Tout au long du XVIIIe siècle, les pays scandinaves font l’objet d’un nombre croissant de descriptions, tout en conservant la réputation de contrées mystérieuses et méconnues. Cet ouvrage s’interroge sur ce double phénomène en se focalisant sur des textes issus de l’espace germanophone, alors un haut lieu de la production et de la diffusion des représentations sur le Nord scandinave. Ce dernier y apparaît comme l’une des frontières de l’Europe dite « civilisée », dont la description reflète les nombreuses réflexions menées par les élites européennes sur les paysages, l’économie, la politique, l’éducation, la liberté, les différences entre les peuples ou encore – et surtout – les vices et les vertus du progrès de la « civilisation ».
Cours de master à distance (7, 5 ECTS) dispensé en suédois et en anglais à l’Université de Stockholm à l’automne entre le 1er septembre et le 15 octobre 2025
Pour être admis au cours, l’étudiant doit avoir une Licence et avoir étudié une langue scandinave pendant deux semestres (ou avoir le niveau Svenska 3).
Pour déposer une demande, suivre un des deux liens suivants :
Enseignants : Professeure Mickaëlle Cedergren et Professeure Cecilia Schwartz
Descriptif du cours en français :
Le Nord dans la littérature : imaginaires, attentes et négociations
L’objectif du cours est d’examiner comment les représentations du Nord apparaissent et sont construites à l’intersection des cultures romanes et scandinaves. En étudiant principalement les traductions suédoises et la réception de la littérature et de la culture provenant principalement des régions linguistiques romanes, les étudiants s’exerceront à reconnaître et à analyser les notions, les attentes et les négociations nordiques qui apparaissent lorsque la littérature et la culture provenant des régions linguistiques romanes et autres interagissent avec un public nordique. Le cours vise également à faire comprendre comment d’autres cultures peuvent façonner l’identité nordique. Le cours se fonde sur les théories de la traduction et de la réception ainsi que sur des concepts théoriques tels que la nordicité et le boréalisme, et s’inspire méthodologiquement de domaines tels que la narratologie, l’imagologie et le postcolonialisme. Différents types de documents sont étudiés, tels que des manuels d’enseignement des langues, des traductions, des paratextes, des présentations d’auteurs, des critiques littéraires et des articles de journaux et de magazines, des blogs…
Staging Medieval Memories in Outside Western Europe / Mise en scène des mémoires médiévales en dehors de l’Europe occidentale
Organized by / organisé par Tatiana Victoroff (Université de Strasbourg), Thomas Mohnike (Université de Strasbourg), Giuseppina Giuliano (University of Salerno), Yordan Lyutskanov (Bulgarian Academy of Sciences) and Alexander Medvedev (independent scholar)
Since the 19th century, the Middle Ages have often been made up of mythemes such as castles, forests, princesses, knights and unicorns, which may meet populations living in the desert to the south, decadence or barbarism to the east and savage Vikings to the north on the margins, but the latter act as representatives of the Other, the Stranger. Indeed, these imaginative geographies reflect the European geopolitical and cultural situation of the 19th century, with France and Great Britain at the centre and the rest of Europe in the periphery and even on the margins. In the fictional medieval world, these geographies have changed little to the present day, even when adapted for use in new media. However, from these supposed margins, writers, artists and other cultural mediators have launched projects to update and reuse medieval sources and ideas for their own cultural, aesthetic and political projects. This conference aims to explore the medieval strategies of authors from Eastern, Central and Northern and what was later called East-Central Europe, who often construct their visions of the Middle Ages in tension with the dominant discourses of medievalism.
We are particularly interested in studies that cross the boundaries of traditional disciplines and propose case studies in which actors, artefacts or media from different parts of these supposed margins interact. Such studies might, for example, focus on the function of the Byzantine and Muslim worlds, since the imagined encounter with actors from an even more distant East often serves as an incentive for the dramatic logic of national myths.
Depuis le XIXe siècle, le Moyen Âge est souvent constitué de mythèmes tels que châteaux, forêts, princesses, chevaliers et licornes, qui peuvent rencontrer à la marge des populations vivant dans le désert au sud, la décadence ou la barbarie à l’est et les sauvages vikings au nord, mais ces derniers agissent comme des représentants de l’Autre, de l’Étranger. En effet, ces géographies imaginatives reflètent la situation géopolitique et culturelle européenne du XIXe siècle, avec la France et la Grande-Bretagne au centre et le reste de l’Europe à la périphérie, voire en marge. Dans le monde médiéval fictif, ces géographies ont peu changé jusqu’à aujourd’hui, même lorsqu’elles sont adaptées aux nouveaux médias. Cependant, à partir de ces marges supposées, des écrivains, des artistes et d’autres médiateurs culturels ont lancé des projets visant à actualiser et à réutiliser les sources et les idées médiévales pour leurs propres projets culturels, esthétiques et politiques. Cette conférence vise à explorer les stratégies médiévales des auteurs de l’Est, du Centre et du Nord de l’Europe et de ce qui a été appelé plus tard l’Europe centrale et orientale, qui construisent souvent leurs visions du Moyen Âge en tension avec les discours dominants du médiévalisme.
Nous sommes particulièrement intéressés par les études qui dépassent les frontières des disciplines traditionnelles et proposent des études de cas dans lesquelles interagissent des acteurs, des artefacts ou des médias provenant de différentes parties de ces marges supposées. De telles études pourraient, par exemple, se concentrer sur la fonction des mondes byzantin et musulman, puisque la rencontre imaginée avec des acteurs d’un Orient encore plus lointain sert souvent d’incitation à la logique dramatique des mythes nationaux.
For transmission online, please contact Lucie Bleger (lucie.bleger@etu.unistra.fr) for the link.
Agent.e.s de la magie imaginé.e.s dans la littérature médiévale scandinave / Les mers septentrionales dans les textes et les images
Un premier dossier sur les agents de la magie imaginés dans la littérature médiévale scandinave, un second sur les mers septentrionales dans les textes et les images.
Dans ce nouveau numéro, DESHIMA propose un double voyage thématique à la découverte de l’imaginaire de l’Europe du Nord. Avec un premier dossier, sur les agents de la magie imaginés dans lalittérature médiévale scandinave, qui montre à quel point la pratique de la magie imprègne la littérature norroise. Son étude éclaire notamment la confrontation des imaginaires chrétien et païen en Scandinavie. Et un second sur les mers septentrionales dans les textes et les images, interrogeant la manière dont des espaces à la fois liminaux et sans limites contribuent paradoxalement à la définition de soi.
Dans la section des Savants mélanges, deux contributions invitent à l’exploration des œuvres des écrivain néerlandais Willem Frederik Hermans et Benno Barnard. Une traduction d’un fragment du roman Jour de chance, de Nelleke Noordervliet, complète le numéro.
Agent·e·s de la magie imaginé·e·s dans la littérature médiévale scandinave
La magie et l’étranger-roi ou comment définir le seiðr — Nicolas Meylan
The Practitioners of Magic and the Old Norse Concept of Power — Lucie Korecká
Once More, with Feelings. Agents of Magic and their Emotions in Egils Saga — Gaïa Perreaut
La « magie runique » et ses protagonistes dans la littérature norroise — Alessia Bauer
The Wizard and the Soothsayer. Prophecies, Apparitions, Protecting Spirits, and Evil Demons in Oddr Snorrason’s Óláfs Saga Tryggvasonar — Francesco Sangriso
Giants, Witches, and Giant Witches. Comparing the Agents of Magic in the Gesta Danorum and the Heimskringla — Jules Piet
Þórhalls þáttr knapps. A Re-evaluation of the Portrayal of Magic and Otherness — Solveig Bollig
Les mers septentrionales dans les textes et les images
Mers du Nord. Un voyage en mer en guise d’introduction — Claire McKeown, Thomas Mohnike
Of Whales and Men. Caitríona O’Reilly’s Septentrional Voyage in “The Sea Cabinet” (2006) — Christelle Serée-Chaussinand
On Freedom, Dreams, Wisdom, Life. About Björn Larsson’s Northern Sea(s) — Davide Finco
L’Eau et les rêves. Le Neck et les filles d’Ægir de Blommér vu par Victoria Benedictsson — Maria Hansson
La mer dans Herr Arnes penningar de Selma Lagerlöf — Anders Löjdström
Till Havs! Till Havs! Appel du large et retour au rivage dans les versions de 1868 et 1899 du manuel scolaire suédois Läsebok för folkskolan — Roger Marmus
Savants mélanges
De la « chambre noire » à la « chambre claire ». L’obscurité éclairante de Willem Frederik Hermans — Sasha Richman
Des mots devenus mouettes. De l’anglo(pédo)philie selon Benno Barnard — Daniel Cunin
Arts et lettres
Jour de chance. Lucky Day de Nelleke Noordervliet — Dorian Cumps
Le département d’études nordiques et le laboratoire CRISCO organisent deux événements autour de la thématique de la langue, du vivant et de l’environnement, en collaboration avec le festival les Boréales :
Atelier de traduction avec le traducteur Sébastien Cagnoli : Traduire le Nord, la nature, les vivants
Le jeudi 21 novembre, à 16h, salle LI160, bâtiment I (MLI)
L’acte de traduire permet d’éveiller à d’autres langues, à d’autres univers. Il fait du lien. Quand la traduction est en plus l’occasion de partager des mots de la nature alors elle permet aux lecteurs de s’interroger : Comment les hommes, ailleurs sur cette planète, vivent avec la nature ? Quelles relations pouvons-nous tisser avec elle pour la considérer comme faisant partie de nous ? C’est par cette double mission : de passeur de récits et de sensibilisation aux questions de la nature que le métier de traducteur, traductrice, devient, au regard de l’écosystème du livre, écologique par nature.
Journée d’étude Les mots de la nature – la langue du vivant
Le vendredi 22 novembre, à partir de 10h, l’auditorium de la bibliothèque Alexis de Tocqueville
Cette journée d’étude s’intéresse aux liens entre l’environnement et la langue dans les pays nordiques. Comment parle-t-on du paysage et de la nature ? Quelles traces les langues nordiques portent-elles des environnements dans lesquels on les utilise ? De quelles manières la nature boréale nous parle-t-elle ? La journée d’étude réunit des spécialistes en écolinguistique, en langues indigènes, en traduction, en anthropologie, en études littéraires et culturelles. Elle réserve une place de choix au dialogue entre recherche scientifique et expression artistique. L’évènement se termine par une rencontre littéraire avec Maria Turtschaninoff, auteure du roman « Nevabacka : Terre des promesses » (Éditions Paulsen, 2024).
Le lien entre identité religieuse luthérienne et culture du consensus dans l’univers scandinave (et en Suède plus particulièrement) a fait l’objet, au cours des dernières décennies, d’analyses fécondes – qui ont mis en lumière les sources religieuses et doctrinaires de différents traits des « modèles nordiques » : de l’éducation à l’État-providence, de la musique à l’urbanisme. Dans la notion de Statskyrka – que la folkhem sociale-démocrate a préservée jusqu’à l’aube du 3e millénaire – une notion de légitimité politique est foncièrement attachée au respect d’une orthodoxie. Dès lors, sur les notions de pluralisme, ou de désordre spirituels, s’étend l’ombre de l’hérésie.
Le programme du séminaire présenté ci-dessous se propose de saisir les implications culturelles de ce modèle par ses marges – en se penchant sur des trajectoires intellectuelles et biographiques marquées à la fois par l’altérité religieuse et par la remise en cause « scandaleuse », sous différentes formes (récit de voyage, conversion…) de l’ethos et de la spiritualité dominantes.
Dans quelques cas, ces postures (une autre face, pourrait-on spéculer, du primat de la conscience individuelle dans l’échelle des valeurs protestantes) amènent au scandale ; dans d’autres, au rejet, à l’exil intérieur, ou à l’émigration. Parfois à une contribution féconde au débat d’idées, dont la singularité s’enracine, aussi, dans une vision du monde antagoniste au mainstream.
Par la diversité des exemples régionaux et des cas historiques traités (du Stormaktstid à la folkhem) le programme essaie de capturer la continuité, mais aussi les inflexions diverses du phénomène de la dissidence religieuse (entre résistance culturelle et choix individuel) – en ouvrant vers le multiculturalisme contemporain, qui fait de l’altérité non plus la figure du péché, mais une dimension (sous certaines conditions) légitime et valorisée.
PROGRAMME DES SÉANCES
14h-16h
14 Octobre 2024
Bât. 4 Patio – salle 4202 (2e étage)
Tomas LINDBOM, journaliste et écrivain (Stockholm)
« L’exception Tage Lindbom (1909-2001) : un critique de la sécularisation au cœur de la modernité politique suédoise ».
Présenté par Piero S. Colla (MGNE – Strasbourg)
25 Novembre 2024
Bât. 4 Patio – salle 4202 (2e étage)
Lisa CASTRO, université Toulouse II Jean Jaurès, Laboratoire FRAMESPA
« Les reines Désirée et Joséphine de Suède et de Norvège : deux catholiques à la cour de Suède (1810-1872) ».
Présenté par Alessandra Orlandini Carcreff (MGNE – Strasbourg)
9 Décembre 2024
MISHA – sale 140 Océanie
Pehr ENGLÉN , université de Fribourg (Allemagne)
« Du désenchantement à l’ésotérisme : les sources conceptuelles de Lars Gustafsson en tant qu’intellectuel engagé ».
20 Janvier 2025
MISHA – salle de la table ronde
Présentation de l’ouvrage Forgotten Roots of the Nordic Welfare State in Protestant Cultures, à la présence des responsables du volume : Thomas Mohnike et Søren Blak Hjortshøj
17 Février 2025
MISHA – salle de la table ronde
Alessandra ORLANDINI CARCREFF, université de Strasbourg, MGNE
« Les Samis païens en Suède chrétienne, une cohabitation controversée : la Lapponia de Johannes Scheffer (1675) ».
17 Mars 2025
MISHA – salle de la table ronde
Pierre SALVADORI, Sorbonne Université, Centre Roland Mousnier, UMR 8596
« Cartographies d’exil : résistances savantes à la Réforme suédoise au XVIe siècle ».
Présenté par Alessandra Orlandini Carcreff (MGNE – Strasbourg)
14 Avril 2025
MISHA – salle de la table ronde
Piero S. COLLA, laboratoires Agora et MGNE
« Rhétoriques de l’altérité dangereuse face au conflit mondial : la mobilisation du Göteborgs Handels- och Sjöfarts-Tidning en faveur des réfugiés juifs comme révélateur ».
Illustration par Montader de Sigrid, moeurs suédoises de Mme Louise Hameau et Mme Fernande de Lysle (Paris, 1889, disponible sur Gallica)
Organisé à Université de Haute-Alsace, Mulhouse, France, les 27-28 février 2025
Deadline / Date de tombée : 10 septembre 2024
Nous choisissons de désigner par “Europe du Nord” l’ensemble des régions bordées par la mer du Nord et la mer Baltique, du Royaume-Uni au nord-ouest de la Russie, auxquelles on ajoutera l’Islande.
Le colloque aura pour objet d’étudier les voyages d’écrivaines (dans le sens large de personnes ayant produit des écrits) dans cette partie du monde au cours du “long dix-neuvième siècle”, selon l’expression d’Eric Hobsbawm. La période serait symboliquement bornée par les Lettres écrites lors d’un court séjour en Suède, en Norvège et au Danemark de Mary Wollstonecraft (1796) et la Croisière au cap Nord, voyage en Suède, Norvège, Danemark, à travers le centre de l’Europe de Mme Deblangy (1911).
Les perspectives adoptées sont délibérément transversales. Les spécialistes de littérature comparée, des littératures nationales européennes, mais aussi d’histoire économique et culturelle, de littérature viatique, d’études de genre, d’histoire de l’art, de rapport entre texte et image, ou encore de sociologie, sont invités à proposer des communications.
Diverses pistes peuvent être envisagées, parmi lesquelles :
Réalités du voyage
On s’intéressera aux aspects pratiques et logistiques. Qui sont ces voyageuses, pourquoi et comment ont-elles voyagé, par quels moyens de locomotion ? Sont-elles seules ou accompagnées? Font-elles un “grand tour” au féminin ? Ces mobilités sont-elles volontaires ou forcées ? On se demandera quel impact ces aspects pratiques ont pu avoir sur l’expérience viatique.
On pourra s’intéresser à la relation des voyageuses aux conditions climatiques et aux paysages comme objets d’expérience réelle ou imaginaire. Une perspective écologique, au sens large, montrera les rapports entre l’appréhension des espaces naturels et l’expérience sociale.
Les communications pourront s’intéresser au contexte politique, dans une zone ayant connu au cours du siècle des événements majeurs (reconfigurations multiples de la Scandinavie, domination russe sur les provinces baltes, partage de la Pologne entre puissances impériales, guerres prusso-danoises, etc.).
L’importance du contexte religieux pourra être étudiée, dans des régions à dominante protestante (Islande, Royaume-Uni, Allemagne du nord, Scandinavie, Finlande, Lettonie, Estonie), mais aussi catholique (Lituanie, Pologne, Belgique et nord de la France), voire orthodoxe (Saint-Pétersbourg et la partie de la Russie bordant le golfe de Finlande), avec des zones de friction comme aux Pays-Bas.
Approches culturelles
Les communications pourront s’interroger sur d’éventuelles spécificités de ces voyages par rapport à ceux de voyageuses et voyageurs dans d’autres régions du monde. Quelle vision de l’Europe septentrionale est véhiculée par les écrivaines voyageuses ? Varie-t-elle selon que ces dernières sont originaires de l’une des régions concernées, ou bien d’autres parties de l’Europe et du monde ?
Peut-on identifier des clichés ou stéréotypes d’un exotisme boréal ? A travers leurs textes, des exemples d’influence entre les différents pays ou régions envisagés pourront être étudiés, comme l’intérêt particulier des Britanniques pour la Scandinavie tout au long du siècle, ou les relations instaurées entre le Danemark et la Russie à l’occasion du mariage de la princesse Dagmar et du futur Alexandre III en 1866.
Poétique du voyage
On analysera les centres d’intérêt des voyageuses (géographie, politique, société, arts et littérature…), ainsi que leurs prismes idéologiques ou esthétiques, en prenant en compte la nature de leurs écrits : récits, carnets de voyage, comptes-rendus, journaux intimes, fictions inspirées de voyages réels, articles ou reportages de presse. On examinera en particulier le rapport avec le roman, par exemple dans le cas de Fernande de Lysle. De même, quid du voyage fantasmé, comme dans les poésies de Renée Vivien traduites du norvégien ?
Les communications pourront aussi s’interroger sur d’éventuelles spécificités de ces voyages, et du récit de ceux-ci, par rapport à ceux des hommes.
Enfin, l’étude des images qui accompagnent parfois ces récits sera la bienvenue.
Seront particulièrement appréciées les propositions qui, au moins tangentiellement, abordent les questions suivantes : l’idée d’un monde commun que serait « l’Europe du Nord » transparaît-elle, que ce soit à partir d’un sentiment d’appartenance ou d’extériorité ? Si oui, quels en sont les fondements (géographiques, culturels, religieux…) ? L’environnement naturel est-il mis en rapport avec la société, la morale ou la culture ? Ces idées prennent-elles des formes particulières du fait que les écrits soient ceux de femmes ?
Les communications (en français ou en anglais) pourront porter sur des écrits produits dans n’importe quelle langue durant le long dix-neuvième siècle, dans une perspective qui peut être comparatiste. Toutes les approches critiques sont bienvenues.
Modalités de soumission
Les propositions de communication (en français ou en anglais, 300 mots maximum + brève bio-bibliographie) sont à envoyer pour le 10 septembre 2024 à voyageusesnord@gmail.com
Nous avons le plaisir d’annoncer la parution du numéro 6 de la revue Quaderna autour du “Nord magnétique” !
L’expression « Nord magnétique », choisie comme titre pour le présent dossier, recouvre la variabilité d’une notion suspendue entre, d’une part, un point d’ancrage apparemment fixe, un « vrai Nord », et, d’autre part, ses déclinaisons dans des identités culturelles multiples. Elle permet de conceptualiser deux aspects structurants de la représentation du Nord dans les cultures européennes qui sont au cœur de cette publication : le rôle de la position du sujet – celui qui tient la boussole – dans la construction de Nords multiples, et l’oscillation entre exotisme et familiarité, plasticité et essentialisme, reflétant les forces magnétiques produisant une narration dynamique du Nord.
Dossier dirigé par Claire McKeown, Jeremy Tranmer et Kerstin Wiedemann (Université de Lorraine)
Le texte intégral est accessible via ce lien : revue Quaderna.