conflits. Nous nous intéresserons ainsi aux initiatives politiques venant encadrer la consommation d’alcool, du Moyen Âge à nos jours, que ce soit pour assurer l’ordre et la santé publique, pour réguler les échanges commerciaux, ou dans une démarche morale et spirituelle, les différences persistantes contredisant d’ailleurs l’idée d’un schéma commun à l’échelle de l’Europe du Nord (Moskalewicz et al., 2016).
Nous nous intéresserons également aux mouvements populaires et à la tempérance, qui occupe ici une place importante tant elle questionne les relations de pouvoir et exprime des conflictualités profondes, relatives aux problématiques de classes – en témoigne la forte implication des mouvements ouvriers (Fuglum, 1999) -, de genre – l’engagement des femmes ayant été crucial pour l’adoption de la prohibition (Kaartinen, 2011) -, ou de religion (Harry, 2021). Encore aujourd’hui, la boisson demeure un terrain l’expression des enjeux de domination et de pouvoir, que ce soit en politique, dans la constitution des normativités de genre
(Eriksen, 1999, 2023) ou dans les relations entre les États et les populations. À cet effet, il convient d’accorder une attention particulière au rôle de la boisson dans les relations coloniales et postcoloniales entre pouvoirs et populations autochtones et d’en étudier l’écho dans les récits contemporains, qu’ils soient scientifiques (Sørensen, 1999), identitaires (Olsen, 2009) – par
exemple dans le christianisme læstadien -, ou médiatiques.
En quoi la boisson est-elle représentative d’enjeux de pouvoir ? Que se joue-t-il dans l’acte de boire et comment organise-t-il les relations, les groupes et les espaces ? Qui établit les normativités et par quels biais les discours et les idéologies sont-ils construits et communiqués ?
Comment se sont constituées les politiques du « boire » et quelles traces en discerne-t-on aujourd’hui ? Dit autrement, que signifie « boire » dans les sociétés nordiques selon les époques et comment cela s’articule-t-il aux conceptions du pouvoir et du contrat social ? Ces questions sont des pistes et toute proposition relative à la question du boire et du pouvoir, du Moyen Âge à nos jours, sera considérée.

Le deuxième axe, « Voir flou », aborde les représentations artistiques des boissons et de leurs consommateurs. La mise en scène du rapport entre boisson (alcoolisée ou non) et consommateur traverse les médias et les époques. À l’époque viking, les emblématiques cornes à boire pouvaient par exemple être des instruments d’ostentation de la richesse et de la puissance, mais le déclin apparent de leur usage au XIIe siècle, avec l’implantation du christianisme, semble marquer un changement de regard sur ces objets certainement associés au paganisme et à la luxure par l’Église (Etting, 2013). Dans la littérature contemporaine, le personnage buvant est associé à un jugement moral mais aussi à la subversion des normes, de l’esthétique et du canon, par exemple, David Holm (Körkarlen, Selma Lagerlöf, 1912 ; Victor Sjöström, 1921) ou Alfred Jönsson (Vieras mies tuli taloon, Mika Waltari, 1937; Wilho Ilmari, 1938). De même, l’alcool reste présent en filigrane aussi bien dans les peintures modernes – on pense ici à Symposium (Akseli Gallen-Kallela, 1894) –, que dans un imaginaire culturel propre à cette aire et dans les productions audiovisuelles nordiques actuelles : cet aspect est particulièrement remarquable dans la série norvégienne Exit (Petter Testmann-Koch, 2019), qui
suit quatre requins de la finance ayant un penchant très prononcé pour l’alcool, la drogue, le sexe, etc.. Enfin, la centralité de l’alcool dans Drunk (Thomas Vinterberg, Druk, 2020), Julie en douze chapitres (Joachim Trier, Verdens verste menneske, 2021) ou dans de nombreuses séries pour un public jeune, mais aussi l’omniprésence d’une tasse de café dans quasiment toutes les séries Nordic noir témoignent d’un fait culturel omniprésent qui ne peut être ignoré dès lors que l’on s’intéresse au rôle des arts et de la littérature au sein de sociétés et de cultures.
De plus, il importe aussi de considérer les productions artistiques attenantes à un moment social, où boire est central. Nous pensons entre autres aux répertoires de chants interprétés dans ce contexte, mais aussi, en plus de l’exemple notoire d’In vino veritas de Kierkegaard, à la tradition du discours – avec ses codes stylistiques – lors d’une cérémonie ou d’un dîner.
La représentation artistique et littéraire de la boisson et, plus globalement, l’imaginaire entourant l’acte de boire invite à explorer les espaces nordiques et germaniques dans leur relation à ce dénominateur commun. Cet axe s’intéresse aussi bien à la représentation de la boisson qu’à la production artistique sous les effets de l’alcool, du café ou autres. Il s’agira de mettre en valeur des circulations de représentations, des partages d’imaginaires, ainsi que des inquiétudes socioculturelles communes. Ainsi, quelles sont les représentations artistiques et médiatiques du “boire” ? Comment ces images et ces codes esthétiques circulent-ils et fondent un imaginaire commun ? Que révèlent-ils des interrogations socioculturelles ? Comment participent-ils à la (dé)construction des normes et des idéologies?

Le troisième axe, «La langue au service du boire», est de nature anthropologique et linguistique. Emprunté à la sociologie, devenu une notion centrale des politiques et aménagements linguistiques, le « purisme » est défini comme une idéologie selon laquelle une langue serait pure, car elle aurait préservé son authenticité en réduisant les emprunts lexicaux, morphologiques, syntaxiques et phonétiques (Vikør, 2010). Il est intéressant d’observer que la paire notionnelle « vice » et « vertu » se retrouve sémantiquement en linguistique à travers ce courant qui fait implicitement de la pureté, une vertu de la langue. L’association de valeurs morales et esthétiques à des unités linguistiques qui décrivent l’acte de boire sera donc particulièrement stimulante à analyser.
Une des orientations de cet axe sera d’explorer le lien sémantique et culturel entre pratiques langagières et pratiques sociales liées aux breuvages et boissons, mais aussi l’association de l’acte de boire et de festoyer dans sa dimension collective et individuelle. L’idiomaticité des expressions dans les langues nordiques lorsqu’elles se rapportent à des habitudes quotidiennes élémentaires telles que boire et aux effets physiques et psychiques engendrés (å være beruset /i bakrus, bakfull/ fyllesjuk – klein (dialecte), alkis, dritings (argot) ; sjaber-sjo (argot) ; «full som en alke» litt. «saoul comme un pingouin torda», veisalgia (médecine)) permettent de refléter des habitus sociologiquement ancrés et partagés par une communauté nationale et sociale.
Qualifier ces états physiques et psychologiques (Wiese et al., 2000) représente une perspective d’analyse riche en linguistique car elle met en exergue la fonctionnalité de la langue au service du boire (Hylland, 2021), et la multiplicité des registres textuels (langue médicale, argotique, etc.). Ces registres sémiotiques peuvent ainsi être endogènes avec la création d’un jargon par les consommateurs (Weihe, 2000), et exogènes qui donnent lieu à une récupération médiatique stéréotypante (cf. l’exemple du kebabnorsk, dont la labellisation est issue du lexique alimentaire). L’approche synchronique pourra ainsi éclairer l’utilisation de la langue afin de décrire des actions et des activités liées au «boire», tout en explicitant leur portée sociale (à la fois incluante et excluante). L’approche diachronique dressera une chronologie linguistique à la fois étymologique, anthropologique et culturelle des pratiques.

Une seconde orientation portera sur la dimension normative des discours, leur mise en circulation et leur importance dans la construction des sociétés modernes et contemporaines nordiques. Il s’agira ainsi d’analyser la portée discursive et idéologique de ces registres sémiotiques (Agha, 2007), souvent générés par des groupes dominants pour instaurer des pratiques vertueuses grâce à une langue méliorative, et réprimer des pratiques vicieuses par un champ indexical délictueux, le tout repris et négocié par les groupes minorés. Rejoignant la théorie du “Total Linguistic Fact” (Silverstein, 1979, 2003), le « boire » se comprend à la fois par ses unités linguistiques, l’usage sociolinguistique qu’en font les locuteurs, et l’idéologie générée par cet ensemble. La diversité des supports textuels sera, à cet égard, fortement appréciée afin d’éclairer les mises en mot des pratiques tantôt “healthy” tantôt «dangereuses» selon la description médicale, littéraire, médiatique, publicitaire que l’on en fait.

Le quatrième axe, «Les sens du liquide», s’intéresse aux boissons en tant que telles. Il aura pour objectif de croiser les approches diachroniques et synchroniques pour éclairer les typologies de la boisson. De l’hydromel magique à l’origine de la poésie selon la mythologie nordique aux décoctions à visée thérapeutique, des boissons enivrantes aux plus «saines», il s’agit de comprendre, sur une large période, comment ces typologies se sont constituées et dans quels contextes. Que disent, par exemple, les sources médiévales de la boisson et de ses différentes catégories ? Quelles sources les mentionnent ? Comment des breuvages tels le café ou le chocolat sont-ils perçus de l’époque moderne à nos jours, quelles descriptions en fait-on et quelles pratiques y associe-t-on ? On peut penser ici, par exemple, au chocolat chaud, devenu la boisson par excellence du randonneur norvégien. Cet axe s’intéresse par conséquent aux définitions des types de boissons et aux catégories de sens qui leur sont associées (revigorante/affaiblissante, saine/ malsaine, excitante/apaisante, etc.). On apportera une attention particulière aux mentions et aux représentations de la boisson, alcoolisée ou non, du Moyen Âge à nos jours (par exemple, dans les sagas, la poésie, les articles de journaux, sur les affiches des mouvements de tempérance, les publicités, etc.).

Dans cet axe, nous nous intéresserons aussi aux perceptions que l’on a des effets induits par différents breuvages. Il s’agira d’analyser plus finement les changements de statut en fonction des lieux et des moments pour comprendre les cadres implicites qui président à la consommation de certaines boissons. Nous pourrons ainsi examiner les moments et les espaces qui autorisent la consommation poussée d’alcool et donc l’ivresse, comme les banquets, les rituels de corporations, les célébrations ou autres julebord (buffets de Noël), ou ceux qui ne l’autorisent pas et la réprouvent. Notre attention se portera ainsi sur les codes implicites qui régissent ces moments et sur le rôle parfois rituel et normatif de l’ivresse (russetiden, la saint-Jean, kräftskiva, fêtes ou samedis soirs) quand le vice peut devenir, pour un moment, la vertu d’un soir. En miroir, se posera donc aussi la question de ceux qui n’obéissent pas à l’injonction au «boire» dans les contextes qui l’autorisent – voire l’attendent – et les «effets» que cela entraîne en termes d’inclusion ou d’exclusion au groupe ou à la communauté. Comment les contextes changent-ils la nature du breuvage ? Comment les effets du «boire» sont-ils perçus et décrits et quelles en sont les conséquences ?

Merci d’envoyer une proposition de 300 mots maximum, comprenant un titre et un bref descriptif du sujet et de la problématique à research.viceandvirtue@gmail avant le 1er octobre 2023.

Date limite : 1er octobre 2023.
Les réponses seront communiquées à la fin du mois de novembre 2023.
Contact : research.viceandvirtue@gmail.com.

Comité d’organisation du projet Vice et Vertu : Arne Bugge Amundsen (Universitet i Oslo),
Syrielle Deplanque (Sorbonne Université/ UQAM), Sarah Harchaoui (Sorbonne Université),
Frédérique Harry (Sorbonne Université), Malin Isaksson (Umeå Universitet), Simon
Lebouteiller (Université de Caen), Aymeric Pantet (TIAS, Turun Yliopisto).

AAC : Quand la Baltique rencontre la Méditerranée

AAC : Quand la Baltique rencontre la Méditerranée

Circulation des savoirs autour de la mer Baltique du Moyen Âge au début du XXe siècle

vendredi 7 juin 2024, à Toulouse et en hybride

Depuis quatre ans, les journées “Circulation des savoirs autour de la Baltique du Moyen Âge au début du XXe siècle” proposent un espace de discussion et de réflexion centré sur l’Europe du Nord. Nous avons pu ainsi mettre en avant des spécificités trop souvent méconnues de cette aire géographique en questionnant les échanges, notamment culturels, qui s’y opèrent, sur un temps long.

Pour cette cinquième édition, nous avons choisi de faire dialoguer l’aire baltique avec un autre espace maritime et bassin culturel majeur : la Méditerranée. Cette rencontre n’entend pas se limiter à une perspective monodirectionnelle qui irait de la Méditerranée à la Baltique, mais au contraire épouser le flux même de circulations multiples, qui ne cesse de relier les deux mers par mille chemins. Nous souhaitons ainsi questionner les relations entre ces deux espaces maritimes, en mettant en avant les circulations qui les relient : celles des hommes et des femmes, bien sûr, mais également des idées et des objets. À travers elles, il s’agira d’embrasser dans leur plus grande diversité possible les contacts, les influences et les échanges qui ont été les vecteurs de l’identité culturelle, artistique et politique de ces espaces. L’objectif de cette journée sera d’interroger les manières dont ces deux espaces s’influencent, se construisent au contact l’un de l’autre, et se nourrissent au travers de parcours aussi bien individuels que collectifs qui mènent d’une mer à l’autre.

C’est précisément à partir de la dimension maritime que deux zones difficilement comparables, linguistiquement distinctes et culturellement différentes comme le bassin méditerranéen et la zone baltique peuvent être considérées dans une même perspective géoculturelle et géopolitique – une proposition similaire à celle des Atlantic studies.

Également plurielles (au sens linguistique du terme tel que Tranströmer l’aurait compris), la Méditerranée et la Baltique font appel à deux contextes macro-régionaux qui dépassent la limite imposée par les nationalismes pour devenir des zones d’échange internationales. En ce sens, comparer, d’une part, l’Allemagne, le Danemark, la Suède, la Finlande, la Russie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne et, d’autre part, les côtes européennes, africaines et asiatiques, n’est-ce pas aussi repenser plus largement la circulation culturelle entre le Nord et le Sud ?

En 1714, le tsar Pierre Ier reprenait la métaphore de Leibniz sur le déroulement du temps :

Les historiens pensent que le berceau de toutes les connaissances se trouve en Grèce, d’où, par les vicissitudes du temps, elles ont été expulsées, sont passées en Italie, puis se sont répandues sur toutes les terres autrichiennes, mais, par l’ignorance de nos ancêtres, elles ont été suspendues et n’ont pas pénétré plus loin que la Pologne ; Ce mouvement des sciences, je l’assimile à la circulation du sang dans le corps humain, et je crois qu’avec le temps elles quitteront leur demeure actuelle en Angleterre, en France et en Allemagne, qu’elles dureront quelques siècles ici [en Russie – à Saint-Pétersbourg] et qu’elles retourneront ensuite dans leur véritable patrie, en Grèce[1].

La logique de la circulation des savoirs suit donc dans l’esprit du tsar, une logique cyclique à la fois dans le temps et dans l’espace, passant d’une mer à l’autre puis revenant à son point de départ. En confrontant la Méditerranée et la Baltique, il est possible de tisser une histoire européenne – voire mondiale – au sens le plus large. 

Quelques idées de thèmes qui pourraient être abordés durant cette journée consacrée aux rencontres entre la Baltique et la Méditerranée :

Mobilités migratoires, volontaires et/ou forcées : voyager d’une mer à l’autre ; déplacements professionnels et éducatifs (voyages d’études et Grand Tour), de loisir et tourisme ; en temps de guerre ;  mobilités sociales ; conditions de voyage ; cartographies maritimes.

Échanges et transferts culturels : liens culturels, artistiques, religieux entre les deux espaces ; adaptation et reprises des pratiques et courants culturels ; circulations d’objets.

Matérialités politiques et économiques : relations à caractère diplomatique, commercial ou encore diplomatique ; sous forme d’alliances, d’échanges et de conflits, ou bien d’antagonismes entre attractions et répulsions; les réapparitions des deux zones en termes politiques et de propagande.

Proposition de communication – Submission Guidelines

Les propositions, en français ou en anglais, de 2000 signes (espaces compris) seront accompagnées d’une courte présentation (structure de rattachement, sujet de recherche, travaux..). Elles doivent être envoyées avant le vendredi 15 décembre 2023 à l’adresse suivante : cbaltique@gmail.com

Date

vendredi 7 juin 2024

Lieu – Place

Université Toulouse II Jean Jaurès

Comité d’organisation – Organizing committee

Lisa Castro, docteure en histoire contemporaine à l’Université Toulouse II Jean Jaurès.

Hugo Tardy, doctorant en histoire de l’art moderne à l’Université Toulouse II Jean Jaurès.

Comité scientifique – Scientific Committee

Alessandra Ballotti : Maîtresse de conférences en études nordiques (Sorbonne université – REIGENN)

Pierre-Yves Beaurepaire : Professeur en histoire moderne (Université Côte d’Azur – CMMC), Institut Universitaire de France

Matthieu Grenet, Maître de conférences en histoire moderne (INU Champollion- Albi / Framespa / Swedish Collegium for Advanced Study – Uppsala)

Hélène Leclerc : Maîtresse de conférences HDR en études germaniques (Université Toulouse II Jean Jaurès – CREG)

Patrick Louvier :  Maître de conférences HDR en histoire contemporaine (Université Paul-Valéry Montpellier 3 – CRISES)

Contacts cbaltique@gmail.com


[1] Klûčevskij, Vasilij Osipovič, Petr Velikij sredi svoih sotrudnikov : očerk prof. V. O. Klûčevskogo [Pierre le Grand et ses collaborateurs : un essai du professeur V.O. Kluchevsky], Saint-Pétersbourg, Tipografiâ Ministerstva putej soobŝeniâ, 1902, p. 401- 402.

Call for papers: Rethinking the rural North through environmental literature, film, and TV

Call for papers: Rethinking the rural North through environmental literature, film, and TV

International conference at the University of Copenhagen, in collaboration with Lund University

Confirmed keynote lecture on ‘Rural Hinterlands’ by Prof. dr. Esther Peeren, Academic Director of the Amsterdam School for Cultural Analysis at the University of Amsterdam, leader of the ERC-funded project Imagining the Rural in a Globalizing World.

In the ten-minute animated promotional film Noget om Norden (Something about Scandinavia, 1956, DK), the five Nordic countries are presented by their natural resources and the related industries: sulphur, wool, and fish in Iceland; hydroelectricity in Norway; cellulose and paper industry in Finland; extraction of iron in Sweden; farming in Denmark. In this political propa-gandist film, the rural is a repository for human use and the direct source of Nordic modernity, embodied by a ‘Viking’ plane circling the Earth in the final scene.

Today, in light of the recent climate and biodiversity crisis, the view of rural areas as a resource for human use has come under scrutiny. Overfishing, soil depletion and forest degradation are serious environmental problems that challenge the idea of resource extraction as the engine of rural development. Also, increasing urbanisation and growing rural exodus put pressure on rural areas.

The conference, Rethinking the rural North through environmental literature, film, and TV, seeks to investigate the multi-layered ways in which “the Rural” is negotiated, contested, and reimagined from an environmental humanities approach. More specifically, the focus is on the multiple dimensions of contemporary literature, film, and television engaged with environmen-tal issues in a rural context. How do literary and filmic works question the taken for granted and often invisible uses of resources? Which aesthetic means are deployed to depict today’s rural landscapes troubled by human impact? And which alternative forms of living and working in rural areas, based on nonextractive land and sea use, are brought to the fore?

The conference starts from the premise that cultural representations and imaginations have great potential to reflect, archive, and shape our relation to the environment. As a medium of lived experience, they can transport us, both cognitively and emotionally, into an awareness of our dependency on healthy ecosystems. By highlighting the crucial role played by cultural imagi-nations in determining what aspects of the contemporary rural Scandinavia are foregrounded, which rural voices, including those of nonhuman actors, are listened to, and how these voices might mobilize the rural socially and politically, we aspire to contribute both to the cultural turn in rural studies and the rural turn in cultural studies, as well as to scarce ecocritical conceptu-alizations within these fields.

Call for papers

We particularly welcome contributions related to literary and screen imaginations of:

  • rural sustainability and new rural identities
  • human-nonhuman entanglements and multispecies flourishing
  • deconstructions of the rural-urban divide
  • climate change impact on rural communities
  • shifting farm- and foodscapes
  • gardens, forests, windmill farms and solar parks
  • trends in rewilding and nature restauration projects
  • resource extraction in an ecocritical humanities approach
  • different aspects of hydropower, fishery, aquaculture, and coastal cultures

As well as more theoretical reflections on

  • rural cultural studies as an emerging discipline within environmental humanities
  • the use of traditional rural genres such as pastoral and georgic, as well as more experi-mental ways of storytelling
  • sustainability in screen industry

And all forms of:

  • aesthetic practices concerning new ways of living and working in “green communities”, including human and nonhuman agents.

Submissions

We accept proposals for presentations (20 min.) by 1st September 2023. Proposals for presentations must contain information about your university affiliation. Abstracts (max. 250 words) should be sent to sophie.wennerscheid@hum.ku.dk and anna.mrozewicz@litt.lu.se

Appel à participation : Nouvelles sérialités nordiques : consensuelles ou disruptives ?

Appel à participation : Nouvelles sérialités nordiques : consensuelles ou disruptives ?

Journée d’études 

8 novembre 2023 – Sorbonne Université

Objet d’études intensives depuis au moins vingt ans et moyen de communication de masse intergénérationnelle, les séries télévisées se sont imposées comme l’un des médias les plus représentatifs de l’histoire culturelle de l’époque contemporaine. Les pays nordiques n’échappent pas à cette tendance esthétique et médiatique, comme le confirme l’évolution rapide et exponentielle de certains genres sériels tels que le Nordic Noir, les fictions de jeunesse, la « cli-fi », le soft-fantasy folklorique, l’hyperréalisme, la dystopie ou encore le drame politique qui animent les productions nordiques ces dernières années et sont récompensés par le succès du public. 
Cette journée d’étude vise à étudier le phénomène dans sa complexité et son hétérogénéité des séries télévisées nordiques. D’une part, il est vrai qu’un certain nombre de recherches ont été menées sur les produits nationaux (par exemple les séries télévisées danoises), sur leur exportation par le biais d’adaptations (notamment à travers l’étude des transferts culturels) ou sur certains genres et effets spécifiques (comme la glocalisation). En revanche, il manque une approche globale et comparative afin de mettre en évidence les éléments communs de ces séries, leurs spécificités mais aussi les caractéristiques de la production culturelle de chaque pays. Est-il possible d’identifier les codes sémantiques et les enjeux de la sérialité télévisuelle nordique ? Quels sont les facteurs qui ont permis à certaines séries nordiques de devenir emblématiques ? 
Non seulement les pays nordiques ont mûri des formats innovants et contribué à l’exportation à grande échelle de nouveaux genres – comme le Nordic Noir et ses dérivés européens et américains – ou à la création de codes sémiotiques de certains genres – comme la fiction multimédia SKAM . Mais d’autres tendances émergent encore comme le maternity drama – dont le récent Skruk, 2022 est un exemple, ou des séries aux visées sociales et politiques marquées comme The girl from Oslo (2021), Kalifat (2020), Okkupert (2015), jusqu’au plus divertissant Kärlek och Anarki (2020). Quelles sont les nouvelles tendances et les nouveaux sous-genres de la sérialité nordique ? 
Il existe aujourd’hui, en Europe, des recherches approfondies sur des domaines spécifiques comme le réseau international DETECT ou la toute récente recherche sur l’égalité des genres dans les séries télévisées proposée par des chercheurs de l’Université d’Aalborg (Toft Hansen-Brix Jacobsen). Quels sont les conséquences et les risques de cette réussite et de cette circulation ? Dans quelle mesure les phénomènes de “Netflixisation” et de l’homogénéisation esthétique et thématique qui en découle guettent-ils ces productions mondialisées ?


Les propositions (titre, présentation d’une quinzaine de lignes, notice bio) seront à envoyer à
Frédérique Toudoire-Surlapierre (frederique.toudoire@free.fr) et Alessandra Ballotti
(alessandra.ballotti@sorbonne-universite.fr) avant le 30 septembre 2023. Après expertise par
un comité scientifique, la journée d’étude donnera lieu à une publication.

Bibliographie

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Quoi de neuf dans la Scandinavie médiévale ? Figures historiques et mythiques nordiques dans les cultures contemporaines

Quoi de neuf dans la Scandinavie médiévale ? Figures historiques et mythiques nordiques dans les cultures contemporaines

Journée d’étude, 24 novembre 2023
Bibliothèque Alexis de Tocqueville, Amphithéâtre, Caen

Équipe ERLIS, Université de Caen Normandie

Programme de recherche :« Figures emblématiques, mythiques et légendaires dans les cultures contemporaines : récits du passé et réinterprétations » https://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/erlis/thema1pr2

Organisée en partenariat avec le festival Les Boréales 
et la Bibliothèque Alexis de Tocqueville

Responsables : Annelie Jarl Ireman, Simon Lebouteiller 

Retour des propositions : 21 avril 2023
Envoi des propositions : simon.lebouteiller[arobase]unicaen.fr

La Scandinavie médiévale nous a légué un patrimoine historique et culturel remarquable. Cette période a notamment été marquée par le phénomène viking qui, entre la fin du VIIIe siècle et le milieu du XIe siècle, a vu un accroissement des contacts et des échanges entre les Scandinaves et les autres Européens. Les vikings ont alors eu une influence déterminante dans le développement historique de nombre de régions du continent et au-delà, la fondation du duché de Normandie en étant un exemple emblématique. À l’époque médiévale, l’Europe du Nord a aussi été le berceau d’une culture matérielle riche, ainsi que d’une littérature florissante. C’est plus particulièrement autour du XIIIᵉ siècle que sont rédigées les œuvres les plus célèbres, telles que les fameuses sagas islandaises, les Gesta Danorum de Saxo Grammaticus ou encore le corpus mythographique des Eddas.

À l’époque contemporaine, ce patrimoine est devenu une source d’inspiration inépuisable et l’objet de réinterprétations constantes. Dans l’Europe du Nord du XIXe siècle, le romantisme a notamment fait du Moyen Âge un véritable Âge d’or autour duquel devaient se consolider les identités nationales, tandis que la figure idéalisée du viking devenait l’incarnation de la force, du courage et de l’aventure. Au XXe siècle, la connaissance historique sur le Nord médiéval s’est affinée grâce à une lecture plus critique des sources et à l’apport de l’archéologie, la recherche récente, par exemple à travers la notion de diasporas, permettant d’ailleurs d’envisager les installations vikings non pas comme un phénomène exclusivement perturbateur, mais comme l’occasion de rencontres et d’échanges entre les cultures. Toutefois, cette matière continue de fasciner les contemporains comme le montrent la richesse et la diversité de la production culturelle s’en inspirant. Du film The Northman (2022) au jeu vidéo Assassin’s Creed Valhalla (2020), en passant par l’imagerie du rock metal et la littérature, c’est une multitude de supports qui mobilisent et réinventent cet imaginaire. En particulier, certaines figures historiques, légendaires et mythologiques, telles que Ragnar Lodbrok ou les divinités Odin, Thor et Loki, traversent les époques et le succès rencontré par les productions les mettant en scène — la série Vikingsentre 2013 et 2020, les films Marvel… — illustre l’intérêt continu que le public leur porte. Dans le même temps, en écho avec les questions de société, la matière du Nord médiéval est également le support de réflexions et de débats toujours renouvelés, en témoignent les récentes discussions sur l’existence supposée de femmes-guerrières à cette époque à la suite de la réévaluation des données archéologiques.

Cette journée d’étude se propose d’explorer les divers usages et réinterprétations des vikings et de la littérature scandinave médiévale à notre époque, aussi bien en envisageant leur place dans la production culturelle que leur évocation dans les débats sociétaux et historiographiques actuels. Pourquoi cette matière continue-t-elle de fasciner ? Comment les figures historiques et mythiques issues du Moyen Âge scandinave évoluent-elles et sont-elles réactualisées ? Quel sens et quelle fonction leur attribue-t-on aujourd’hui ?

Les propositions de communication d’environ 400 mots, accompagnées une courte bio-bibliographie, sont attendues au plus tard pour le 21 avril 2023 et à retourner à l’adresse suivante : simon.lebouteiller[arobase]unicaen.fr.

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