Catégorie : Appels à communications

CfP : 2026 Háskóli Íslands Student Conference on the Medieval North

In celebration of our 15th year anniversary, we are delighted to open our Call for Papers for the 2026 Háskóli Íslands Student Conference on the Medieval North. The conference shall be held on April 16th to 18th 2026, in the Edda auditorium at Háskóli Íslands and online. The conference is an interdisciplinary forum for postgraduate students (master’s and doctoral level) and early career researchers working in the field of medieval northern studies. Students who have not given papers at an academic conference before are especially encouraged to submit.

We are currently accepting abstract submissions for the fifteenth annual Háskóli Íslands Student Conference on the Medieval North. This conference theme for our 15th Conference: Stirring Up Trouble: Antagonists, Outlaws, Troublemakers, and Rebels

We welcome abstract submissions on a wide range of topics connected to this theme, including but not limited to:

  • Art History
  • Archaeology
  • Digital Humanities
  • Folklore
  • Gender & Queer Studies
  • Literary Studies
  • Manuscripts & Paleography
  • Philology
  • Reception of the Medieval Period
  • Religious Studies

Please mind that submissions provided should adhere to the theme. Interested student scholars should email their abstract of 250-300 words, along with a brief biography containing name, preferred pronouns, institution, program of study, and accessibility requirements (if any), to histudentconference[@]gmail.com by December 8th 2025.

More info and criteria on the complete CfP :

Appel à communications – Situer le Nord : artistes et médiateurs entre Paris, la Fenno-Scandinavie et la Russie (1870–1940)

Appel à communications – Situer le Nord : artistes et médiateurs entre Paris, la Fenno-Scandinavie et la Russie (1870–1940)

Journée d’étude internationale le 10 avril 2026 à Paris.

Date limite d’envoi de propositions : le 21 novembre 2025.

Organisatrices :
Dina Eikeland, doctorante (HiCSA, Paris 1) et Victoria Grigorenko, doctorante (ENS)
Chargées d’études et de recherche à l’INHA

Comité scientifique : 

  • CARCREFF Alessandra, Université de Strasbourg, laboratoire MGNE – mondes germaniques et nord-européens
  • HINNERS Linda, Nationalmuseum, Stockholm
  • PARKINSON Nick, chercheur indépendant
  • POZNER Valérie, CNRS
  • PHILLIPS Catherine, chercheuse indépendante
  • EIKELAND Dina , doctorante (HiCSA, Paris 1)
  • GRIGORENKO Victoria, doctorante (ENS)

Le « Nord », tantôt envisagé comme concept esthétique et historiographique dans l’histoire de l’art, tantôt comme réalité géographique, culturelle ou météorologique vécue par les artistes de la région, a longtemps fasciné les historien·ne·s de l’art. Désigné parfois sous le terme de « boréalisme » (Briens, 2016), il s’agit d’une construction mouvante dont la polysémie maintient les idées vagues d’un espace lointain au climat aride, transposé sur les œuvres de ses peintres. Malgré la persistance de ces lieux communs, artistes, historiens et collectionneurs d’art venant des pays du Nord, incluant les pays Scandinaves, la Finlande, la Russie et les Pays Baltes (Léouzon Le Duc 1886 ; Hautfort 1910 ; Delavaud 1911) se trouvent souvent au centre des débats esthétiques, historiographiques et muséologiques au moment où l’histoire de l’art se professionnalise. Alors que l’histoire de l’art s’ouvre aux enjeux d’histoire globale (Kaufmann, Dossin & Joyeux-Prunet, 2015), dépasser l’idée d’un « Nord » lointain et exotique devient essentiel afin d’accorder aux acteurs·ices des mondes de l’art de ces pays leur juste place dans la structure internationale de circulations et de transferts.

Si de nombreux travaux se sont penchés sur les échanges franco-scandinaves ou franco-russes, rares sont ceux qui envisagent ces relations dans une perspective triangulaire, alors même que la Fenno-Scandinavie et la Russie se rencontrent souvent autour de la France comme point de référence.

Citons quelques exemples : Au tournant du XXe siècle, Auguste Pellerin (1852-1929), collectionneur parisien d’un grand ensemble d’œuvres de Manet et de Cézanne, nourrit des liens forts avec la Scandinavie, en particulier la Norvège, dont il devient consul général en France en 1906. La visite de sa maison à Neuilly-sur-Seine, abritant sa collection, devient une étape incontournable du séjour parisien des artistes scandinaves curieux de l’art moderne. En octobre 1911, l’historien de l’art français Louis Réau (1881-1961) devient le premier directeur de l’Institut français à Saint-Pétersbourg. L’année d’après, il organise L’Exposition Centennale d’Art français (1812-1912) au Palais Youssoupov, « la plus importante qui ait jamais été réalisée à l’étranger ». Cette exposition a, à son tour, servi de modèle pour les expositions d’art français à Copenhague et à Stockholm en 1914 et 1917.

Les récentes expositions à la Fondation Louis Vuitton sur la collection Morozov en 2021 et au Nationalmuseum à Stockholm sur Bonnard et le Nord [Bonnard och Norden] le démontrent, les questions de circulations entre la France et les pays du Nord continuent à interpeller nos collègues. Or, à l’exception de la 9ème édition du Festival d’histoire de l’art en 2019, portant sur les pays nordiques, les communautés scientifiques françaises ont rarement eu l’occasion de se réunir pour interroger ensemble les nombreux exemples de contacts culturels et artistiques entre la France et les pays du Nord depuis le XIXe. Au moment où les grands musées parisiens multiplient les hommages aux artistes nordiques, cette journée d’études entend fédérer historien·ne·s de l’art, de la mode, de la danse, du cinéma et de la photographie autour des questions de circulation culturelle entre la France et le Nord, afin de replacer cette sphère géographique au cœur de l’actualité de la recherche en France.

En fonction des orientations, les propositions pourront aborder les thèmes suivants :

  • Les réseaux de collectionneurs, de marchands d’art et d’intellectuels entre la France, la Russie et la Fenno-Scandinavie
  • Le rôle des acteurs de la diplomatie culturelle dans la circulation d’œuvres et d’idées entre des trois sphères géographiques
  • Les communautés d’artistes se situant à la frontière de la France, de la Fenno-Scandinavie et de la Russie
  • Études des supports de ces circulations : revues, cinéma, tournées de compagnies de danse, expositions, séjours d’artistes etc.

Propositions

Les propositions de communication devront nous parvenir avant le 21 novembre sous forme :

  • d’un titre provisoire
  • d’une problématique résumée (300 mots maximum)
  • d’une courte biographie (150 mots maximum)

envoyées par courriel à dina.eikeland@inha.fr et à victoria.grigorenko@inha.fr.

Les participant·e·s sont encouragé·e·s à solliciter la prise en charge de leurs frais de transport et d’hébergement auprès de leur institution de rattachement.

Lien vers l’appel : https://ed-histoire-de-l-art.pantheonsorbonne.fr/actualite/situer-nord-circulations-franco-nordiques-1870-1940

Call for Papers – Situating the North: Artists and Mediators between Paris, Fennoscandia, and Russia (1870–1940)

International Study Day on April 10, 2026, in Paris.

Deadline for proposals: November 21, 2025.

Scientific Committee:

  • CARCREFF Alessandra, Université de Strasbourg, laboratoire MGNE – mondes germaniques et nord-européens
  • HINNERS Linda, Nationalmuseum, Stockholm
  • PARKINSON Nick, independent scholar
  • POZNER Valérie, CNRS
  • PHILLIPS Catherine, independent scholar
  • EIKELAND Dina , doctoral student (HiCSA, Paris 1)
  • GRIGORENKO Victoria, doctoral student (ENS)

The “North,” alternately conceived as an aesthetic and historiographical construct in art history, or as a geographical, cultural, or meteorological reality experienced by artists in the region, has long fascinated art historians. Sometimes referred to as “borealism” (Briens, 2016), it is a shifting construct whose polysemy sustains vague notions of a distant space with an arid climate, transposed onto the works of its painters. Despite the persistence of these clichés, artists, historians, and art collectors from northern countries, including Scandinavia, Finland, Russia, and the Baltic States (Léouzon Le Duc 1886; Hautfort 1910; Delavaud 1911) were often central to the aesthetic, historiographical, and museological debates at a time when art history was becoming a professional discipline. As art history opens up to global historical issues (Kaufmann, Dossin & Joyeux-Prunet, 2015), it is crucial to move beyond the idea of a distant and exotic “North” in order to give the actors in the art worlds of these
countries their rightful place in the international structure of circulation and transfer.

While many studies have focused on Franco-Scandinavian or Franco-Russian exchanges, few have considered these relationships from a triangular perspective, even though Fennoscandia and Russia often converged around France.

Here are a few examples: At the turn of the 20th century, Auguste Pellerin (1852- 1929), Paris-based collector of major works by Manet and Cézanne, had strong ties with Scandinavia, particularly Norway, where he became consul general in France in 1906. A visit to his house in Neuilly-sur-Seine, where his collection was displayed, became an essential part of any stay in Paris for Scandinavian artists curious about modern art. In October 1911, French art historian Louis Réau (1881-1961) became the first director of the French Institute in Saint Petersburg. The following year, he organized the Centennial Exhibition of French Art (1812-1912) at the Yusupov Palace, “the most important ever held abroad.” This exhibition, in turn, served as a model for French art exhibitions in Copenhagen and Stockholm in 1914 and 1917.

As demonstrated by recent exhibitions at the Louis Vuitton Foundation on the Morozov collection in 2021 and at the Nationalmuseum in Stockholm on Bonnard and the North [Bonnard och Norden], artistic circulations between France and the Nordic countries continue to engage our colleagues. However, apart from the 9th edition of the Festival d’histoire de l’art in 2019, which focused on the Nordic countries, French scientific communities have rarely come together to discuss and examine the many examples of cultural and artistic contacts between France and the Nordic countries since the 19th century. At a time when the major Parisian museums are multiplying their tributes to Nordic artists, this study day aims to bring together historians of art, fashion, dance, cinema, and photography around issues of cultural exchange between France and the North, to reassert the importance of this geographical sphere at the heart of current research in France.

Depending on the focus, proposals may address the following themes:

  • Networks of collectors, art dealers, and intellectuals between France, Russia, and Fennoscandia
  • The role of cultural diplomacy actors in the circulation of works and ideas between the three geographical spheres
  • Artist communities located on the border between France, Fennoscandia, and Russia
  • Studies of the media supporting these circulations: magazines, cinema, dance company tours, exhibitions, artist residencies, etc.

Proposals

Proposals for papers must be submitted by November 21 in the following format:

  • a provisional title
  • a summary of the topic (300 words maximum)
  • a short biography (150 words maximum)

sent by email to dina.eikeland@inha.fr and victoria.grigorenko@inha.fr.

Participants are kindly encouraged to seek funding and accommodation from their home institutions.

Link to the call: https://ed-histoire-de-l-art.pantheonsorbonne.fr/actualite/situer-nord-circulations-franco-nordiques-1870-1940

CFP: Romantic Circulations

CFP: Romantic Circulations

University of Oslo, Sep 10–12, 2026
Deadline: Oct 1, 2025

Nordic Association of Romantic Studies (NARS) Conference.
University of Oslo: 10-12 September 2026.
Call for Papers.
 
Romantic Circulations

This three-day conference at the University of Oslo invites scholars engaged in the study of romanticism writ large from the expanded Nordic region to present new research on the circulation of romantic ideas and objects. The topic ‘Romantic Circulations’ encompasses both romantic discourses that arose in the period most typically associated with romanticism, but also the afterlives of romantic ideas, people, objects, discourses, etc. Focusing on processes like dissemination, circulation, and transference, we aim to challenge traditional understandings of the relationship between center and periphery in the spread of romantic discourses and aesthetics. We also posit that the recent turn toward transnational and transdisciplinary aspects of romanticism in scholarship demands a reassessment of approaches, methodologies, and historiographic structures of the field. We therefore encourage meta-theoretical perspectives, as well as meta-critical reevaluations of entrenched narratives about romantic phenomena. We also welcome cultural interventions from various perspectives, including Indigenous, environmental, postcolonial, gender, and other marginalized groups.
 
With this conference, we aim to expand our understanding of romanticism and explore together how it manifests and adapts in different times, place, and artistic forms. We encourage contributions from a broad range of fields, including art history and visual culture, literary studies, musicology, history of ideas, philosophy, cultural studies and museology, and history.
 
Confirmed keynotes:
 
Timothy R. Tangherlini (UC Berkeley)
 
Stephanie O’Rourke (University of St.Andrews)

We welcome individual proposals as well as pre-constituted panels. Early Career Scholars are particularly encouraged to apply.

Please send an abstract of max 500 words and a short biography of 200 words
by 1 October 2025 to romanticcirculations@gmail.com

Note of acceptance by 1 February 2026.

Organized by Ellen Rees (University of Oslo) and collaboration with Tonje Haugland Sørensen (NARS Executive Committee) and co-funded by the ERC project NORN

Reference:
CFP: Romantic Circulations (Oslo, 10-12 Sep 26). In: ArtHist.net, Apr 3, 2025 (accessed Apr 4, 2025), <arthist.net/archive/47169>.

Traduire, adapter les littératures du Nord, la littérature vers le Nord

Traduire, adapter les littératures du Nord, la littérature vers le Nord

Colloque international québéco-norvégien

Université de Bergen, les 8 et 9 décembre 2025

Contexte du colloque et de l’appel — Ce colloque s’inscrit le cadre d’un projet de coopération intitulé « Porter la voix des autres. Målbære andres stemmer » (2025-2028), mise en place entre la Section de français de l’Université de Bergen et le Laboratoire international de recherche sur l’imaginaire du Nord, de l’hiver et de l’Arctique de l’Université du Québec à Montréal. Ce projet, qui s’intéresse aux aspects sociaux et professionnels de la littérature, rassemble dans un contexte francophone des étudiant.e.s, des littéraires, des professeur.e.s, des chercheur.e.s, des écrivain.e.s, des traducteur.trice.s, des éditeur.trice.s et des médiateur.trice.s culturels du Québec et de la Norvège, tout en s’associant à des francophones d’ailleurs dans le monde. « Porter la voix des autres » implique d’ouvrir de nouvelles voies pour  l’expression des personnes et des cultures souvent moins représentées dans les cursus universitaires et de veiller à leur reconnaissance. Ce projet permet ainsi d’imaginer et d’inclure de nouvelles pratiques de diffusion de la littérature qui explorent, parmi d’autres thèmes, les enjeux contemporains de la diversité. Dans ce contexte, nous lançons ainsi un appel à communication pour un colloque qui aura lieu les lundi 8 et mardi 9 décembre 2025 à Litteraturhuset à Bergen.

Corpus et perspectives critiques — Ce projet porte sur les pourtours de la littérature : la traduction, l’édition, l’enseignement, la publication, la recherche, l’adaptation, la médiation et la mise en valeur des œuvres. Pour ce premier colloque (d’autres événements suivront), nous proposons une réflexion sur « Traduire et adapter », qu’il s’agisse de faire connaître les littératures du Nord vers d’autres langues ou les autres littératures vers le Nord. Nous pensons également à toutes les modalités esthétiques et sociales d’exploitation et de transformation de la littérature dans les cultures du Nord : que ce soit des processus d’alphabétisation, d’enseignement et de formation, ou que ce soit de création d’œuvres visuelles, télévisuelles, théâtrales et cinématographiques. Enfin, nous considérons le « Nord » dans sa définition la plus ouverte, inspirée des propositions du linguiste et géographe Louis-Edmond Hamelin, comprenant à la fois la Scandinavie, le Québec, la Finlande, la Russie, le Canada, le monde autochtone circumpolaire, ainsi que l’ensemble des territoires hivernaux et de la haute montagne.

Directives pour la participation — Les personnes intéressées peuvent envoyer une proposition de communication avant le 15 septembre 2025 au courriel suivant : imaginairedunord@uqam.ca. Les propositions d’une quinzaine de lignes doivent être accompagnées d’une courte notice biobibliographique précisant le statut et l’affiliation institutionnelle. Les auteurices des propositions retenues seront informé.e.s avant la fin septembre. Les frais de déplacement et de séjours devront être pris en charge par les participant.e.s. Les participant.e.s. retenu.e.s devront s’engager à être présent.e.s à Bergen pour la durée du colloque. La langue des présentations et des échanges lors du colloque sera le français. Les communications seront d’une durée de vingt minutes.

Organisation — Le colloque est co-organisé par Daniel Chartier, Sonia Lagerwall, Margery Vibe Skagen et Gabrielle Tremblay, dans le cadre des travaux de la Section de français de l’Université de Bergen et du Département d’études littéraires de l’Université du Québec à Montréal, ainsi que du Laboratoire international de recherche sur l’imaginaire du Nord, de l’hiver et de l’Arctique, du Centre de recherche sur la littérature et la culture au Québec (le CRILCQ) et de la Chaire UArctic de recherche sur l’imaginaire, les perceptions et les médiations de l’Arctique.

AAC: What’s the name of the game?” ABBA, Northernness and Pop Culture

AAC: What’s the name of the game?” ABBA, Northernness and Pop Culture

Claire McKeown, Rose Barrett, Julie Michot, Jeremy Tranmer

Le colloque What’s the name of the game?” ABBA, Northernness and Pop Culturese tiendra à l’Université de Lorraine (Nancy) les 19 et 20 mars 2026. Ce colloque est organisé par l’équipe Dynamiques Transnationales et Transculturelles du laboratoire IDEA (Interdisciplinarité dans les Etudes Anglophones). Vous trouverez l’appel à communications, en anglais et en français, ici : https://idea.univ-lorraine.fr/sites/default/files/2025-07/ABBA%20CFP.pdf

Les propositions de communication (de 300 mots) devront être envoyées, accompagnées d’une courte notice biographique, d’ici le 1er octobre 2025 à l’adresse suivante : abbaconferencenancy@gmail.com.

Call for Papers – The XVIth International Ibsen Conference

Call for Papers – The XVIth International Ibsen Conference

“Ibsen’s Topicality” – 25-27 June 2026 – University of Zürich (SUI)

Deadline for abstracts: 1 June 2025

It is often said that Ibsen’s dramas are astonishingly topical. In fact, a glance at the sheer number of performances of his plays around the world today would seem to prove this point. But what are the reasons for this continuing topicality?

Please find more information at the following link:

https://www.hf.uio.no/is/english/research/news-and-events/news/2025/call-for-papers—the-xvith-international-ibsen-co.html

On behalf of the Centre for Ibsen Studies and the International Ibsen Committee,

Giuliano D’Amico

Call for Papers on “Why so Nordic? The ‘Nordic’ as fact and fiction in art history” for the 14th triennial NORDIK Conference of Art History in the Nordic Countries, 20.–22.10.2025 (Helsinki Finland)

Call for Papers on “Why so Nordic? The ‘Nordic’ as fact and fiction in art history” for the 14th triennial NORDIK Conference of Art History in the Nordic Countries, 20.–22.10.2025 (Helsinki Finland)

Deadline: 28th of February 2025 

Confirmed keynote speakers:

Mathias Danbolt (Professor of Art History, University of Copenhagen)
Merike Kurisoo (Director of the Niguliste Museum and Adamson-Eric Museum)
Anna Ripatti (University Lecturer in Art History, University of Helsinki) 

The NORDIK 2025 conference “Why so Nordic? The ‘Nordic’ as fact and fiction in art history” is organized by the Nordic Association for Art Historians NORDIK in collaboration with the University of Helsinki, Faculty of Arts, Department of Cultures, Art History. We invite scholars and all interested parties to reflect and discuss this contested concept. 

The Nordic seems a powerful concept, equal parts liberating and oppressive. It has been a concept of exclusion—of colonized subjects, of the have-nots, of women—but it has also been a concept of radical alternatives to hegemony, whether in politics or art. Nordicness is defined as much from outside of the region. Romantic and racist frames of reference intermingle in fantasies of the North. Even the most powerful concepts and slogans erode with time, and the political and social structure of the Nordic welfare state with its strong cultural ambitions seems replaced by superficial branding. How has art, design and architecture contributed to the various concepts of Nordicness expressed through history? And how do we deal with the multiplicity of identities and interpretations connected to this term, today?

We hereby announce a Call for Papers for the conference. Preference will be given to paper proposals that are at a high level of reflexivity and at the forefront of research and practice in art history or related branches of study such as visual culture, critical theory, landscape studies, or museum studies. Contributions based upon artistic research and practice are highly welcome. 

We will accept paper proposals for 29 sessions listed here until the 28th of February 2025. The proposals must be in English and include a title, abstract of the theme/subject of the presentation (max. 300 words), and keywords plus a short author bio (max. 100 words), and contact information. Please submit your proposal as a PDF via e-mail to the Session Chairs—see contact info on each session. Questions can be directed to the session chairs regarding each session. For general inquiries regarding the conference, contact: nordik2025@helsinki.fi.  

More information at https://www.helsinki.fi/en/conferences/nordik-2025/call-papers

Colloque international “Feu (sur) le canon”, Sorbonne Université, Paris, France. 19-21 juin 2025

Colloque international “Feu (sur) le canon”, Sorbonne Université, Paris, France. 19-21 juin 2025

Le concept de canon littéraire est profondément paradoxal. Si l’existence du canon ou de canons n’est généralement pas remise en cause, la définition même de la notion est fluctuante et ses contours, c’est-à-dire ce que l’on considère comme relevant du canon, ne font pas, loin s’en faut, objet de consensus. Désignant un ensemble de textes au statut presque sacré et aux qualités littéraires aussi incontestables qu’inégalées, le canon représente aussi les œuvres perçues comme pionnières dans l’établissement et la mise en œuvre d’une esthétique donnée. Ayant fonction de modèles et de cadres normatifs, elles appellent une postérité soucieuse d’en respecter les codes. Sont également considérées « canoniques » les œuvres qui constituent les fondations mêmes d’une culture littéraire noble et dont la lecture est incontournable. Connaître ces textes et en reconnaître les vertus sont dès lors des marques d’appartenance culturelle – et, plus largement, sociale. 

Aussi commodes ces définitions soient-elles, en occultant le rôle du temps et de l’espace, elles postulent toutefois de façon trompeuse la stabilité du canon. Celui-ci, en d’autres termes, se structure autour des principes en réalité toujours inatteignables de l’identité à soi et de l’immuabilité. Toutefois, ce qu’est le canon littéraire et quelles œuvres et auteur(e)s il recouvre est indissociable de la chronologie et du lieu. Comme le font observer Didier Alexandre et Michael Bernsen : « Le canon des érudits du XVIème siècle diffère de celui du XXème siècle, sans que l’on puisse réduire ces différences à la seule référence au monde culturel gréco-latin » (Alexandre et Bernsen 2017, 7). 

À rebours de ce qu’avance Harold Bloom, héraut de la canonicité masculine et occidentale, l’on peut affirmer que la liste ouverte et souvent remaniée des œuvres et auteurs canoniques varie d’un moment et d’un lieu à l’autre du monde et pas seulement du monde occidental. S’il existe bel et bien un canon, produit quelque peu flou ou (plus positivement) dynamique de la littérature, il ne peut être conçu indépendamment des forces qui lui confèrent (pour un temps) forme et autorité, c’est-à-dire de ce que l’on peut appeler métaphoriquement « la fabrique du canon ». Pour l’historienne de l’art Griselda Pollock, la canonicité repose principalement sur deux arguments spécieux (Pollock 1999, 3-21; 2007, 45-69). Le premier est que la qualité des œuvres élevées au canon serait révélée spontanément, évidente et qu’elle serait, dès lors, universelle. Le second est que l’inclusion d’un auteur dans le cercle prestigieux des écrivains canoniques résulterait purement d’un accomplissement individuel exceptionnel. Ces principes cachent habilement que ce sont, de fait, des acteurs tiers qui, en toute subjectivité et pour des motifs idéologiques, catapultent œuvres et auteurs au rang de modèles. Pollock ajoute ainsi que les faiseurs de canon et les auteurs qu’ils ont promus sont très majoritairement des hommes blancs et hétérosexuels et que le canon constitué sert à la fois de symbole et de rempart de leur pouvoir.

Qui ou qu’est-ce qui est à l’œuvre dans la création du canon littéraire, en d’autres termes, quels sont les rouages qui font tourner la fabrique du canon ? Dans le sillage de ses six journées d’étude (2023-2025), le colloque final du projet Canon Factory cherchera, dans un premier questionnement, à approfondir l’analyse des institutions et des personnes impliquées dans la formation du canon dans les quatre aires linguistiques et culturelles choisies comme champs exploratoires : les littératures anglophones, germanophones, néerlandophones et nordiques. 

Avec l’arrivée des études féministes, postcoloniales, queer et sur le genre, le canon et ceux qui le font ont été au cœur de ce que Pollock appelle des « guerres culturelles ». La critique de leur hégémonie, menée par des groupes marginalisés et désireux d’être reconnus, ce que David Fishelov (Fishelov 2010, 30-43) appelle l’opposition entre le « camp du beau » et le « camp du pouvoir » (« the beauty  party» et « the power  party»), s’est accompagnée du désir de voir légitimé(e)s des auteur(e)s et des productions jusqu’alors exclu(e)s de la littérature. De nouvelles formes et esthétiques sont apparues dans le champ du littéraire et, à la faveur d’un mouvement anti-élitaire contestant le modèle humaniste libéral d’éducation par le livre canonique (Löffler, 2017, 7), leur valeur a été plus largement reconnue, au-delà même des cercles autorisés de la critique. Ce mouvement a sans doute aussi permis l’émergence d’un canon réel recouvrant les œuvres lues véritablement, distinctes de celles du canon idéel. Ce canon de fait serait ainsi voué à être, selon Christine Meyer, « le produit transitoire d’un processus en cours qui cherche à développer et rénover la liste des œuvres de référence (‘Kanonbildung’) » (« the transitory fruit of an ongoing process of development and renovation of the works of reference (‘Kanonbildung’) », Meyer 2023, 29).

Qu’elle soit idéologique, esthétique, ou les deux, la critique du canon et la reconnaissance progressive de voix et de textes jusqu’alors marginalisés voire ostracisés constitueront le second axe de recherche du colloque. Ce dernier permettra de mettre l’accent sur des évolutions relativement récentes et abordera plus spécifiquement les littératures post- et décoloniales, LGBTQAI+, performées (des expérimentations théâtrales radicales jusqu’au spoken word et au slam poétique) de même que la bande dessinée et les romans graphiques. Qu’advient-il lorsque la fabrique du canon a été remise en question ?

Dans un récent article paru sous le titre « Do We Need To Dismantle the Literary Canon? » dans le Guardian, l’enseignant, journaliste et essayiste Jeffrey Boakye affirme qu’en ce qui concerne les programmes scolaires de littérature, il serait tentant de faire table rase du canon patriarcal et blanc et d’ « opérer un retour de balancier qui, s’éloignant de tous ces hommes blancs, vieux et valides, les remplace par quelques chose de différent, ‘d’autre’, par des auteur(e)s marginalisé(e)s en raison de leur genre, leur ethnicité, leur classe, leur orientation sexuelle et la façon dont on les racise » (« make the pendulum swing away from all those stale, pale, able-bodied males and replace them with something different, something ‘other’, authors who have been marginalised by race, gender, ethnicity, class and sexuality ».) Moins radical, le mode opératoire qu’il propose invite à ménager une place importante à la subjectivité et à l’expérience vécue des enseignant(e)s pour choisir les œuvres proposées à leurs élèves. Cette démarche libératoire décloisonne le canon pour y inclure des textes de tous horizons, attendu que le programme doit être « tout ce que nous voulons qu’il soit » (« anything we want it to be »). Il s’agit selon lui de dénicher, collecter et faire dialoguer entre eux de manière inattendue des textes choisis personnellement pour faire émerger « quelque chose de nouveau » (« something new ») (The Guardian, 12 juin 2023). 

Mais qu’est-ce précisément que cette « chose nouvelle » ? Suppose-t-elle ou non une opposition frontale au canon des œuvres consacrées et à la culture dite légitime ? Il s’agit là de la troisième aire que le colloque cherchera à circonscrire en s’intéressant à la création de canons nouveaux et alternatifs et en posant une question connexe : est-il ou non possible de penser le littéraire sans canon ? Quelles sont les stratégies auxquelles recourent les auteur(e)s qui refusent d’être associé(e)s à un nouveau mouvement de canonisation, notamment parce que, comme le rappelle Henry Louis Gates Jr. en le désacralisant, le canon est aussi « le livre de lieux communs de notre culture partagée » (« the commonplace book of our shared culture », Gates 1992, 21) ? S’ils se maintiennent dans une position marginale, n’en viennent-ils pas cependant et paradoxalement à affirmer leur auto-canonisation ?

Nous accueillerons des communications de 30 minutes en anglais ou en français consacrées à l’une ou l’autre des aires linguistiques et culturelles du projet ou, dans une perspective comparatiste, à plusieurs simultanément. Sans s’y limiter nécessairement, les travaux pourront porter sur :

  •  le / les processus de canonisation : analyses diachroniques du canon et de ses fluctuations ; l’influence des prix et récompenses littéraires, des maisons d’édition, des programmes scolaires et universitaires, des anthologies, des académies et canons nationaux ; la canonicité et les média / les réseaux sociaux
  • la remise en cause du canon : « guerres culturelles » et guerres du canon, origines, formes, étendue ; « l’Empire vous répond », littérature postcoloniale, pratique décoloniale, littérature de la (post)migration ; visibilité accrue d’auteur(e)s et formes tenu(e)s jusqu’alors pour non canoniques : écriture expérimentale, littérature performée, œuvres LGBTQAI+, œuvres inter- ou multimédiales (bande dessinée, roman graphique), textes recourant aux sociolectes / dialectes 
  • nouveaux canons : nouvelles formes et leur institutionnalisation, leur marchandisation, le succès populaire et la critique ; redéfinition du champ du littéraire ; négation radicale du canon ou définition de nouveaux paradigmes de canonicité ; stratégies de résistance à la canonicité ; revendication de marginalité.

Bibliographie indicative :

Ahmed, Sara. On Being Included: Racism and Diversity in Institutional Life. Durham: Duke University Press, 2012.

Algee-Hewitt, Mark et Mark McGurl. “Between Canon and Corpus: Six Perspectives on 20th-Century Novels.” Pamphlets of the Stanford Literary Lab, 2015. https://litlab.stanford.edu/LiteraryLabPamphlet8.pdf. Consulté le 20 septembre 2024.

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Calendrier de soumission :

  • Merci d’adresser d’ici au 16 décembre 2024 une proposition de communication en 400 mots maximum en français ou en anglais (Times New Roman 12 ; espace simple ; entièrement justifiée) ainsi qu’un titre provisoire, le nom complet de l’auteur.e, son affiliation institutionnelle et une courte notice bio-bibliographique à l’adresse canon_factory@sorbonne-universite.fr
  • Confirmation des propositions retenues après avis du comité scientifique : 24 janvier 2025.
  • Par ailleurs, les communiquant.e.s seront invité.e.s à soumettre leurs textes en anglais (qu’ils aient ou non été présentés dans cette langue au colloque) en vue d’une évaluation en double aveugle et publication. La date limite pour l’envoi des articles est fixée au 1er septembre 2025.

Conférencier.e.s invité.e.s :

  • Pr. Ulrike Draesner, Universität Leipzig ;
  • Pr. Michelle Keown, University of Edinburgh ;
  • Pr. Thomas Mohnike, Université de Strasbourg.

Artiste invitée :

Parisa Akbarzadehpoladi (arts visuels ; NL).

Comité d’organisation :

  • Dr Kim Andringa (études néerlandophones ; REIGENN) ;
  • Dr Sylvie Arlaud (études germaniques ; REIGENN) ;
  • Dr Alessandra Ballotti (études nordiques ; REIGENN) ;
  • Pr Bernard Banoun (études germaniques ; REIGENN) ;
  • Dr Jaine Chemmachery (études anglophones ; VALE) ;
  • Dr Éric Chevrel (études germaniques ; REIGENN) ;
  • Dr Guillaume Fourcade (études anglophones ; VALE) ;
  • Arina Giliazova (chargée de médiation scientifique) ;
  • Dr Jean-François Laplénie (études germaniques ; REIGENN) ;
  • Dr Benjamine Toussaint (études anglophones ; VALE).

Comité scientifique :

  • Pr Jacqueline Bel (études néerlandophones ; Vrije Universiteit, Amsterdam) ;
  • Dr Cédric Courtois (études anglophones ; CECILLE, Lille) ;
  • Dr Bastien Goursaud (études anglophones ; CERCLL, Amiens) ;
  • Dr HDR Christine Meyer (études germaniques ; CERCLL, Amiens) ;
  • Pr Dan Ringgaard (études nordiques, Aarhus).
AAC : Écritures du travail : pour une approche comparatiste (1875 – 1975) 

AAC : Écritures du travail : pour une approche comparatiste (1875 – 1975) 

Le travail fait partie intégrante de l’humanité : les traces archéologiques les plus lointaines témoignent de l’activité laborieuse. Depuis la rationalisation du travail, accentuée au XIXème siècle par l’industrialisation, de nombreuses sociétés humaines sont majoritairement composées d’une classe laborieuse, paysanne, ouvrière et employée, faisant du travail un sensible partagé, un dénominateur permettant une expérience commune par-delà les frontières nationales et allant jusqu’à définir l’identité d’un individu. Pourtant, un silence étrange enveloppe le sujet du travail en littérature, sujet qui, selon l’expression de M. Denning, « résiste[rait] à la représentation[1] ». Mais n’est-ce pas plutôt le champ littéraire qui résiste au travail que le travail qui résiste à la littérature ? Car, pour un sujet qui « résiste à la représentation », cette dernière a pourtant été éclectique, foisonnante et diverse.

On ne peut alors que se réjouir de ce qu’il convient d’appeler une dynamique de la recherche en sciences humaines ces dernières années sur le sujet du travail comme en témoignent les colloques « Représentations du travail. Littérature, histoire, sciences sociales, histoire de l’art, cinéma » (UNIL, 2021) et les Rendez-vous de l’Histoire (« Le Travail », Blois, 2021) ainsi que « Les Fables du tri. Travail, entreprise et conflits éthiques dans la littérature et le cinéma des XXe et XXIe siècles » (Strasbourg, 2022). Enfin, notons les événements à venir, qu’il s’agisse de « Enjeux écologiques des littératures du travail françaises et francophones » (Sorbonne Nouvelle, 2024) ou de « Faut-il imaginer Sisyphe heureux ? » (Strasbourg, 2024) Nous aimerions nous inscrire dans le sillage de ces projets, mais surtout dans celui de l’OBERT (Observatoire Européen des Récits du Travail) et de ses colloques « Narrating Labour : Posture and Positionality » (OBERT, 2023) et « Women and Work: Reframing a Narrative Relationship » (OBERT, 2024) et proposer des journées de réflexion sur les littératures du travail dans une perspective comparatiste, internationale et transdisciplinaire, comme proposaient de le faire John Lennon et Magnus Nilsson dans Working-Class Literature(s)[2]

Considérant en effet qu’« [a]ucun événement, aucune littérature d’aucune sorte ne peut se comprendre de façon satisfaisante sans une mise en relation avec d’autres événements, avec d’autres littératures[3] », il nous semble important de nous pencher sur le thème du travail par la méthode comparatiste : ces littératures s’inscrivent en effet aux croisements de champs littéraires nationaux et internationaux. De plus, cette perspective comparatiste est nécessaire du fait même de l’organisation de ces littératures du travail[4] : souvent militantes et marginales, elles s’organisent autour de revues, de partis politiques et, souvent à partir de 1917, en lien avec l’URSS et le Proletkult. Des maisons d’édition comme GIHL ou Arbeiderspers ou des revues comme International Literature (diffusée et traduite en quatre langues simultanément) créent des réseaux de diffusion et de traduction pendant une majeure partie du XXème siècle. Cette circulation a également eu comme conséquence de créer, des États-Unis au Japon, de la Russie au Pérou, de la Suède à l’Inde, des traits génériques et poétiques communs : une certaine fluidité générique, oscillant entre fiction et non-fiction, l’importance de la posture d’authenticité de l’auteur ou de l’autrice, des topoï, des structures, des images revenant d’un pays à l’autre pendant plus d’un siècle etc. Enfin, nous souhaiterions inscrire cette démarche comparatiste dans le cadre de réflexion d’un vingtième siècle décentré, depuis les écrits fondateurs d’Émile Zola pour atteindre la fin des Trente Glorieuses. Cet empan chronologique nous semble en effet particulièrement pertinent pour étudier les spécificités du travail en littérature en permettant de saisir le contexte politique et idéologique d’une définition de la classe travailleuse et des conditions d’exercices du travail nées de l’industrialisation et d’une rationalisation croissante.

Nous souhaitons décentrer notre vision des liens entre littérature et travail en transcendant les frontières nationales et la francophonie[5], en nous demandant, par exemple, ce qui rapproche les récits miniers du Français Zola (Germinal), du Chilien Lillo (Subterra) ou de l’Indien Dutt (Coir) ? En quoi Bonneff avec Aubervilliers ou Sinclair avec The Jungle proposent-ils une esthétique commune de récits sur l’abattoir et les liens entre la déshumanisation des travailleurs et la maltraitance animale ? Peut-on dégager une poétique des autrices militantes ouvrières chez Smedley (Daughter of Earth) aux États-Unis, Lopez (Journal d’une OS) en France, Carnès (Tea Rooms. Mujeres obreras) en Espagne, Moa Martinson en Suède (Kvinnor och äppelträd) ou Pagu (Parque industrial) au Brésil ? Ces récits créent de nouveaux topoï comme la grève, la manifestation, le personnage du syndicaliste : comment esthétisent-ils (ou pas) la politique (comme chez Tokunaga, Taiyō no nai machi, Etcherelli, Élise ou la vraie vie, Isabel De Toleda, La huelga ou Richard Llewellyn, How Green was my Valley?) ? Les récits maritimes du travail, loin de l’exotisme d’un Moby Dick ou de Robinson Crusoé, du Norvégien Hamsun, du Britannique Hanley, du Japonais Kobayashi, de l’apatride Malaquais ou des Français Dabit et Peisson nous présentent-ils un style du vagabondage similaire ? Et peut-on rapprocher des récits du travail de la terre comme The Grapes of Wrath de Steinbeck, les Travaux de Navel ou les nouvelles d’Ivar Lo-Johansson dans ses recueils Statarna I et II ?

Les intervenantes et intervenants pourront travailler, sans s’y limiter, sur les thèmes suivants, dans une optique comparatiste :

  • Histoire littéraire du travail : les tensions entre histoire littéraire nationale et littérature internationale / littérature mondiale ; histoire et contextualisation de la création des canons littéraires ;
  • Théorisations des littératures du travail : littérature prolétarienne, littérature populiste, littérature ouvrière, littérature révolutionnaire, réalisme socialiste, naturalisme, néo-réalisme, faction, factographie, prose documentaire, littérature non‑fictionnelle… ;
  • Champs littéraires et réseaux : communautés d’écrivains (RAPP, collectifs d’écrivains ouvriers), revues (Senki, La Gaceta literaria, Amauta, L’Humanité, New Masses, Masses, The Anvil, International Literature, Musée du soir…), sociabilités littéraires, réseaux de traduction et de diffusion, relation de mentorat (comme Upton Sinclair avec Mike Gold, Jack Conroy ou Agnes Smedley, Roger Martin du Gard avec Eugène Dabit, André Gide avec Jean Malaquais, Roman Rolland avec Panaït Istrati), stratégies éditoriales (Éditions Sociales Internationales, Cenit, Plein Chant, Nada…) ; 
  • Légitimité et illégitimité littéraire : place et discours sur les littératures du travail dans le champ littéraire ; 
  • Authenticité, expérience et la position ambiguë du témoin : les tensions entre fiction et posture d’authenticité ; la littérature du travail est-elle un « document humain[6] » ? La valeur des récits n’est-elle qu’historique ou sociologique ?
  • Plasticité générique des littératures du travail : jeu entre fiction, non-fiction, autobiographie… ; 
  • Poétique du travail : étude des réseaux imagologiques, de la récurrence de certains topoï, de certains personnages ;
  • Transdisciplinarité et intermédialité : comment articuler littérature, sociologie, sciences des techniques, histoire et économie ? ; comment s’adaptent les récits du travail au cinéma, en bande-dessinée ou sous toute autre forme artistique ? 
  • Intersectionnalité : Class studies, gender studies, subaltern studies[7], études décoloniales, études écocritiques… Le travail se situe à l’intersection de nombreuses interrogations contemporaines, dont la littérature s’était emparée parfois bien avant leurs théorisations sociologiques.

Propositions :

Les propositions de communication (3000 signes maximum) seront accompagnées d’une courte notice bio-bibliographique. Elles devront être envoyées à ecrituresdutravail@gmail.com avant le 31 janvier 2025.

Organisation :

Le colloque se déroulera à l’Université Paris Nanterre les 02 et 03 octobre 2025. Les frais d’hébergement et de transport seront à la charge des participants et des participantes. Les déjeuners et le dîner seront offerts par l’organisation du colloque. 

Organisatrices : 

Louise Bernard (Doctorante en littérature comparée, Paris Nanterre) : l.bernard@parisnanterre.fr

Victoria Pleuchot (Docteure en littérature comparée, Artois) : victoria.pleuchot@gmail.com


[1] Michael Denning, The Cultural Front. Cité par Laura Hapke, Labor’s Text. The Worker in American Fiction, New Brunswick, Rutgers University Press, 2001, p. 14 : “Work itself resists representation”.

[2] John Lennon et Magnus Nilsson, Working-Class Literature(s): Historical and International Perspectives, Stockholm, Stockholm University Press, 2017.

[3] Matthew Arnold, « On the modern element in literature » (1857), dans Selected Prose, éd. Peter J. Keating, Londres, Penguin, 1987, p. 59 : “No single event, no single literature is adequately comprehended except in its relation to other events, to other literatures.” Cité par Marx William, Vivre dans la bibliothèque du monde, Paris, Collège de France, 2020.

[4] Victoria Pleuchot, Littérature romanesque et travail précaire 1918-1939, sous la direction d’Anne-Gaëlle Weber, Université d’Artois, 2023.

[5] Comme les organisatrices de ce colloque s’efforcent déjà de le faire dans leur cahier Hypothèse Littératures du travail : Perspectives comparatistes, https://littetravail.hypotheses.org/.

[6] William Stott, Documentary Expression and Thirties America, Chicago, The University of Chicago Press, 1986, p. 6 : « Human document. »

[7] Chakravorty Spivak Gayatri, « Can the Subaltern Speak ? » in Marxism and the Interpretation of Culture, eds. Cary Nelson and Lawrence Grossberg, Basingstoke, Macmillan, 1988, p. 271–313.

AAP / CFP : « Retourner le monde contre lui-même » : perspectives critiques sur les poésies nordiques aux XXe et XXIe siècles

AAP / CFP : « Retourner le monde contre lui-même » : perspectives critiques sur les poésies nordiques aux XXe et XXIe siècles

Symposium à l’université de Caen du 6 au 7 mars 2025

accompagné d’une manifestation littéraire consacrée à la poésie nordique contemporaine

La vitalité de la poésie nordique n’est plus à démontrer. Certaines figures majeures, comme Inger Christensen et Tomas Tranströmer, traduites dans le monde entier, comptent parmi les dernières icônes du genre. D’autres comme Sjón, Jón Kalman Stefánsson et le prix Nobel 2023 Jon Fosse, doivent leur renommé à un autre genre, alors qu’ils sont aussi, voire avant tout, poètes, la connaissance de ce pan de leur production profitant progressivement du succès de leurs paroles de chansons, romans et pièces de théâtre. La traduction et la réception de pratiques poétiques plus confidentielles ou expérimentales, souvent liées à des réseaux relationnels, confirme par un autre biais l’impact des poètes du Nord. Des poètes comme Ann Jäderlund, Cia Rinne, Jørn H. Sværen et Pia Tafdrup jouissent ainsi d’une réputation internationale au sein d’une communauté spécialisée de lecteurs et d’auteurs. Il semble cependant que l’inscription de leur écriture au sein d’une historicité nordique ne soit articulée que sur le mode vague d’une provenance géographique, et que la critique peine à voir une plus grande constellation de pratiques, projets, références, traditions ou réseaux partagés derrière ces quelques noms.

C’est dans cette tension que nous voudrions situer les enjeux de ce colloque, en considérant les poésies nordiques en tant que champs travaillés par des dynamiques collectives, pour essayer d’en définir les spécificités éventuelles, tout en s’attachant à certaines œuvres singulières, dont on cherchera à interroger l’historicité, de façon à voir ce qu’elles apportent, au sein de leur champ respectif – mais aussi dans un contexte de lecture plus vaste, lié à des modalités de circulation et de réception spécifique à une échelle européenne voire globale, dont l’articulation avec le domaine nordique reste à analyser.

Pour cela, nous proposons une réflexion autour de cinq axes, entre lesquels existent de possibles intersections :

  • La tradition moderniste nordique

Au cours du XXe siècle, les pays nordiques ont traversé, parfois de façon synchronisée, parfois en s’inspirant les uns des autres, des périodes de remise en question et de renouvellement qui ont fait émerger des figures canoniques et des cadres de valeurs partagés au-delà des frontières nationales. Un air de famille semble souvent réunir des textes publiés dans des langues différentes, mais permet-il cependant de caractériser la poésie moderniste nordique d’une manière systématique ? Pour autant que l’on puisse parler de tradition à son sujet, quels sont les différences et les points de contact avec d’autres traditions, continentales voire transcontinentales ? Dans quelle mesure les poètes contemporains continuent-ils à se référer à cet héritage ?

  • L’impact des avant-gardes et l’héritage des poètes engagés

Peut-on parler d’une spécificité nordique dans la façon dont les champs poétiques ont été traversés autour des années 1960 par des lignes de force caractérisées par des termes tels que konkretisme, nyenkelhet, systemdiktning ou yhteiskunnallisuus ? Peut-on rattacher les pratiques expérimentales contemporaines à ces mouvements d’avant-garde, en tenant compte de leur versant politique dans le contexte de la société multiculturelle/néo-libérale ? Cet axe peut également permettre d’interroger plus en détail des œuvres travaillant avec une dimension multimédia, à la croisée du texte et de la performance, voire entre les langues.

  • L’importance du référent religieux

En lien avec ce contexte d’expérimentation formelle et d’engagement éthique, on remarque depuis une vingtaine d’années la présence accrue d’un référent religieux parmi certaines des pratiques poétiques les plus originales – et ce dans une perspective résolument non confessionnelle. Cette insistance, sans réel équivalent en France, peut surprendre au sein d’une aire géographique considérée comme faisant partie des plus sécularisées au monde. Est-il possible d’y voir une forme de continuité avec la tradition luthérienne du cantique, faisant du poème un objet investi de valeurs morales et éthiques relevant de rites et pratiques ancrées dans le collectif ? Le recours à un matériau biblique peut-il être vu comme porteur d’une dimension subversive dès lors qu’il s’intègre à un espace culturel ou linguistique qui tend de plus en plus à se considérer comme post-religieux ?

  • Le rôle du sujet de l’énonciation dans le monde social

La crise du sujet est un des traits marquants du XXe siècle, avec pour conséquence, chez de nombreux auteurs, une dévaluation de toute forme d’écriture lyrique et autobiographique – des traits pourtant caractéristiques de l’histoire de la poésie. Existe-t-il malgré tout des pratiques qui, tout en prenant acte de cette remise en cause de l’énonciation personnelle, travaillent à la construction d’une poétique articulée à une figure auctoriale, de façon à « retourner le monde contre lui-même » [Å snu verden inn mot verden], ainsi que l’indique la citation de Tone Hødnebø prise pour titre de ce colloque ? Le « je » de l’énonciation peut-il permettre d’établir « une sorte d’identité expérimentale », comme l’écrit Gunnar Wærness, un « lieu de rencontres » des diverses voix qui traversent l’individu et pour lesquelles le poète peut faire figure de parangon ? Est-il possible de parler d’une persistance du sujet lyrique qui traverserait différentes formes poétiques – y compris du côté des pratiques a priori plus radicales ?

  • Modes de production, de circulation et de réception

On assiste depuis le tournant du XXIe siècle à un développement des pratiques de publication indépendantes (que l’on pense à OEI et Chateau en Suède, H Press et Audiatur en Norvège, Basilisk et Forlaget Virkelig au Danemark, poesia en Finlande). Peut-on mesurer l’importance historique de ces pratiques éditoriales, qui cherchent à redéfinir la publication littéraire en opposant aux logiques de marché de l’édition commerciale une réévaluation expérimentale des critères définitoires de l’objet, livre ou revue ? Cet axe peut également donner l’occasion d’évoquer les réseaux de poètes et éditeurs pan-scandinaves mais aussi, en incluant la question de la traduction, les dispositifs de circulation à un niveau plus international.

Le colloque sera accompagné d’une manifestation littéraire consacrée à la poésie nordique contemporaine en présence d’auteurs scandinaves et finlandais.

Date limite des propositions et consignes :

Les propositions de communication, d’une longueur maximale de 300 mots et accompagnées d’une notice bio-bibliographique, doivent être envoyées sous format word aux adresses ereymond@unistra.fr et harri.veivo@unicaen.fr le 15 septembre au plus tard.

Langues :

Français et anglais.

Comité d’organisation : Harri Veivo (ERLIS, université de Caen Normandie), Emmanuel Reymond (MGNE, université de Strasbourg), Diane Chateau Alaberdina (MGNE, université de Strasbourg) et Caroline Bérenger (ERLIS, université de Caen Normandie)

Contact : ereymond@unistra.fr et harri.veivo@unicaen.fr

“To turn the world against itself”: critical perspectives on

Nordic poetry (20th and 21st centuries)

Symposium at the University of Caen, March 6-7, 2025

accompanied by a literary event devoted to contemporary Nordic poetry

The vitality of Nordic poetry is quite evident today. Major figures such as Inger Christensen and Tomas Tranströmer have been translated all over the world and are among the latest icons of the genre. Others, such as Sjón, Jón Kalman Stefánsson, and the 2023 Nobel Prize winner Jon Fosse, may be known mostly as practitioners of other genres, but they are also, if not primarily, poets, this aspect of their work gradually benefiting from the success of their song lyrics, novels, and plays. The translation and reception of more confidential or experimental poetic practices, often linked to relational networks, confirms the impact of poets from the North in another way. Among many others, poets such as Ann Jäderlund, Cia Rinne, Jørn H. Sværen and Pia Tafdrup have enjoyed an international reputation lately within a specialised community of readers and writers. It seems, however, that the inscription of their writing within a Nordic historicity is only addressed in the vague mode of a geographical origin, and that critics struggle to see a wider constellation of practices, projects, references, traditions and networks behind these few names.

We would like to locate the symposium within this tension, considering Nordic poetry as a field shaped by collective dynamics, but also focusing on singular works in order to examine the contribution they make – not only within their respective fields  but also in a wider context, related to specific modes of circulation and reception on a European or global scale, whose links with the Nordic field remain to be analysed.

To this end, we propose a reflection along five lines, between which there are possible intersections:

  • The Nordic modernist tradition

In the course of the 20th century, there have been several periods of questioning and renewal within the Nordic poetry fields – sometimes synchronically, sometimes by way of one field influencing another –, which gave rise to canonical figures and shared aesthetical values across national borders. A family resemblance often seems to unite texts published in different languages, but does that make it possible to characterise Nordic modernist poetry in a systematic way? Insofar as we can speak of a tradition, what are the differences and points of contact with other continental or even transcontinental traditions? To what extent do contemporary poets continue to refer to this heritage?

  • The impact of the avant-garde and the legacy of committed poetry

Can we speak of a Nordic specificity when it comes to the avant-garde movements structured around the 1960s by labels such as konkretism, nyenkelhet, systemdiktning or yhteiskunnallisuus? To what extent can contemporary experimental poetry be linked to these avant-garde movements, repurposing their political side in the context of a multicultural/neo-liberal society? This axis may also allow us to examine in detail works with a multimedia dimension, at the crossroads of text and performance, and even between languages.

  • The importance of the religious material

In line with this context of formal experimentation and ethical commitment, we can notice over the last twenty years an increasing presence of religious images, motifs and vocabulary among some of the most original poetic practices – within a resolutely non-confessional perspective. This insistence, with no real equivalent in France, may come as a surprise in a geographical area considered among the most secularized ones in the world. Is it possible to see a form of continuity with the Lutheran tradition of the hymn, making the poem an object invested with moral and ethical values based on rites and practices rooted in the collective? Can the use of biblical material be seen as carrying a subversive dimension when integrated into a cultural or linguistic space that increasingly tends to see itself as post-religious?

  • The role of the subject of enunciation in the social world

The crisis of the subject is one of the defining features of the twentieth century, resulting in a devaluation of some of the characteristic features of poetry conceived as a lyrical genre. Are there nonetheless practices which, while acknowledging this, experiment with performance and authorial figure, in order to “turn the world against itself” [Å snu verden inn mot verden], as in the quote by Tone Hødnebø used as the title of this symposium? Can the “I” of the poem make it possible to establish “a kind of experimental identity”, as Gunnar Wærness writes, a “meeting place” for the various voices that run through the individual, and for which the poet can serve as some kind of paragon? Is it possible to speak of a persistence of the lyrical subject that runs through different poetic forms – including the seemingly more radical ones?

  • Modes of production, circulation, and reception

Since the turn of the 21st century, we have seen the development of independent publishing structures (such as OEI and Chateau in Sweden, H Press and Audiatur in Norway, Basilisk and Forlaget Virkelig in Denmark, poesia in Finland). Can we measure the historical importance of these publishing practices, which seek to redefine literary publication by opposing the market logic of commercial publishing with an experimental re-evaluation of the defining criteria of the object, book, journal and magazine? This theme may also provide an opportunity to look at the pan-Scandinavian networks of poets and publishers and, through including the issue of translation, the mechanisms of circulation at a more international level.

The symposium will be accompanied by a literary event devoted to contemporary Nordic poetry, with Scandinavian and Finnish authors in attendance.

Deadline for proposals and instructions:

Please send proposals for papers, maximum 300 words long and accompanied by a bio-bibliographical note in Word format, to ereymond@unistra.fr and harri.veivo@unicaen.fr by September 15 at the latest.

Languages:

French and English

Organising committee: Harri Veivo (ERLIS, University of Caen Normandie), Emmanuel Reymond (MGNE, University of Strasbourg), Diane Chateau Alaberdina (MGNE, University of Strasbourg) and Caroline Bérenger (ERLIS, University of Caen Normandie).

Contact: ereymond@unistra.fr and harri.veivo@unicaen.fr

Thème : Superposition par Kaira.